AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 58 notes
5
9 avis
4
8 avis
3
1 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une prof à Mulhouse. Elle a un coup de coeur pour un roman sur la guerre en Syrie et sur l'exode d'un père avec ses deux enfants. Sa femme est morte, abattue par Daech. Ils ont vécu l'indicible. Ils redressent la pente dans le pays de Diderot et Voltaire, mais c'est aussi le pays de Marine et de Vichy... Et vu qu'elle a un coup de coeur, elle le fait lire à ses élèves mais suscite une controverse parmi ses élèves et les parents de ceux-ci.

Frank Andriat nous offre une mise en abyme, un roman dans le roman. Rien, Nadir, c'est le titre de ce roman. Nadir a du mal avec quelques skinheads. Tout comme la prof a du mal avec quelques fortes têtes qui ne veulent pas d'étrangers "chez eux". Nadir séduit aussi. Une romance se noue.

N'en disons pas plus.

Frank Andriat maîtrise fort bien les émotions. Il joue de ce registre. Il est pétri de bons sentiments aussi. Cela rend son court roman très attachant.

Mais, mais, mais...

Cela ripe quand même. Cela me gêne aux entournures. Pourquoi? D'une part parce que Frank Andriat essaie sur 150 pages de faire rentrer un nombre trop élevé de thèmes. La guerre, l'exode, l'amour d'ados, le livre dans le livre, le racisme, le totalitarisme, mais aussi que peut-on dire dans un livre, qu'est-ce que la littérature, peut-on parler de faits divers, et dans n'importe quels termes? On sent l'Andriat prof... qui règle ses comptes avec "l'éducation nationale" et les profs élitistes qui ne veulent faire lire que les classiques aux élèves.

Cela fait trop à mon goût. Et un peu trop de violons. Surtout avec ce coup de théâtre final... qui frise l'improbable. Clairement, j'ai un souci de taille de roman. Un tel thème requiert au moins 2 fois plus de longueur. Il faut développer le racisme. Développer le roman au centre du roman. Développer le débat sur ce que l'on peut dire dans un livre. Développer les romances entre ados...

Bref, un goût de trop peu. Et un sentiment de facilité de la part de l'auteur. J'ajouterai que l'on sent souvent le parti pris de l'auteur, et même si je partage sa subjectivité, je trouve cela dommage quand même.
Commenter  J’apprécie          50


Lecteurs (144) Voir plus




{* *}