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EAN : 9782501121859
Marabout (23/08/2017)
3.57/5   76 notes
Résumé :
Souvent, il suffirait d'un signe pour que nous trouvions notre chemin : un regard, une main tendue, un sourire. Selma a réussi dans la vie mais elle n'est pas heureuse. Placer le faire avant l'être l'a perdue. Un jour, elle rencontre un homme paisible dans un train, quelqu'un qui lit Christian Bobin et qui, comme elle, adore Jean-Jacques Goldman. Au fil du temps, il lui apprend que le bonheur est une valise légère et que la vie qu'on accueille apporte plus de joie q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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"Le bonheur est une valise légère". Rien que pour ce titre, ce roman de Frank ANDRIAT vaut la peine d'être pris en main.
Selma, jeune employée dynamique se donne entièrement à son métier. Il lui faut conquérir les clients, les marchés, se donner corps et âme pour le patron au nom des grands Saints Marketting, Coaching, Mental training et autres dépeceurs d'humanité. Dans cette religion, Selma est active, pratiquante, efficace. Son temps, elle ne le consacre qu'aux lectures utiles (ceux écrits à la gloire des saints précités) et à ses activités professionnelles. Elle se vend à son patron et à ses clients, elle se vampirise dans l'oubli d'elle-même et la perte des contacts vrais qu'elle n'a plus ni avec ses parents, ni avec son compagnon Rodrigue.
Alors, le lecteur peut imaginer le cataclysme déclencheur que provoque en elle une grève des conducteurs de TGV! Elle ne peut s'asseoir à une place pourtant réservée, doit attendre un TGV suivant, revoir sa gestion d'agenda, ronger son frein devant une telle perte de temps et en vouloir au monde entier qui l'empêche, elle, d'être cette performante bussineswoman qu'elle a pleinement conscience d'être. Résultat ? Selma n'en peut plus, elle se disloque, s'anéantit… Burn-out !
Selma, la rage au coeur et le sarcasme au bout des lèvres va s'asseoir sur un siège qui n'est pas le sien et vivre ce trajet TGV en présence d'un vieux monsieur directeur commercial d'une maison d'éditions parisienne, Grégoire !
« Grégoire-Le Sage » voilà une rencontre qui va chambouler sa vie et permettre à Selma de se reconstruire !

Je me suis demandé à qui se livre était adressé ? On connaît Frank ANDRIAT et sa littérature pour la jeunesse (La remplaçante, l'amour à boire, je voudr@is que tu …). Son écriture, fluide, très lisible, est habillée de traits caricaturaux parfois mais, dans l'ensemble, sonne souvent juste. Alors cette légèreté de valise qu'il faut se donner, le désencombrement que cela impose dans nos vies, sont-ce là un message adressé aux jeunes loups qui se déshumanisent dans la course folle à la suprématie du rendement ? Ou bien le message est-il adressé aux parents qui font ce qu'ils peuvent, avec bonheur et maladresse, pour pousser, tirer, accompagner, protéger et faire grandir leurs enfants, adolescents et jeunes adultes ? Ou encore la cible est-elle ces « Papy Grégoire » qui mesurent mieux - peut-être – la richesse d'une vie allégée et ont encore la possibilité de transmettre un reliquat d'humanité aux générations suivantes ? Frank ANDRIAT, s'adressant à tous, risque de n'apparaître percutant pour aucun. Ce serait dommage, car ce livre est avant tout un livre de sagesse, un livre d'accueil du temps présent, un livre de confiance en l'être qui peut, certes, s'égarer parfois mais peut tout autant se retrouver et découvrir les autres.
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Ce livre est le premier que je lis de Frank Andriat.
Un livre sensible, humain, humaniste, touchant. Même si les personnages sont parfois un peu extrêmes (Grégoire "le sage", un peu lisse peut-être, et Selma la commerciale aux dents longues, qui au début m'a fortement rappelé Yaël du livre "Désolée, je suis attendue" ...), ce conte moderne se laisse lire avec plaisir, dans la légèreté.
La construction du récit est maîtrisée, le rythme emmène le lecteur sans le presser, comme une invitation à se poser, à prendre le temps, à profiter de l'instant présent.
Une lecture positive et qui fait du bien.
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Cher Monsieur Andriat,

D'emblée, je dois vous faire un aveu… J'ai développé au fil des années une allergie chronique aux livres de développement personnel et tout ce qui s'en approche de près ou de loin. J'incarne, en quelque sorte, le Rodrigue de votre roman, « celui qui résiste » et comme le dit Jean-Jacques Goldman, cher à votre coeur et à celui de votre héroïne Selma, je pense « qu'on n'échappe à rien, pas même à ses fuites. Quand on se pose on est mort». C'est vous dire si votre dernier livre, publié dans la rentrée littéraire 2017 des éditions Marabout, se trouve aux antipodes de mes habitudes littéraires.

Cependant, les hasards de la vie et des rencontres littéraires vous ont mis sur mon chemin … Vous, votre roman, votre valise légère et cette attitude de gentillesse et de sérénité qui émane de votre personne.

Il suffisait donc d'un signe … pour plonger dans votre livre car « tout être qui juge dans l'ignorance est dans l'erreur » (Oui, je n'ai aucun talent d'écriture, il me faut donc emprunter à d'autres leurs bons mots pour traduire ma pensée. Ceux-ci sont de Gilbert Sinoué dans L'enfant de Bruges).

J'ai donc emboîté le pas à Selma, la fan de Goldman au bord du burn out.
Moi qui suis de la génération Goldman (la première, pas celle de M. Pokora et de mes enfants !),vous m'avez donné envie de me promener à nouveau dans ses textes avec un regard neuf.
J'ai aussi rencontré Grégoire le Sage, l'éditeur qui va sauver Selma de son naufrage personnel.
Votre livre dégage un certain magnétisme et Grégoire le sage respire la bienveillance, même si je me demande quel chef d'entreprise pourra bien se reconnaître dans le portrait de Grégoire.

Votre livre fait du bien à qui veut entendre, Monsieur Andriat. Il donne aussi des pistes de rédemption à celles et ceux qui en cherchent. Nul doute que votre petite valise légère touchera le coeur des nombreuses Selma à travers le monde. Je dois tout de même vous avouer que je suis sortie de ma bulle un peu avant la fin sous les coups répétés des phrases bien senties de Grégoire le Sage. Que voulez-vous, on ne peut changer radicalement en trois heures de lecture :)

J'sais bien, j'sais bien, je commence demain :)



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Une condisciple de lecture m'a offert ce livre lors d'un échange cadeau de Noël car elle connait mon amour immodéré pour JJ Goldman.
J'ai lu en son temps de cet auteur : la remplaçante ensuite vocation prof et enfin les profs au feu et l'école au milieu. Je le trouvais militant et engagé, vindicatif, un profil qui me plaît.
Que lui est-il donc arrivé entretemps ? Je suis vraiment déçue de ma lecture … du feel good pur jus, des personnages complètement clichés, le bon gentil doux mené par le bout du nez, le patron salaud, harceleur, le client qui tente d'en avoir pour son argent c'est-à-dire non seulement un produit à un bon prix mais aussi la commerciale qui le vend, et alors la commerciale, elle, c'est vraiment la plus gratinée de tous ses personnages : la jeune arriviste aux dents qui rayent le parquet, prête à presque tout pour gagner beaucoup d'argent, tout en étant consciente qu'elle n'agit peut être pas bien, en se remémorant les bons moments de quand elle était petite mais qu'elle n'arrive pas à revivre étant trop prise dans le tourbillon de la vie et du système, travailler plus pour gagner plus … Sa collègue Lauranne qui ne cesse de lui dire qu'il faut qu'elle se pose et profite de la vie … Son pauvre amoureux qu'elle considère comme un sous-fifre qui fini par la quitter lâchement en lui disant qu'il l'aime mais qu'ils n'arrivent pas à se comprendre … et bien entendu, elle termine en burn-out … Heureusement, elle a rencontré un parfait inconnu dans le train, elle qui ne porte jamais le moindre intérêt pour quiconque a daigné lui parler et a même osé lui demander sa carte de visite …
Mais que tout cela est mauvais, calqué sur la trame des dizaines de textes à la Grimaldi, Ledig, etc etc …
J'aurais du me méfier, rien que le titre finalement ne présageait rien de bon … le bonheur une valise légère, laissez moi rire … atteindre le bonheur, notion toute relative et subjective, c'est un travail au quotidien, et ce n'est pas léger du tout, c'est sans cesse s'adapter, se contraindre, se remettre en question … Valise légère c'est pour aller bronzer à la plage, c'est pour tailler la route en abandonnant tout derrière soi, c'est extrêmement douloureux une valise légère … se séparer de ce que l'on aime, de notre confort, de nos habitudes …
Pauvre JJ Goldman, même lire ses mots dans la bouche de Selma me l'a rendu exaspérant, c'est dire à quel point je suis déçue, je suis même furieuse en fait, furieuse de constater que même des auteurs que je considérais comme intéressants se plient à cette écriture quasi mécanique … pour gagner plus eux aussi ? Pour surfer sur la vague ?
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Je suis davantage une lectrice de magasines de vulgarisation et de livres plus scientifiques de psychologie, que de romans "feel good" comme celui-ci. c'est ma 3ème ou 4ième lecture de ce type.
ATTENTION SPOILERS (critiques aves éléments du récit)
cette jeune femme, Selma, qui doit faire ses preuves tout le temps, subir un patron esclavagiste et sexiste, jouer de sa féminité pour gagner, la rupture amoureuse et son burn-out : tout ça, je peux les concevoir, même si franchement un patron pareil, même avec beaucoup d'ambition et des espoirs de promotion, on se demande comment elle le supporte;
une rencontre inattendue qui vous bouleverse, ça aussi je peux le comprendre, une lecture ou une oeuvre littéraire ou une musique aussi d'ailleurs ! (moi aussi suis fan de JJG et Bobin)
MAIS ce que je ne conçois pas et même ce que je trouve presque dangereux, c'est l'exemple qui est donné avec cette relation qui s'installe entre Selma et Grégoire.
La jeune femme fait un burn out, le médecin la médicamente et lui conseille d'aller voir un thérapeute pour dépasser ça; au lieu de quoi, en pleine situation de faiblesse, elle confie sa guérison à un parfait inconnu qui admire le soleil couchant dans le train; elle se confie à lui de toute son âme, elle boit ses paroles et sans s'interroger vraiment s'en imprègne, les collectionne, en fait sa nouvelle ligne de vie...; les quelques interrogations de Selma sur la nature de cette relation et ses brefs doutes face à l'emprise de Grégoire sont balayés par le doux sourire et les gentilles paroles qu'attribue l'auteur à Grégoire: l'auteur d'ailleurs anticiperait-il les objections du lecteur sceptique en dédouanant par anticipation son Grégoire de tout charlatanisme et autre tentative de "gourou-isme" ? Franchement, ce bouquin n'est pas un bon exemple pour des personnes qui chercheraient dans cette lecture une inspiration pour sortir d'un burn out, d'une dépression.... si je croisais quelqu'un qui parle comme Grégoire sans être un vrai psy, le type me ferait flipper ! Dans ces situations, on va chez un professionnel de la santé, on ne brade pas son esprit au premier type souriant qui passe, qui tel un "magicien" (mais il s'en défend bien), va vous remettre sur votre bon chemin en trois mois ! Pour sortir d'une dépression ou d'un burn out, remettre en cause toute sa vie professionnelle et personnelle (familiale, amoureuse, amicale) et s'en sortir vraiment, il y a du boulot, il faut du temps, il y a des rechutes ! et tout le monde ne crie pas youpi, n'est pas aussi compréhensif autour de vous, comme le sont si vite la famille, l'ex-petit-ami ou la copine réceptionniste !
Quant à la fin, on attend les fées, les lutins, les licornes, les Bisounours ... et les marmotes qui mettent le chocolat dans le papier ! ce n'est pas un conte moderne pour moi, c'est une grosse blague ....
Bref, finies pour moi, ce type de lecture "feel good" : après trois quatre essais, même si on me dit "oh c'est tellement bien/beau/inspirant/rafraichissant...", je passerai mon chemin, j'irai acheter le dernier numéro d'une revue "bien être" si il m'inspire (au moins je n'aurais pas une foule de conseils dispersés dans une histoire à peine croyable, les données seront brutes) et si ça ne va pas, j'irai chez le psy !
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Vos cinq sens, Selma, utilisez-les. Le mental nous éloigne de nous-même, de notre corps, de la saveur et des couleurs de notre existence.
Elle comprenait mieux combien il avait raison : elle avait toujours été prisonnière de ses pensées, même lorsqu'elle faisait l'amour. (185)

Notre cerveau enregistre tout, Selma. En fonction du regard que nous portons sur la vie, nous trions pour ne retenir que ce qui nous convient, mais la vie est là, à portée de main, comme un fruit mûr qui brille sur l'arbre pour que nous le cueillons. (186)

La vie est un don permanent,..., un mouvement sans fin entre l'ombre et la lumière, entre la parole et le silence, un équilibre entre l'action et le repos, mais, quel que soit le moment, elle s'offre, Selma, et il nous revient de l'accueillir. (191)

Chacun de nous a le devoir d'apprendre à contempler la beauté de la vie pour fleurir la sienne et celle de ses semblables. C'est avant tout une question de regard. (192)
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La sagesse n'appartient pas aux sages : si c'était le cas, ils cesseraient de l'être. Certains livres nous racontent le bonheur sur des îles exotiques où les personnages rencontrent des ermites barbus qui leur délivrent les clés de la paix intérieure. Le bonheur, il est ici et maintenant, Selma. Dans votre verre de Perrier, dans mon infusion. Et dans mon métier, même si celui-ci exige beaucoup de moi. Il ne faut pas vivre en lévitation au creux d'un baobab pour savourer les fruits de la vie. P. 118
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L'existence m'a appris que l'on ne peut s'occuper seulement de soi, qu'il faut se tourner vers l'autre si l'on veut donner du sens à sa vie.
On n'éclaire pas son chemin tout seul
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Si elle voulait acquérir sa liberté, elle devait cesser d'être dépendante des autres, de leurs attentes, de leur opinion, de leurs désirs.
Celui qui choisit d'être vrai avec lui-même se confronte à la solitude.
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Celui qui affirme ne croire en rien croit au moins en cela. Nous sommes tous croyants, d'une façon ou d'une autre, que nous nous attachions au discours d'une religion reconnue ou que nous nous penchions avec gratitude vers un perce-neige qui annonce le printemps. P. 137
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Videos de Frank Andriat (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frank Andriat
Livre-toi- Frank Andriat - 11 juin 2013
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