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4

sur 222 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je ressors de cette lecture complètement conquise et momentanément dévastée (car j'ai décidé de m'en remettre).

C'est une histoire complexe, aux changements d'orientations parfois inattendus, qui aborde un foule de sujets durs.

Forcément l'esclavage de droit divin, ça offense tout être humain normalement constitué et le fait de voir le peuple esclave accepter cet esclavage de bonne grâce est tout aussi étonnant que de voir que les gens, les maitres, certains étant des types fort sympa ne rien trouver à redire à des massacres en règles.

C'est aussi l'histoire de la politique, ses manigances, ses aléas, ses faux semblant.

C'est bien sur l'histoire de la religion, de l'inquisition (pour faire une comparaison avec notre monde), de l'aveuglement des masses et la folie personnelle.

Il y a aussi la guerre, qui regroupe les 2 points précédents de façon bien plus importante qu'elle ne devrait.

Mais surtout, surtout, c'est l'histoire de 2 cons qui arrivent pas à avoir une discussion pendant quelques années. Et tout le long, on oscille entre les deux, car ils ont tour à tour raison et tord. Et tout le long je me suis dit que s'il étaient pas têtus comme des bourriques, ils auraient peut-être aussi mal fini, il y aurait peut-être autant de morts dans chaque nation, mais damned, ils auraient peut-être couché plus d'une fois en 4 ans.

Ange nous construit des certitudes, nous les brise un peu, nous les reconstruits, mais du coup, on doute toujours de tout. Comme les personnages en sommes.

Quoi qu'il en soit, ce roman est magnifique, impossible a lâcher avec son rythme soutenu, même les pauses apparentes cachent des retournements.

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Clairement pour moi, Ayesha est un monument de la fantasy française, et même un monument de fantasy tout court (même si nos amis anglo-saxons n'en entendront sans doute jamais parler).

Par contre, j'ai trouvé le 1er tome légèrement moins bon, étouffant (peut-être à cause du style, exceptionnel par ailleurs, mais qui étrangement dessert la 1ère partie du 1er tome), mais la suite est juste extraordinaire. Des personnages profonds qu'on aime vraiment ou qu'on hait de tout notre coeur (parfois les deux pour un même personnage), un style magnifique, et une histoire de plus en plus incroyable et gigantesque.

Un vrai coup de coeur, à lire absolument !
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Ayesha est l'un des meilleures oeuvres de la fantasy française. Dotée de personnages forts, c'est une histoire de racisme, d'intolérance, de fanatisme et de violence. C'est l'histoire d'une femme qui se lève contre une oppression millénaire pour guider un peuple vers vers la liberté. Ayesha est un très beau récit qui mérite d'être plus connu et plus apprécié pour la richesse de son écriture, la justesse de ses personnages et la construction de son histoire, forte et surprenante. L'univers, inspiré des milles et une nuits, est original et sort du traditionnel moyen-âge européen.
Lien : https://lageekosophe.com/
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Salut les Babelionautes
J'ai lus cette trilogie pour la première fois au cours de l'année 2007 dans sa version complète chez Braguelonne et comme vous tous j'ai trouvé cette trilogie innovantes avec un style d'écriture fluide.
Je viens de replonger et c'est toujours aussi bon à lire, de l'aventure, des complots, des trahisons et des personnages qu'on aime.

Que dire de plus sinon qu'Ange nous offre d'autres récits aussi bon !!!
je ne résiste pas a l'envie de vous faire lire la description des Auteurs par Braguelonne

Ange est l'un des pseudonymes de deux auteurs prolixes et multiformes : Anne (née en 1966) et Gérard (né en 1964). Sous ce nom, ils ont signé le scénario de nombreuses BD depuis 1990 (dont La Geste des Chevaliers-Dragons et Bloodline avec Varanda, Némésis avec Janolle, Tower avec Goethals), des romans de SF adulte et jeunesse (le très remarqué L'oeil des dieux), et de très nombreuses traductions. Bref, Ange est un auteur complet. On le serait à moins, surtout quand comme lui, on a quatre bras, deux coeurs, quatre yeux et pour l'instant, une seule paire de lunettes.
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Cette lecture fut un véritable régal et une belle surprise. Je m'attendais a un roman sympathique et j'ai ouvert les portes sans le savoir d'un monde riche en rebondissement, assez éloigné des clichés des grandes oeuvres du genre et très rafraichaissant.
L'aventure est très plaisante à lire, les personnages ne sont pas manicheens, les passés sont troubles et l'avenir assez flou.
Amateurs de fantasy, de magie, de révélations, d'action et d'intrigues de palais, plongez dans ce roman les yeux fermés.
En plus c'est de la french fantasy! Vivement que je lise la suite!!
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En Résumé : Je pense que Ange avec leurs talents de conteur ont écrit une des meilleurs trilogies française de Fantasy. Un livre où on ne s'ennuie pas et qui développe des thèmes intéressant que sont la religion et l'esclavage le tout saupoudré d'intrigues politiques. A conseiller vivement.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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La bonne fantasy française n'est plus un mythe. Sorti en ce début de nouveau millénaire, "Ayesha" avait très vite détonné à juste raison. Évidemment, on ne pouvait pas attendre un miracle total : les vieux roublards du genre s'en apercevront tout de suite. Ah tiens, il y a un peuple qui vit sur des bateaux et ne met jamais pied à terre ? Ça rappelle drôlement Ursula le Guin ! Sauf que nuance à préciser, ce peuple ne vit pas en mer, mais sur un fleuve. D'autres feront des parallèles avec la trilogie de l'Empire, mais elle est inspirée par le Japon ; ici, nous sommes clairement dans du moyen-oriental, avec un côté indien tout de même prononcé.
Non, il faut chercher du côté de Guy Gavriel Kay pour être sûr d'avoir une comparaison fiable. Tout comme dans les "Lions d'Al-Rassan" nous retrouvons les nombreuses intrigues politiques, l'absence de véritable rôle donné à la magie, l'exotisme des peuplades, le questionnement autour de la religion, la finesse psychologique ou encore la dureté de certains passages. Sauf que là, c'est abordé d'une manière différente, plus élégiaque, plus émotionnelle, mais surtout en abordant beaucoup plus de thèmes graves, le tout dans une ambiance ou bien triste ou bien sombre. Ah, me diriez-vous. En gros, les deux auteurs ont fait un copier-coller du maître à la sauce metal gothique. Mais on est très loin de ça.
L'idée de faire un gentil petit hommage s'est bien vite éclipsée au profit de la création d'un monde dans toute sa complexité, dans toute sa solidité. Et ce également au niveau des personnages. En créant cette trilogie "Les trois lunes de Tanjor" et en la remaniant un peu dans cette intégrale, Anne et Gérard Guéro ont ainsi su tout concilier : la civilisation et la barbarie, la cruauté et la douceur, l'humanisme et le nihilisme. Tout ça dans un cadre épique qui n'a rien à envier des plus grands. "Ayesha", cette âpreté, ce vertige, cette claque.
Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Ayesha est une histoire à couper souffle, intelligemment bien maîtrisée et d'une justesse étonnante. J'ai enfin terminé ma lecture de cette intégrale et le moins que l'on puisse dire, c'est que je ressors marquée par ce roman, par ses personnages et par cette histoire qui parle de tant de sujets et qui parlent au nom de toutes les voix.

Dès le début, l'histoire est prenante et on ne lâche pas le roman, c'est impossible. Les révélations nous surprennent, les combats épiques nous tiennent en haleine et les moments plus simples et plus calmes nous touchent au coeur par leur authenticité ; il n'y a pas un moment d'ennuyeux, de superflus ou de faux. Ce roman est une bourrasque et je ne m'attendais pas du tout à une telle lecture, à un tel niveau d'intrigue lorsque j'ai tourné les premières pages. Il est riche de nombreuses cultures, d'un passé vaste qui garde encore quelques mystères. Mais ce qui porte ce roman, ce sont quatre figures : Arekh, Marikani, Liénor et Harrakin. L'histoire tient autant de ces hommes et ces femmes que de la légendaire Ayesha et si le destin réalisé est tel qu'il l'est, c'est grâce à eux. Ce qui rend leur vie, leurs émotions d'autant plus fortes et importantes. Ils ne m'ont pas laissé indifférente et je crois que ce sont les seuls personnages de fantasy épique française qui m'ont autant marqué.

Je ne sais plus quel commentaire m'avait mis la puce à l'oreille, mais j'avais le pressentiment que la fin serait dure et qu'elle aurait toutes les chances de m'atteindre. Je suis, honnêtement, partagée entre une très grande tristesse — parce que j'ai tellement apprécié ces personnages et avoir une fin si tragique, ça me tue — et la colère. Mais pourquoi avoir fait un tel choix ? Il y avait d'autres façons de continuer la justesse du récit, sur le traitement aux esclaves, à la religion... Marikani n'était pas obligée de mourir, pas après tout ce qu'ils ont vécu. Ça me fend le coeur !

Et en même temps je reconnais encore authenticité de la scène, qu'après tout ce Liénor a subi, elle ne peut pas laisser le peuple perdre foi, elle ne peut pas ne plus croire, parce que son fils serait mort pour rien et qu'il serait simplement une victime et pas une mort utile au dessein d'Ayesha. Mais ça me porte un véritable coup au coeur de découvrir une telle fin, après des jours à lire sans m'arrêter, plongeant dans un univers riche, intelligent et si bien présenté.

Une dernière petite chose : j'ai été légèrement déçue de ne pas savoir pourquoi le peuple turquoise s'est enfui de ses terres. Si jusqu'ici le mystère entre les dieux et la réalité plus humaine était utile et qu'il était évident que trop d'informations aurait pu briser un équilibre parfait, j'aurais aimé apprendre quelque chose sur le passé du peuple turquoise. J'aurais aimé découvrir leurs terres et leur culture d'avant la traversée. Ce n'est qu'un bémol, mais tout de même, j'aurais aimé savoir.
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Une nouvelle petite trilogie estampillée Bragelonne. Cet éditeur à vraiment eu une excellente idée avec ses rééditions en un volume à prix défiant toute concurrence. Cette série m'avait avant tout attirée par le nombre de pages par rapport au prix demandé (oui, c'est une raison minable). En lisant le résumé, je me suis dit qu'il n'y avait là qu'un scénario bien classique, mais je me suis lourdement trompé. Aujourd'hui je considère cette trilogie comme un des chef-d'oeuvre que j'ai lu en fantasy, une oeuvre ambitieuse et réussie au plus haut point. J'y ai trouvé une maturité assez nouvelle pour moi dans le domaine de la fantasy. Je savais que la science-fiction se prêtait très bien aux critiques de notre société ou à la réflexion, mais je ne connaissais pas le pendant en fantasy. Et avec cet ouvrage, j'y suis arrivé.
Je précise également avant de commencer la critique que le titre change selon l'édition. Lorsque vous trouvez des volumes séparés (avec des illustrations bien inutiles), ils sont nommées Les trois lunes de Tanjor. Je vous avoue que je connais quasiment le livre par coeur à force, mais je ne comprends pas le titre. le coup des lunes, on s'en fiche un peu durant tout le roman (je crois qu'on les mentionne deux fois) et il me semble que le mot Tanjor n'apparait pas dans tout le roman. Les mystères des noms de séries sont parfois nébuleux. du coup je garderais le terme de Ayesha si vous n'y voyez pas d'inconvénients, qui sera largement plus pratique.

Cette trilogie donc, nous la devons à l'auteur Ange, qui est en fait un pseudonyme (ah, vous ne vous vous en doutiez pas du tout, avouez !) sous lequel s'abritent deux personnes, un couple plus exactement : Anne Guéro et Gérard Guéro (tout deux français). le pseudonyme vient simplement des premières lettres de leurs prénoms : Anne et Gérard. Ce duo d'auteur semble bien fonctionner, puisqu'ils publient quasiment toutes leurs oeuvres ensemble. D'ailleurs nous avons eu le droit à beaucoup d'albums de bande-dessinée, notamment La Geste des chevaliers-dragons (pas la meilleure), le collège invisible, et bien d'autre encore. En fait, ce n'est pas vraiment le meilleur qu'ils ont fait.

Non, la meilleure chose qu'ils ont écrits ensemble, c'est bel et bien cet ouvrage. Il est paru entre 2001 et 2003 pour la première édition, mais édité en intégrale dès 2005, et l'ouvrage dont vous avez l'image est l'édition 2010 de l'opération 10 ans/10 romans/10 euros (je le répète, mais sautez sur l'occasion lorsqu'il le font). Ne cherchez pas à la trouver, vous l'aurez pour plus de 20 euros, autant prendre l'intégrale classique à 26 € mais en état neuf. Eh oui, c'est cher de lire ....

Mais sans s'attarder sur les considérations matérialistes d'un livre, voyons ce que le bébé a dans le ventre. Déjà : l'histoire !
Nous sommes donc dans un royaume inconnu, n'existant que dans l'imagination des auteurs. Mais ici, c'est fait de façon géniale : Tout, absolument tout, est réaliste. Pas de dragons, de magie, d'artefacts sacrées, de retournement de situation tirée par les cheveux. Non, c'est juste normal. Comme une période de l'histoire. Dans le tome un uniquement nous aurons droit à des chiens magiques (et encore, ils sont juste un peu plus gros et ont l'odorat très développé. C'est renversant) et c'est tout ! le reste, c'est comme une oeuvre historique dans un passé inexistant. Je trouve ceci juste extraordinaire, puisqu'on ne se repose pas sur quelque chose de facile pour avancer.

Et donc, le royaume est normal. Des gens normaux y vivent, avec des coutumes, des rites, une religion et des esclaves. En fait le livre s'ouvre sur la citation d'un historien de ce monde qui explique que les esclaves sont le peuple turquoise, arrivé voila trois milles ans par les glaces. Il était blond au yeux bleus, à la peau claire, et une tache bleue était dans leur dos. Ne sachant que faire d'eux, les prêtres se tournèrent vers le ciel et distinguèrent dans la rune de la captivité (le ciel est fait d'étoiles assemblées en runes selon eux) une étoile turquoise. La conclusion fut que le peuple turquoise leur avait été donné pour être esclave. Et depuis ce jour, ils le sont de naissance, souillé depuis ce jour par un crime inconnu qui les conduit à devoir servir sans autre choix.



Je ne dévoilerais pas l'intrigue, mais sachez qu'entre le premier tome et les autres, vous irez de surprises en surprises. La moitié du premier est une course-poursuite qui s'interrompt très brutalement, puis nous avons une deuxième partie avec des intrigues et des complots de cour, une guerre en préparation et des nouveaux personnages, notamment Harrakin et Halios, frères nobles et ô combien important. D'ailleurs je trouve que Harrakin est un personnage des plus développé et des plus intéressant. Une vraie réussite. le premier tome se finit d'ailleurs sur un gros retournement de situation qui est vraiment inattendu. Enfin moi, je me suis fait avoir comme un bleu.

Pour parler de ça d'ailleurs, je dois souligner un gros caractère du livre : les personnages et leurs psychologies. Car les auteurs nous ont crées deux personnages opposés (Arekh et Marikani) qui sont très curieux : on n'aime pas Arekh, violent, cynique et brutal, mystérieux et sombre, alors que Marikani est la douceur, la sympathie, l'amour, la beauté etc ... réunis. Et pourtant, plus on avance et plus Arekh devient attachant et Marikani plus froide et distante. Au point finalement que les deux se croisent et inversent les rôles attribués au départ.
D'ailleurs cette constante restera : les rôles ne sont jamais fixes, sauf pour deux ou trois personnages. Chacun est mouvant, vivant, avec plusieurs facettes que l'on découvre au fur et à mesure. Dans ce sens, Harrakin est le plus subtil, commençant en bellâtre pédant et beau gosse, pour finir dans un portrait beaucoup plus nuancé, et sacrément attachant. J'ai un gros faible pour lui. Mais les autres personnages ne sont pas en reste.

Ensuite, le récit est superbe. Alternant donc scène de cour, de guerre, de poursuite et autres joyeusetés propres aux récits de fantasy, il va nous entrainer sans temps mort dans une aventure tourbillonnante, avec notamment des nouveautés permanentes qui donnent du corps au récit. Les nouveaux personnages, les nouvelles intrigues, etc ... Rien n'est linéaire. Et les retournements de situations sont superbes. Deux dans le premier tome, un seul (mais superbement mis en scène) dans le second, et au moins trois dans le dernier. Une façon de conclure en beauté l'oeuvre. Et la beauté dure jusqu'au bout. le dernier chapitre apportera encore son lot de surprise, et le dernier mot est aussi important que le reste. J'ai trouvé cette mise en scène superbe. Et en sus, une postface parfaite. Elle pose des bases extraordinaires, avec de quoi réfléchir pour une bonne journée.

Car la réflexion est également présente dans l'ouvrage, autour de deux grandes thématiques : l'esclavage et la religion. Et là, pas question de traitement manichéen. Surtout pas sur la religion, où le propos atteint une sacrée finesse, notamment dans la conclusion et le dernier chapitre. Mais pour ça, je vous laisse découvrir par vous même. D'autres thèmes sont très bien mis en scène, autour du pouvoir et des enjeux, mais également autour de la rédemption d'un homme. Et également autour de l'amour, sous différentes formes. Je vous laisse découvrir encore une fois.

A tout ceci, j'ajouterais que le récit est également complété par une bonne chose : pas de grand méchant. Pas de mal absolu, de vilain pas beau qui détruit tout. Et également (ô joie et comble de la félicité !) une carte totalement inutile ! Oui, vous lisez bien, la carte est complètement désuète ! Vous pouvez lire tout le roman sans la consulter une seule fois, tant le récit est bien construit. On comprend tout le cheminement sans aucun effort, et même si certains lieu ne sont pas d'une précision parfaite, on s'en fiche, ce n'est pas important. Je crois que je baiserais les pieds des auteurs pour nous avoir fait ça. Parce que le roman où vous consultez la carte toute les 4 pages pour voir où se trouvent les gens, c'est chiant ! (oui, le trône de fer est également visé la dedans ! J'assume !) D'ailleurs les descriptions de paysages permettent d'avoir la carte en tête de façon très claire. Pas de doute la dessus.

Mais alors, me direz-vous, ce roman est-il parfait ? Je dirais que presque. Car plusieurs choses sont gênantes. Déjà une utilisation quelque fois de facilités. Par exemple des gens qui arrivent à fuir devant des hommes à cheval (non, ce n'est pas possible ...), quelques ficelles un peu grosses dans la réapparition des personnages (au tome 3) et deux trois autres petites combines un peu simple. Elles sont très négligeables, mais quand on relit le tout pour la centième fois, le cerveau tique. Remarquez, si vous le lisez une seule fois, ça passe.
Ensuite, une autre critique serait au niveau des personnages : si la plupart des personnages ont du volume, il en reste deux trois qui sont très primaires dans leurs comportements (je pense notamment à Laosimba). du coup, ils font tache au milieu du reste. Mais franchement, je ne peux pas dire que c'est le pire.

Par contre, la plus grosse critique vient de la fin. C'est juste atroce. Tout comme La nuit des temps, j'aurais voulu engueuler l'auteur lorsque j'avais fini le bouquin. Mais bon, elle est tellement bien faite ... Horrible à lire, mais bien faite. le retournement final est superbe. Je me répète, mais il vaut vraiment le détour. D'ailleurs après l'avoir passé à une amie (qui m'a très gentiment prêtée la série des Trône de fer) qui l'a adoré, elle m'en a voulu pour la fin. C'est un effet que j'aime bien, il indique qu'une personne à suffisamment aimé l'histoire pour en vouloir à l'auteur d'avoir fait ça.

Ah oui, dernier point superbe : pas de nom à coucher dehors remplis de trémas, d'apostrophes ou de lettres qui n'existent qu'en finlandais. Pas trente-six milles noms de villes ou de lieux, pas de nouveaux noms toutes les trois pages. Ça fait du bien de s'y retrouver très vite, de ne pas avoir des scènes qu'on explique que trente pages plus loin. Enfin de la fantasy qu'on lit avec un plaisir immense. Je suis vraiment reconnaissant aux auteurs d'avoir fait ce choix (à mon sens très bon).

Donc en clair, que retenir ? le livre est prenant, le style d'écriture parfait. Les personnages sont profonds, l'intrigue est superbe et intéressante, le livre propose plusieurs réflexions qui sont très bien menées, et l'orchestration du tout est juste. Les auteurs se refusent au surnaturel et font ainsi une fresque d'une crédibilité quasi-parfaite. Bragelonne à également fait un excellent boulot autour de l'édition, qui est un plaisir à lire. En fait, je suis quasiment sur qu'il s'agit d'une des meilleurs trilogie de la fantasy française. Voir la meilleure, mais je ne m'avancerais tout de même pas jusqu'à là. En tout cas, elle est vraiment géniale, et la lecture n'est pas que recommandée. Si vous voulez commencez la fantasy, que vous cherchez un cadeau pour quelqu'un qui aime bien, ce livre est la solution idéale.
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A sa première lecture, le livre m'avait laissée mitigée. Je n'aimais pas la fin, ni certaines longueurs qui me semblaient inutiles. A sa deuxième lecture quelques années plus tard, j'ai totalement révisé mon jugement.
Une fois que je savais vers quoi les personnages se dirigeaient, j'ai apprécié chaque détail et péripétie de cette histoire.
Et quelle histoire ! Une fresque flamboyante et grandiose même si fort sombre et cruelle sur une révolution, sur la "fin d'un monde".
Un livre où les auteurs réussissent l'exploit de nous faire aimer deux anti-héros
Définitivement une de mes lectures préférées.
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