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Citations sur Un billet d’avion pour l’Afrique (69)

Je n’ai jamais considéré l’Afrique comme une femme ; au fond, je m’oppose à l’utilisation de tout pronom sexué pour décrire un continent si complexe. L’Afrique n’est ni un homme ni une femme. Elle est plus que ça.
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L’Afrique a besoin d’aide. Pendant des siècles, les esclavagistes l’ont dépossédée de ses filles et de ses fils les plus forts ; pendant des siècles, on l’a colonisée ; à présent, il faut que ses descendants fassent quelque chose pour elle.
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Sur son visage, de la couleur des briques anciennes, je vis un sourire empreint de fierté. Je me dirigeai vers le miroir. De longues pointes noires et raides partaient dans tous les sens et des bouts de ficelle descendaient jusqu’à mes épaules. C’était la coiffure qu’affectionnaient les négrillons dont j’avais vu les détestables photos dans de vieux livres. J’étais atterrée. Pas étonnant qu’elle ait ri de si bon cœur. Vite, j’épiai son visage à la recherche de signes de moquerie, mais je n’y trouvai que la satisfaction du travail bien fait.
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" Faut que ça serve, sinon ça se perd. "
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Ce que nous considérions comme de la discrimination raciale s’expliquait-il moins par la race que par la malchance que nos ancêtres avaient eue de se faire capturer, vendre et exploiter comme des bêtes ?
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Le traitement blessant auquel nous avions souvent droit s’expliquait-il par autre chose que par nos traits, nos cheveux et la couleur de notre peau ? L’odeur de l’esclavage d’autrefois était-elle si forte que les gens étaient offensés et s’en prenaient automatiquement à nous ? Ce que nous considérions comme de la discrimination raciale s’expliquait-il moins par la race que par la malchance que nos ancêtres avaient eue de se faire capturer, vendre et exploiter comme des bêtes ?
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J’étais bien la fille de ma mère. Lorsque, à dix-sept ans, j’avais quitté la maison, elle m’avait dit : « Je ne me fais pas de souci pour toi. Tu vas faire de ton mieux et tu vas peut-être réussir. N’oublie pas : tant et aussi longtemps que tu vas gagner ta vie, tu pourras subvenir aux besoins de ton bébé. Quand il y en a pour un, il y en a pour deux. » Je n’avais qu’à trouver du travail supplémentaire.
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Notre peuple avait toujours eu la nostalgie de la terre ancestrale. Pendant des siècles, nous avions évoqué dans nos chants un lieu qui n’avait pas été construit par des mains humaines, un lieu dont les rues étaient pavées d’or, lavées avec du lait et du miel. Là, les saints défileraient, vêtus de robes blanches et coiffés de couronnes serties de pierres précieuses. Là, enfin, nous n’envisagerions plus la guerre et, surtout, nul ne nous déclarerait plus la guerre.
Mais les vieux diacres noirs, les placeurs, les mères de l’église et les chorales d’enfants n’aspiraient qu’en partie au ciel. Dans cette nostalgie, l’Afrique et le paradis étaient inextricablement mêlés.
Et là, moins d’un siècle après l’abolition de l’esclavage, certains descendants des premiers esclaves arrachés à l’Afrique revenaient, lestés d’un lourd espoir, dans un continent dont ils ne gardaient aucun souvenir, une terre qui, honteusement, les avait presque oubliés.
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Nous ne doutions pas de notre capacité à inspirer la sympathie. Dès qu’ils auraient appris à nous connaître, les Africains nous aimeraient. Nous ne doutions pas non plus de notre utilité. Pendant plus de trois cents ans, les nôtres s’étaient rendus tellement utiles qu’on avait livré et perdu une guerre sanglante plutôt que de voir cette utilité compromise. Nous raisonnions ainsi : puisque nous descendions d’esclaves africains arrachés de force à leur terre, nous n’aurions pas à nous battre pour être acceptés. Pourtant, nous n’avions pas l’arrogance de croire qu’une telle acceptation nous était due. Nous travaillerions et produirions, nous nous blottirions dans le giron de l’Afrique comme un bébé se pelotonne dans les bras de sa mère.
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Chacun était venu en Afrique avec ses talents, son énergie, sa vigueur, sa jeunesse et un ardent désir d’être accepté. Dans la large véranda latérale de la maison de Julian, par les chaudes soirées noires, nos voix s’élevaient : nous rivalisions d’éloquence pour éreinter l’Amérique et porter l’Afrique aux nues.
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