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"Et tout cela finit par s'éteindre et se noyer tranquillement dans les eaux de vaisselle." (125)

Il paraît qu'il y a de moins en moins d'alouettes. Un tiers de ces siffleurs des champs aurait disparu en 15 ans. Aussi fragiles et volatiles que la voix de "la tendresse humaine". On ne la suit pas complètement, Jeanne, on adhère pas tout à fait à sa résolution guerrière. Mais quand même, on a du respect pour sa lumineuse droiture et sa foi sincère, à son corps défendant. C'est une pièce qui a beaucoup à nous dire sur notre époque. Sur les discours biaisés, tortueux et sournois. Sur la menace de "l'Idée" qui s'impose comme une massue et écrase la grâce sans une once de scrupule. Sur le religieux qui n'a que faire de l'humanisme éclairé.

"Apprenez que dans les textes dont vous parlez, si nous faisions l'imprudence de les leur confier, les simples puiseraient l'amour de l'homme. Et qui aime l'homme, n'aime pas Dieu." (123)

C'est une pièce très dure qui doit être impressionante à voir jouer. La lire, du moins, permet de moduler son imagination.

"Je vous en prie, ne mélangeons pas les diables de chacun." (21)


Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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L'alouette, c'est Jeanne D'Arc, jeune fille libre, droite, loyale, qui refuse bassesses et compromissions, une autre Antigone jusqu'au boutiste. Elle vit son destin héroîque jusqu'au bout, est prête à affronter la mort, la bêtise, la lâcheté de ceux qui la jugent, car cette pièce, c'est son procès à Rouen face au fameux évêque Cauchon, sorte de Créon qui voudrait la sauver, l'inquisiteur qui a peur des hommes quand Jeanne croit en leur destin, l'Anglais Warwick, Charles VII qui la laisse tomber. C'est aussi le destin des hommes, leur nature qui est le sujet de la pièce. L'homme est certes capable du pire mais également du meilleur. Jeanne croit en eux autant qu'en Dieu, ce que lui reproche l'inquisiteur qui veut sa condamnation.
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Encore une pièce de théâtre formidablement écrite (en 1953). On suit le procès de Jeanne d'Arc (en 1431), dans un fouillis de personnages curieux et acerbes. Certaines répliques et situations sont vraiment très drôles. Et tout ça en révisant l'histoire de France en espérant que Jeanne ne finisse pas au bucher. Petite alouette, elle répond de ses accusations, à la fois timide et courageuse, personnage réellement attachant.
La lecture de cette pièce, avec ses flash-backs, donne envie d'en voir une adaptation au théâtre (d'après wikipedia,
un théâtre est un bâtiment abritant une ou plusieurs salles de spectacle dans lesquelles se donnent des représentations d'oeuvres dramatiques, lyriques, chorégraphiques, musicales, etc. )
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Antigone et Jeanne d'Arc même combat....
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Jeanne d'Arc vu par Anouilh, ou comment redonner un bon coup de jeune à une icône qui a plutôt mal vieilli... Oui, il fut un temps où Jeanne n'intéressait pas uniquement les grenouilles de bénitier... En plus d'être drôle, l'Alouette offre une belle illustration de la mise en abyme (je dis ça pour les lycéens...), vraiment, une belle pièce!
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L'Alouette / Jean Anouilh
Cette pièce de théâtre qui comporte 22 personnages retrace le procès de Jeanne d'Arc à Rouen en 1431. Elle avait dix neuf ans ! Sur un ton drôle et tragique, l'auteur déroule les différentes phases de cette confrontation entre Jeanne et ses accusateurs à la tête desquels trône le célèbre et lâche Cauchon, évêque de Beauvais, largement manipulé par le lieutenant anglais Warwick. La France est alors occupée par l'Angleterre et Jeanne a entendu des voix qui lui disent que c'est elle qui doit mener la lutte pour chasser l'Anglais avec l'aide du roi Charles VII.
Au cours de ce procès, Jeanne est accusée d'hérésie car elle s'habille comme un homme et communique avec des voix venues on ne sait d'où. Ce qui fait dire à un accusateur : « Tu n'as pas à marchander avec l'Église, Jeanne ! Tu quitteras de toute façon cet habit ou tu seras déclarée sorcière et brûlée ! »
Anouilh entrecoupe le déroulé du procès de retours en arrière qui permettent de comprendre les tenants et les aboutissants de cette épopée qui contrairement à ce que croit Warwick est devenue légendaire, lui qui disait que dans dix ans, Jeanne aura été oubliée une fois brûlée. Warwick qui par ailleurs déclare : « Qu'est-ce que gouverner le monde - avec la trique ou la houlette du pasteur – sinon faire croire à des imbéciles qu'ils pensent d'eux-mêmes, ce que nous leur faisons penser ? pas besoin d'intervention de Dieu là dedans. C'est en cela que cette histoire m'amuse ! » Et l'archevêque d'ajouter : « Avec Dieu, ce qu'il y a de terrible, c'est qu'on ne sait jamais si ce n'est pas un coup du diable ! »
Tout au long du procès, Jeanne répond aux questions avec naïveté et bon sens, déjouant avec insolence les pièges que lui tendent les accusateurs.
Rappelons que dans l'Histoire, après une série de victoire (Orléans délivrée !) et le sacre de Charles VII à Reims reconquise, Jeanne est capturée par les Bourguignons qui la vendent aux Anglais. Cauchon demande à Jeanne de se soumettre à l'Église et d'abjurer, ce qu'elle fait, puis dans un élan d'héroïsme se rétracte, ce qui la conduit droit au bûcher.
Cette pièce à l'écriture subtile et intelligente non dénuée d'humour et à la lecture plaisante a été créée en 1963 avec Suzanne Flon dans le rôle de Jeanne.

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une pièce de théâtre qui a pour héroïne Jeanne d'Arc plutôt sympa et assez marrante, j'ai bien aimé
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Une piece de théâtre qui retrace le procès de Jeanne d'Arc et rapelle dans sa structure Antigone.Anouilh est un des plus grands auteurs français de théâtre et prouve son talent encore avec cette piece tres bien ecrite et structurée.Les personnages sont bien decrit mais comme toujours ce texte doit prendre sa pleine mesure sur scene comme toute piece de theatre !
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En octobre 1997, au Centre Saint-Martin, foyer de vie à Etrépagny (Eure), nous avons joué cette pièce de Jean Anouilh.
Elle refait le procès de Jeanne d'Arc... Les répliques sont cinglantes, percutantes mais ne déboutent jamais l'inculpée qui, elle, a tout fait pour bouter les occupants anglais hors de France...
Un vrai tribunal d'inquisition s'évertue à mettre en cause l'engagement de Jeanne dans sa foi en Dieu et ses ministres, dans les rangs de la gente soldatesque comme "chef de guerre"et dans sa probité.
Faillira-t-elle ? Reniera-t-elle sa foi en ses "voix", son parcours, sa mission ?...
Grande tension dramatique où parfois, l'âpreté des échanges, la pertinence des propos, cède la place à l'humour... le théâtre est manifestation scénique qui ne saurait s'en passer...

A partir d'une réplique sentencieuse : "...Dieu n'est pas venu pour arranger les choses... il est venu pour que tout soit plus difficile encore..." la resituer dans le contexte des événements tumultueux et tragiques de notre époque , en lien ci-après...
Lien : http://www.mirebalais.net/20..
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Une belle pièce de théatre comme seul Anouilh les écrit. de la beauté de la tristesse de la douleur
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