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Réserve animale
Liste créée par Alzie le 18/05/2016
44 livres. Thèmes et genres : Mammifères , oiseaux , insectes , roman , romans policiers et polars

Fascination et complicité de la littérature avec le monde animal. "Règne animal", roman couronné par le prix du Livre Inter 2017, résume par son titre et pour moi ce que la diversité et la concision des autres (titres) décline dans une grande variété de genres et de styles (du plus classique au plus déjanté et de la fable au polar) pour illustrer une source d'inspiration littéraire très ancienne et toujours renouvelée. Un repaire animalier et un bestiaire - en écho à une réédition partielle récente des "Scènes de la vie publique et privée des animaux" (Rivage poche, Petite bibliothèque, 2017) -, où j'espère un grand nombre de lecteurs auront plaisir à aller "fouiner".

(en cours)



1. La Tanche
Inge Schilperoord
3.59★ (189)

Dans un village de la banlieue d'Amsterdam, au bord de la mer, de nos jours. Jonathan, la trentaine, sort de prison. Dans le bus qui l'emmène chez sa mère, il se répète ce que le psychologue lui a enseigné : s'il organise rigoureusement ses journées, il sera un homme meilleur. Jonathan se le promet : il va s'occuper de sa mère, faible, asthmatique, retourner travailler à l'usine de poissons, promener le chien, aller à la pêche. Il restera seul, il ne parlera à personne, il va s'occuper les mains, l'esprit, tout pour ne pas replonger. Car Jonathan est un pédophile. Il est sorti de prison, faute de preuves. Le psychologue lui a parlé d'un taux de récidive de 80%. Il sait qu'il ne doit pas se laisser déborder par ses pulsions. Or, dans ce quartier en démolition où vit sa mère, vivent aussi une mère célibataire et sa fillette?
2. Éléphant
Martin Suter
3.85★ (328)

Quand il découvre un éléphant rose et luminescent qui brille au fond de la grotte où il passe ses nuits, Schoch, un sans-domicile-fixe porté sur l?alcool, croit d?abord à une hallucination, puis à une plaisanterie. Mais le petit animal qui lui fait face bouge, bat des oreilles et lève la trompe. Peut-être pour l?avertir de ce qui va suivre : parce qu?il est impliqué, malgré lui et sans le savoir, dans un projet de manipulation génétique, Schoch est à partir de cet instant traqué par un chercheur véreux, un vétérinaire jaloux et un géant chinois bien décidés à le retrouver et à lui arracher l?animal
3. Chien
Samuel Benchetrit
3.26★ (195)

« Je ne pouvais pas trop regarder mon fils jouer avec le chien de notre petite voisine parce que ma femme me parlait : ? La peau me brûle, je perds mes cheveux et mes ongles jaunissent. Je suis allée consulter un spécialiste, le docteur Zenger, et figure-toi qu?il a fini par trouver la cause de cette maladie? Tu veux connaître la cause, Jacques ? ? Oui. ? C?est toi? C?est toi, Jacques ! ? Moi ? ? Oui. D?ailleurs, tu apprendras que désormais cette maladie porte ton nom, c?est une Blanchoïte aiguë. (Je m?appelle Jacques Blanchot.) Pour le moment, il n?y a rien à faire pour la soigner. Ni traitement. Ni crème. Alors? il faudrait que tu partes. ? Quand ça ? ? Maintenant? » Bienvenue dans le roman le plus déjanté, drôle, tendre et cruel de notre monde contemporain où « l?homme est un chien pour l?homme ».
4. La grande histoire de ce que nous devons aux animaux
Brian M. Fagan
3.00★ (20)

Sans eux, nous ne serions pas devenus ce que nous sommes. Bovins, chiens, ânes, porcs, chevaux, chameaux, chèvres et moutons ont, chacun à leur façon, changé l'histoire de l'humanité. Sédentarisation, métissage des populations, essor de l'économie, diffusion des idées : nous leur devons tout. Célèbre archéologue britannique, Brian Fagan est le premier à reconnaître le rôle primordial des animaux dans le développement des civilisations et à en apporter les preuves. Il raconte la relation si particulière unissant l'homme et l'animal à travers les siècles, de la domestication des loups (ancêtres des chiens) il y a 15 000 ans à nos sociétés modernes, qui ont élevé les bêtes au rang de marchandises ou de compagnons. D'une grande qualité littéraire et scientifique, ce grand récit révèle un pan méconnu de notre histoire. Un éclairage indispensable pour savoir quelle place donner aujourd'hui à ceux que nous avons chassés, élevés, exploités, et qui nous ont tant apporté.
5. Scènes de la vie privée et publique des animaux
Grandville
3.67★ (16)

En 1840, huit ans avant le Printemps des Peuples, les Animaux font leur révolution et se constituent en assemblée délibérante au Jardin des Plantes. Pour la première fois, ils prennent la plume pour dire leur vie, leurs sentiments, leurs idées. Voilà le propos de ce livre unique. Autour du dessinateur Grandville, le grand éditeur Pierre-Jules Hetzel a réuni parmi les écrivains les plus doués de leur temps. Balzac, Charles Nodier, Hetzel lui-même retracent ici les débats hilarants du parlement des bêtes, les pensées de la première girafe de France, les amours d?un renard, la vie d?un pingouin, les peines de c?ur de chattes anglaises et françaises. Autant de satires savoureuses qui invitent à renouer avec le « temps où les animaux parlaient ».
6. Règne animal
Jean-Baptiste Del Amo
3.97★ (1219)

Règne animal retrace, du début à la fin du vingtième siècle, l'histoire d'une exploitation familiale vouée à devenir un élevage porcin. Dans cet environnement dominé par l'omniprésence des animaux, cinq générations traversent le cataclysme d'une guerre, les désastres économiques et le surgissement de la violence industrielle, reflet d'une violence ancestrale. Seuls territoires d'enchantement, l'enfance ? celle d'Éléonore, la matriarche, celle de Jérôme, le dernier de la lignée ? et l'incorruptible liberté des bêtes parviendront-elles à former un rempart contre la folie des hommes? Règne animal est un grand roman sur la dérive d'une humanité acharnée à dominer la nature, et qui dans ce combat sans pitié révèle toute sa sauvagerie ? et toute sa misère.
7. Le Caméléon
Andreï Kourkov
3.65★ (268)

Kiev, 1997. Dans le studio qu'il vient d'acheter, Nikolaï Sotnikov, découvre Kobzar, un livre de Taras Chevtchenko considéré comme le chef-d'?uvre du grand poète et patriote ukrainien. Dans les marges, figurent au crayon les multiples annotations d'un homme mort dans des conditions suspectes. Dans un document que ses amis ont glissé dans son cercueil, il écrivait avoir découvert une chose précieuse pour le peuple ukrainien. Nikolaï se rend la nuit au cimetière, et après avoir procédé à une exhumation clandestine, récupère cette lettre. Écrite en 1851, elle accusait Chevtchenko, alors soldat à Mangychlak, Kazakhstan, d'avoir caché quelque chose dans le sable. Veilleur de nuit dans un entrepôt d'aliments pour bébés, Nikolaï se rend compte que cette activité masque un trafic de drogue et il est obligé de quitter Kiev. Il en profite pour rallier Mangychlak afin de percer l'énigme Chevtchenko. En chemin, il rencontre une jeune Kazakh, la belle Goulia, qui va l'accompagner dans un périple jalonné de rencontres dont la plus surprenante sera sans doute celle d'un gentil caméléon. Foisonnant roman d'aventures, ce voyage initiatique du narrateur à la recherche d'un trésor qui reste ici symbolique, trouvera sa récompense. Maniant la parabole et l'humour, Andreï Kourkov, d'une écriture limpide et attrayante, proclame la vanité des nationalismes et dresse un portrait des anciennes républiques soviétiques gangrenées par les trafics et la corruption. Original ! --Claude Mesplède
8. Le pingouin
Andreï Kourkov
3.72★ (3076)

A Kiev, Victor Zolotarev et le pingouin Micha tentent péniblement de survivre. Victor, journaliste, est sans emploi et Micha, rescapé du zoo, traîne sa dépression entre la baignoire et le frigidaire de l'appartement. Lorsque le patron d'un grand quotidien offre à Victor d'écrire les nécrologies - les "petites croix" - de personnalités pourtant bien en vie, Victor saute sur l'occasion. Un travail tranquille et lucratif. Mais un beau jour, les "petites croix" se mettent à mourir, de plus en plus nombreuses et à une vitesse alarmante, plongeant Victor et son pingouin neurasthénique dans la tourmente de ce monde impitoyable et sans règles qu'est devenue l'ex-Union soviétique.
9. Le porc épique
Manuel Rui
3.35★ (26)

Une famille angolaise décide d'engraisser un cochon dans l'appartement qu'elle occupe, au septième étage d'un immeuble de Luanda. Le père est bien décidé à mettre rapidement un terme à la monotonie du poisson frit, du manioc et du riz - uniques denrées que la mère réussit à se procurer après d'interminables heures de queue -, mais les enfants s'attachent à l'animal et s'ingénient à trouver mille solutions pour prolonger sa vie. Policiers, miliciens, contrôleurs, un agent de la police secrète, mais aussi une maîtresse d'école blâmée par sa hiérarchie... Tels sont les personnages qui interviennent dans les aventures rocambolesques du cochon. A travers ce récit cocasse, Manuel Rui dresse un portrait à la fois tendre et profondément critique de la société angolaise des années qui ont suivi l'indépendance (1975). Paru en 1982, le livre a aussitôt connu un très vif succès.
10. La ratte
Günter Grass
3.32★ (52)

Ce roman, dont l'action se situe dans les années 80, traite de la double menace de la prolifération du nucléaire et de la destruction de l'environnement. L'auteur y mêle humour et faconde au fil de plusieurs récits s'interpénétrant. Un personnage est au c?ur de cette trame romanesque : une ratte - ou femelle du rat -, apparue en rêve au narrateur, qui raconte comment l'humanité suicidaire, sachant qu'elle court à sa perte mais espérant un miracle in extremis, ne semble rien faire de sérieux pour éviter une catastrophe. Dans les ruines de Dantzig, le narrateur et les rats qui l'entourent survivront-ils au cataclysme ? En bref, quand Günter Grass se pique de nous relater la " fin de l'humain ", il réinvente la fable jusqu'aux dimensions de l'épopée.
11. La Renarde
Mary Webb
4.08★ (196)

Comme un conte, imprégné de mystérieuses légendes et de nature frémissante, se déroule la tragique histoire de Hazel, la fille des bois, sauvage et libre comme la petite renarde sa compagne,, qui ne découvre l'homme que pour lutter contre sa convoitise. Échappant à Reddin dont les instincts chasseurs la révoltent, elle va vers celui qui lui offre un refuge - le Pasteur, qui l'épouse pour la sauver. - Mais la nature est impérieuse, et Hazel ne résiste s a celui qui l'appelle, "comme le pluvier ou temps pas nids..." Comprenant son erreur et sa faute, elle s'enfuit à nouveau vers son véritable ami. Mais les "signes" sont contre elle; la "Meute de la Mort" semble la poursuivre lorsque les chiens s'acharnent sur la piste de la renarde, et toutes deux se précipitent vers la mort qui les sauve.
12. La Belette
Didier Comès
4.06★ (287)

Publié en septembre 1983 dans la collection Les romans (A SUIVRE). Egalement édité en "Pocket" chez J'ai Lu en 1988. En quelques sortes, un prolongement de "Silence". La sorcellerie est toujours le vecteur de ce très bel album. Plusieurs éléments se côtoient dans ce roman qui a pour cadre la région natale de Comès. La fécondité et Démeter, la déesse mère avec Anne, Pierre son fils autiste et la Belette face à la religion représentée par le curé Schonbroodt sans oublier la nouvelle religion: la télévision représentée par Gerald, réalisateur venu de la ville. Les tensions et les rivalités du petit village Amercoeur sont dépeintes avec beaucoup de sensibilité.
13. La Salamandre
Jean-Christophe Rufin
3.51★ (1322)

Catherine, dont la vie s'organisait autour du travail avec la haine des dimanches, le secours de la télévision, l'affection d'un chat et l'usage fréquent de somnifères, tourne le dos à la France pour s'installer au Brésil. Dépassant sa condition de touriste, elle quitte l'univers des agences de voyages pour celui des favelas. La violence avec laquelle les gens se traitent entre eux ne lui est alors plus épargnée. Dans ce récit d'un parcours absolu, Jean-Christophe Rufin livre une tragédie moderne, où l'héroïne semble soudain obéir à une loi profonde qui la pousse à se détruire et à s'accomplir en même temps. À travers ce portrait d'une femme qui se perd et se découvre, l'auteur reprend aussi un thème qui lui est cher, celui de la rencontre entre les Occidentaux et leur tiers-monde fantasmé. Loin de la vitrine exotique et du mythe révolutionnaire, il va au-delà de la vision idéalisée, tout au moins " idéologisée ", du tiers-monde, vers un monde ambivalent, fait à la fois de richesse et de violence, repoussant et attirant.
14. L'Alouette
Jean Anouilh
4.04★ (424)

JEANNE - Messire saint Michel ! sainte Marguerite ! sainte Catherine ! vous avez beau être muets maintenant, je ne suis née que du jour où vous m'avez parlé. Je n'ai vécu que du jour où j'ai fait ce que vous m'avez dit de faire, à cheval, une épée dans la main ! C'est celle-là, ce n'est que celle-là, Jeanne ! Pas l'autre, qui va bouffir, blêmir et radoter dans son couvent - ou bien trouver son petit confort - délivrée... Pas l'autre qui va s'habituer à vivre...
15. La taupe
John Le Carré
3.75★ (1195)

Petit et bedonnant, George Smiley est l'un des meilleurs agents du "Cirque," le quartier général des services secrets britanniques. À la retraite depuis un an, il envisage de vendre son hôtel particulier londonien pour s'installer à la campagne. Son rêve prend fin lorsqu'il est discrètement conduit chez un membre du cabinet du Premier ministre. Il s'y retrouve en compagnie de Ricki Tarr, un agent récemment revenu de mission à Hong-Kong. Là-bas, il avait réussi à retrouver l'espionne russe Irina, mais celle-ci a été rapatriée d'urgence à Moscou. Toutefois, elle a réussi à lui confier un message capital : une taupe s'est infiltrée dans les rangs de la direction du "Cirque". Smiley est secrètement chargé de démasquer le traître. Personnage fétiche du romancier, Smiley se trouve ici opposé pour la première fois à Karla, chef du "Centre" et maître de l'espionnage soviétique.
16. La Baleine
Ch'ôn Myônggwan
4.40★ (29)

ll y a plusieurs baleines plus ou moins métaphoriques dans ce roman loufoque et sans limites : un mammifère marin aux allures de mauvais augure, un éléphant malin aux conseils poétiques et avisés, un cinéma architecturalement révolutionnaire, mais aussi la solitaire Ch'unhui, enfant-monstre muette, recluse dans une obésité autistique. Pas de répit pour celle qui deviendra, à titre posthume, "la reine des briques", prise comme au piège dans sa vaine et immobile quête d'affection maternelle. Car Kumbok, la mère, a d'autres chats à fouetter, extraordinaire et inépuisable bout de femme harcelée mais jamais démontée par les coups répétés d'un destin impitoyable. Hymne ironique à la libre entreprise, célébration malicieusement féministe de la femme triomphante, relecture irrévérencieuse et politiquement incorrecte des contes et légendes traditionnels, La Baleine déploie sa fantaisie burlesque entre farce nietzschéenne et fable fantastique, entre réalisme magique et néoréalisme documentaire. Chef de file d'une génération affranchie des vieux carcans, Ch'on Myonggwan, quarante ans et des poussières, héritier métis de García Márquez et de Faulkner, fait souffler un vent de folie et de liberté sur la littérature coréenne.
17. La pieuvre
Jacques Saussey
3.89★ (374)

Lisa Heslin est officier de policier judiciaire dans un commissariat parisien. Elle est aussi la fille d?un juge d'instruction célèbre, assassiné au début des années quatre-vingt-dix. Lorsqu'elle apprend que sa mère, avec laquelle elle n'a plus aucune relation depuis bien longtemps, est à l'agonie, elle met de côté sa rancoeur, saute dans un avion pour Nice et rejoint la clinique. Au même moment à Paris, ses collègues sont appelés sur le lieu d'un meurtre crapuleux : un modeste coursier parisien a été retrouvé exécuté de deux balles dans la tête. Arrive pourtant une information qui change tout : l'arme de ce crime est la même qui a servi à tuer le Juge Heslin en 1992. Pour l'équipe du capitaine Daniel Magne, supérieur et amant discret de Lisa, c'est une enquête impossible qui commence, où tous les contacts sont aussi des pièges
18. La girafe
Marie Nimier
3.12★ (46)

" Je n'ai aimé qu'un seul être au monde, et je l'ai tué. Elle s'appelait Hedwige. Son squelette est exposé au Muséum d'histoire naturelle. Des milliers d'enfants passent devant lui chaque année. J'ignore tout de l'enquête qui suivit sa mort. Il me semble que personne ne se douta de rien. L'analyse des viscères ne révéla aucune trace suspecte, peut-être n'y eut-il simplement pas d'enquête. Trop heureuse de trouver un sujet en parfaite condition physique, la science aura récupéré le corps et étouffé l'affaire... " Ainsi commence le plus insolite des romans d'amour. Mais qui est Hedwige ?
19. La Louve
Paul Féval
4.00★ (14)

L'antique manoir de Rohan-Polduc a été témoin de deux tragédies : l'expulsion de César de Rohan avec sa jeune femme et son fils, la malédiction de Valentine de Rohan, portant sa fille dans ses bras. César en est mort, et Valentine aussi, peut-être. Guy, comte de Rohan, leur père, jeté lui-même hors de sa demeure par la trahison d'Alain Polduc, était parti seul, sans tourner la tête. Depuis lors, les gens de la contrée ignorent ce qu'était devenu le comte Guy, cet implacable vieillard, dur comme les héros de la légende celtique. César, sa femme et son fils passent pour morts. Nul ne sait le sort de Valentine ni de sa fille...
20. La Mouette
Anton Tchekhov
4.03★ (2898)

L'atmosphère est morbide : les fleurs sont piétinées à peine offertes, Treplev tue une mouette pour la déposer aux pieds de Nina... Mais l'oisiveté des personnages ne saurait être la seule cause de ce malaise. C'est l'été, et comme tous les étés, on se retrouve dans la propriété de Sorine. Seul personnage véritablement sympathique, il n'échappe pourtant pas à la règle : les acteurs de ce drame de l'indécision et de l'inachèvement sont des personnages stéréotypés, s'exprimant au moyen de clichés galvaudés et vide de sens. Pièce sans héros véritable, sans action spectaculaire, La Mouette est un chef-d'oeuvre de l'implicite, et l'on est tenté d'accorder une portée symbolique au moindre détail. Or, si la mouette peut bien sûr être comprise comme un symbole de liberté, elle peut aussi être appréciée pour sa valeur dramatique, maillon de tout un réseau d'échos que Tchékov met en place pour figurer l'enfermement, qui culmine dans le rétrécissement du lieu de l'action. Le théâtre en plein air même ne saurait constituer une ouverture, illusion factice qui tombe en lambeaux sur les bords d'un lac stagnant ajoutant encore à l'étouffement par son simple pouvoir de réflexion. --Sana Tang-Léopold Wauters
21. La colombe
Alexandre Dumas
3.62★ (17)

En mai 1637, la colombe Iris revient chez sa maîtresse, une religieuse du nom d'Isabelle de Lautrec, au bout d'une semaine d'absence. Quelle surprise pour Isabelle de retrouver, accrochée à la patte de sa colombe, une lettre d'un correspondant mystérieux. Piquée par la curiosité, elle veut en savoir plus et un échange régulier de lettres commence alors. Extrait : Vous n'accusez ni Iris, ni moi, n'est-ce pas ? Je n'étais point dans ma chambre lorsque votre messagère est arrivée : seulement la fenêtre était ouverte pour cueillir les premiers souffles de la brise du soir. Iris est entrée, et, comme si la charmante petite créature avait compris qu'elle avait une lettre à rendre et une réponse à emporter, elle a patiemment attendu mon retour, et, lorsque je suis rentré, de la planche sur laquelle elle était posée, elle avait volé sur mon épaule... Hélas ! dans la chute que j'ai faite à travers les divers degrés de la grandeur humaine, j'ai, aux deux côtés du chemin, trouvé bien des émotions tristes ou joyeuses. Eh bien ! nulle n'a été plus triste que celle dont je me sentis saisi, lorsqu'en vous renvoyant votre colombe, dont je ne savais pas même le nom, nom prédestiné, vous l'avez dit vous-même, j'ai cru me séparer d'elle à jamais. Nulle n'a été plus joyeuse que celle que j'ai éprouvée, lorsque, croyant m'être séparé d'elle à jamais, je l'ai aperçue dans ma chambre et que j'ai senti la fraîcheur de son aile caresser ma joue en venant se poser sur mon épaule.
22. La Cigogne
Akram Musallam
2.17★ (11)

Dans un village de Palestine, un modeste enfant aux longues jambes grêles, aux épaules tombantes et au nez allongé se retrouve affublé par sa grand-mère d?un malencontreux sobriquet composé en arabe de deux segments identiques ? laqlaq (?la cigogne?) ?, sobriquet qui inoculera à l?enfant la manie d?en inverser les syllabes à l?infini. La vie du personnage sera à l?image de son nom : une suite absurde de séparations, de dislocations, de dédoublements, qui l?amèneront, comme un oiseau déboussolé, à ne plus savoir de quel côté de la ligne il se trouve. Après L?Histoire du scorpion qui ruisselait de sueur, où il creusait la métaphore du vide et de l?absence, Akram Musallam nous offre un nouvel opus subtilement mené, dans lequel, explorant la figure de la frontière, il s?attache à déconstruire les logiques spatiales de la domination. Avec une ironie mordante, qui n?est pas sans rappeler celle de son compatriote Émile Habibi dans Les Aventures extraordinaires de Sa?îd le Peptimiste, il met à nu leurs effets sur la vie intime de gens paisibles et ordinaires ? un grandpère attaché à ses oliviers et au souvenir des morts, une grandmère espiègle, une vieille voisine diseuse de bonne aventure, son fils arriviste ? que rien ne destinait à faire face à de telles équivoques ni de tels imbroglios.
23. Gazelle
André Stil
2.00★ (6)

Dans la pré-histoire de ce roman, deux couples amis... Quand s'ouvre le livre, les protagonistes ne sont plus que deux : Gatien, dont la femme vient de mourir ; Flora, que son mari a quittée et dont elle divorce. Le nouveau couple décide d'un voyage au Maroc. Ce roman de la connaissance de l'autre, de la connaissance de soi par l'autre va s'enrichir d'une dimension nouvelle, celle que procure la découverte d'un pays. Ainsi vont Gatien et Flora sur les routes du Maroc. Hymne à l'amour naissant, hymne à une terre dont chacun sait la beauté sublime. Ce roman de l'amour physique baigne dans la sensibilité d'un pays qui est comme l'écrin naturel où se révèle la pierre précieuse de la passion. Flora au contact de Gatien, Gatien au contact de Flora, et tous deux sous le soleil du Maroc aboliront un passé qui leur fut cruel...
24. L'autruche
Suzanne Côté
4.00★ (6)

C?était la troisième fois en un mois qu?Ernest Malami demandait à parler au Directeur. Cette fois, des rires étouffés l?avaient accompagné tandis qu?il traversait les locaux de l?administration. La Secrétaire l?interrompit en lui expliquant que M. le Directeur était en réunion et qu?il ne pouvait pas le recevoir. «Veuillez prendre rendez-vous pour une prochaine fois. ? Écoutez, je dois absolument parler à M. Melville. ? M. Malami, vous savez combien nous estimons votre travail, mais... ? Oui, hé bien il se trouve que mon travail est perturbé. Je ne peux plus... dans ces conditions... Cette aberration doit immédiatement cesser !» Premier livre de Jean-François Martin à La Pastèque sous la plume de Suzanne Côté. Un livre ovni, une nouvelle illustrée extraordinaire sur ce qui abrite l?intérieur...
26. La truie et autres histoires secrètes
Thomas Owen
3.59★ (100)

Treize nouvelles où le réel insidieusement prend des allures insolites, où le quotidien s'altère de manière inquiétante. Treize situations d'apparence banale, où pourtant le danger et la mort guettent. Treize frissons intelligents. Par l'un des Maîtres belges de la littérature fantastique. En 1941, un avocat de 31 ans publie dans la collection "Le Jury" : "Ce soir, huit heures", un très court récit policier. Thomas Owen est né ! D'autres petits textes du même genre vont paraître pendant l'occupation puis, dès "La Cave aux crapauds", une série de récits fantastiques. En 1976, l'auteur entre à l'Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique. Les treize nouvelles composant ce recueil publié pour la première fois en Belgique en 1972 (Editions Gérard and C°, Verviers) sont : "La truie" "La boule noire" "Les guetteuses" "L'impromptu d'Evora" "Une véritable chinoiserie" "La femme forcée" "Les moments difficiles" "Les retrouvailles" "Motel party" "Le voyageur" "La mort d'Alexis Balakine" "Les affaires d'autrui" "La belle vaincue et le troubadour" Tout un monde d'efflorescences fictionnelles, toujours secrètes et toujours de belle facture, dues à "notre" regretté Thomas OWEN (1910- 2002).
27. Le lion
Joseph Kessel
3.94★ (12090)

"King lécha le visage de Patricia et me tendit son mufle que je grattai entre les yeux. Le plus étroit, le plus effilé me sembla, plus que jamais, cligner amicalement. Puis le lion s'étendit sur un flanc et souleva une de ses pattes de devant afin que la petite fille prît contre lui sa place accoutumée." L'histoire d'un amour fou entre une petite fille et un lion.
28. La Hyène
John Henry
3.67★ (5)

La hyène est le seul animal capable d'une telle violence envers sa propre espèce. Elle avait puisé dans sa laideur presque irréelle une frustration devenue une violence sans limites. Elle n'avait pas pitié la hyène. J'étais là, allongé, nu pratiquement. Dans ce bunker plat et immense, au milieu de ces gens armés, il n'y avait rien à faire, qu'à boire du Old rip van winkle, qu'à se perdre dans cette piscine vide. Et puis tout a changé, sans que je comprenne pourquoi. On m'a dit de fuir, je ne savais pas quoi. Et j'ai erré dans ces plaines désertiques, dans ces villes laides et brunes, sans personne désormais. Jusqu'à devenir une hyène.
29. La Jument verte
Marcel Aymé
3.56★ (3281)

Au village de Claquebue naquit un jour une jument verte, non pas de ce vert pisseux qui accompagne la décrépitude chez les carnes de poil blanc, mais d'un joli vert de jade. En voyant apparaître la bête, Jules Haudouin n'en croyait pas ses yeux, ni les yeux de sa femme. - Ce n'est pas possible, disait-il, j'aurais trop de chance. Cultivateur et maquignon, Haudouin n'avait jamais été récompensé d'être rusé, menteur et grippe-sou...
30. Le Porc-épic
Julian Barnes
3.22★ (38)

" Allaient-ils le fusiller ? Bah, une fois mort, on est à l'abri. Non, ils n'iraient probablement pas jusque-là. Ils n'avaient pas assez de cran. Ou plutôt ils ne devaient pas souhaiter faire de lui un martyr. Mieux valait, et de beaucoup, jeter sur lui le discrédit. Et c'est précisément ce à quoi il s'opposerait. Ils tripatouilleraient le procès à leur guise, ils mentiraient, ils tricheraient, ils produiraient de faux témoignages... Mais il n'avait pas l'intention de tenir le rôle qu'on lui assignerait. Il les accuserait. Il les jugerait... " Le porc-épi met en scène essentiellement deux hommes qui, du début jusqu'à la fin, vont s'affronter en un redoutable face à face : Stoyo Petkanov, ancien dictateur qui a dirigé pendant trente ans les destinées d'un des pays satellites de l'URSS, et Peter Solinsky, le procureur général chargé d'instruire son procès. A fleurets mouchetés débord, puis très vite à visage découvert, ils vont tout se dire, se crier : les trahisons, les compromissions, les marchandages, les crimes...
31. Le cheval
Léon Tolstoï
3.76★ (70)

Pourquoi de jeunes chevaux gris pommelés tourmentent-ils un cheval pie ? Parce qu'il est différent. Léon Tolstoï est un pur-sang, un génie, mais «pie» dans la vie et dans la littérature.
32. L'Ours
Anton Tchekhov
3.92★ (85)

Depuis la mort de son mari, un an plus tôt, Mme Popova refuse de sortir et se considère aussi morte que feu son bien-aimé mari. Or surgit un dénommé Smirnov, ancien officier d'artillerie, qui s'introduit chez elle malgré son refus de recevoir qui que ce soit. C'est que l'époux de madame Popova devait douze cents roubles à Smirnov et que ce dernier en a besoin tout de suite pour payer des intérêts...
33. Le Chat
Georges Simenon
3.90★ (454)

II avait lâché le journal, qui s'était d'abord déployé sur ses genoux puis qui avait glissé lentement avant d'atterrir sur le parquet ciré. On aurait cru qu'il venait de s'endormir si, de temps en temps, une mince fente ne s'était dessinée entre ses paupières. Est-ce que sa femme était dupe ? Elle tricotait, dans son fauteuil bas, de l'autre côté du foyer. Elle n'avait jamais l'air de l'observer, mais il savait depuis longtemps que rien ne lui échappait, pas même le tressaillement à peine perceptible d'un de ses muscles.
34. Le faucon
Jun Ishikawa
3.06★ (32)

Celui que la critique salua comme " le dernier homme de lettres animé de l'esprit de révolte " - une révolte qui s'exprimait dans ses actes autant que dans ses ?uvres - est aussi unanimement reconnu comme un grand maître de l'imaginaire. La puissance de son inspiration et la fulgurante de son écriture éclatent en particulier dans ces deux récits : Le Faucon, aux confins d'une science-fiction qui ne manque pas d'extravagance, comme Les Asters, allégorie poétique qui se situe vers la fin du XIe siècle. Chacun d'eux " est le récit d'une révélation : celle de la conscience à elle-même qui se déploie en un rythme, en un chant parfaitement pur et libre - celui même des mains qui inlassablement secouent les barreaux de fer de la prison dans Le Faucon, celui aussi, triste et effrayant, démoniaque et ineffable, né de la rencontre des ténèbres et de la lumière, qui s'envole jusqu'aux asters " (Edwige de Chavanes).
35. Le faucon pèlerin
Glenway Wescott
3.21★ (40)

Passant de paisibles vacances dans le Val de Loire, une riche Américaine et son invité, le romancier Alwyn Tower, voient leur quotidien bouleversé par l'arrivée d'un couple d'Irlandais, les Cullen, et de leur nouvel animal de compagnie, un superbe faucon pèlerin. Objet d'adoration pour Mrs. Cullen, de jalousie pour son mari et d'inspiration pour l'écrivain, l'oiseau va précipiter les événements d'un après-midi d'orage passionnel. Dans ce court roman d'une très grande finesse, Glenway Wescott, écrivain américain émigré comme Hemingway ou Fitzgerald dans le Paris artistique des années 20, se fait l'observateur implacable du jeu social et des dérives du couple et de l'amour.
36. Le sanglier
Myriam Chirousse
3.25★ (53)

Christian et Carole vivent dans une vieille bicoque délabrée et isolée. Une fois par mois, ces néo-ruraux, vivant « loin de tout » sur le Plateau, prennent la voiture pour faire leurs courses dans la zone commerciale la plus proche. A partir de rien, ce jour-là, tout part de travers. Vingt-quatre heures dans la vie d?un couple.
37. Le sanglier
Henri Bosco
3.84★ (44)

" Tout à coup, à deux ou trois mètres de moi, le fourré s'agita, une branche éclata, un choc brutal déchira le fourré et, du milieu des ronces, jaillit, avec deux formidables crocs d'ivoire, une tête énorme. Je ne vis que cela, la hure. Un peu de bave coulait le long des poils sur les babines noires. Les yeux étaient petits et sanglants. Ils me regardaient. Le souffle rude et chaud m'arrivait sur le visage. Il sentait l'herbe mâchée. Par derrière ce bloc brutal de crins et de chairs ramassées, le fourré broyé laissait voir comme un couloir creusé, au pied de la paroi, dans le roc. Le sanglier ne bougeait plus. J'étais là, et c'est tout ce que je pouvais être. La bête sortit du fourré. Alors je la vis vraiment. J'étais presque couché sur le dos, ma tête n'arrivant qu'à son poitrail. Elle me dominait et ses boutoirs, larges comme la main, se dressaient à un mètre de ma figure. Je serrai les mâchoires. " Réédité pour la première fois depuis sa publication en 1932, l'un des tout premiers romans d'Henri Bosco, troublant récit d'une terrible initiation au c?ur du Luberon noir.
39. Le Turbot
Günter Grass
3.77★ (307)

Inspiré d'un conte populaire allemand, Le Turbot est une longue histoire de l'art culinaire, une fable dont le héros, immortel comme le poisson qu'il pêcha un jour dans l'embouchure de la Vistule, raconte ses neuf vies, sa traversée des siècles en compagnie de neuf redoutables femmes. Neuf cuisinières prennent vie afin d'incarner chaque époque, chaque étape de l'histoire culinaire : Ava, la mère originelle, Dorothée, Gret la grosse, Amanda la Prussienne et bien d'autres, jusqu'à Ilsebill qui l'écoute aujourd'hui. Amant, gâte-sauce, évêque ou époux, jamais le héros ne parviendra à échapper à leur emprise...
40. Le serpent
Stig Dagerman
3.76★ (86)

Au coeur du monde de Dagerman règne la peur. Elle nous saute au visage dès les premières pages du livre. Le serpent est la matérialisation de cette peur : il y a le serpent capturé par Bill, soldat de deuxième classe, et qui lui sert à s'imposer à son entourage ; il y a le serpent qui, rapporté à la caserne par un des soldats, s'échappe de sa prison et plonge dans la terreur la poignée d'hommes restés dans cet immense bâtiment poussiéreux et vide après le départ du régiment aux grandes manoeuvres. Est-ce le même ? Cela n'a guère d'importance. Seule importe sa présence, la présence de la peur... Une oeuvre angoissée.
41. La limace
Gabriel Casaccia
4.33★ (6)

Ce roman se déroule de nos jours dans un petit village du Paraguay. Parmi les nombreux personnages, voici Ramon Fleitas, écrivain raté, obscur bâtard d'une indienne de la Cordillère, qui, malgré un mariage riche et les relations de son beau-père, ne réussit pas à échapper à la fatalité de sa race ; voici le père Rosales, robuste curé d'origine espagnole, qui finit par être terrassé lui aussi, victime de l'obscurantisme et des man?uvres sournoises d'une vieille fille, «la Limace». Celle-ci, dona Angela, livre une lutte sourde et impitoyable à ceux qu'elle considère comme ses ennemis. Tartuffe femelle, elle fait régner la terreur dans le village au nom de la justice et de la religion. L'auteur trace un portrait sans complaisance du Paraguay et de ses habitants, depuis les avocats et les politiciens de la «société» d'Asuncion, jusqu'à la faune pittoresque et dérisoire du petit trou d'Aregua. Pourtant, malgré sa lucidité et le réalisme de sa vision, on sent chez Casaccia un amour profond de la terre natale, de ces pauvres paysans résignés, de ces servantes dociles, de ces enfants en haillons. Passionnant comme un roman policier, ce livre est en même temps un documentaire exceptionnel sur un pays qui a gardé ? en plein XXe siècle ? des conceptions et un genre de vie qui étonnent.
42. Le singe
Milo Manara
3.61★ (44)

Après avoir été couronné roi par une communauté à lui toute dévouée, un jeune singe part à la recherche de l?immortalité... Milo Manara, sur un scénario de Silverio Pisu, adapte un célèbre roman chinois du XVe siècle, Le Roi des singes, qu?il réinvente à sa manière tout en faisant de nombreux parallèles avec le monde moderne. Ainsi, les tribulations chaotiques de ce singe anthropomorphe ressemblent plutôt aux errances oniriques de Giuseppe Bergman, voire à celles de Don Quichotte. Un roman graphique riche et truculent, initialement paru en 1980, où la maestria graphique de Manara, à l?époque encore fortement influencé par M?bius, éclate à chaque page.
43. Le hibou
Nissim Aloni
3.50★ (14)

Dans un petit village de Palestine - avant la fondation de l'Etat d'Israël -, des patrouilles circulent pour faire respecter le couvre-feu car le monde est en guerre. Au même endroit, un hibou millénaire se cache sous les toits des Kabili. Les enfants prétendent que celui-ci jette un sort à quiconque ose l'approcher de trop près : en croisant son regard, un homme serait devenu aveugle. Le jeune héros de ce livre, surnommé Edirne, y voit, quant à lui, une aubaine pour appâter et surprendre la petite fille qui habite non loin de là. La nuit, des cris étranges en provenance du fournil de monsieur Sasson déchirent le silence. Mais c'est l'histoire du soldat turc d'Edirne qui hante tous les esprits. Court-il encore vers les positions ennemies alors que sa tête a été arrachée par une bombe ? Le héros, âgé de 12 ans, habite un quartier populaire au sud de Tel-Aviv. Pour ses camarades et lui, la guerre n'est qu'une voix lointaine qui se cache derrière le bouton vert lumineux du poste de radio. Et si le monde risque d'imploser demain, ce n'est pas franchement à cause de la guerre... Les quatre nouvelles qui composent ce recueil - que Nissim Aloni écrivit dans la seconde moitié des années cinquante - sont parmi les plus belles pages que compte la littérature israélienne, grâce à une langue riche et envoûtante. Elles méritent d'être découvertes par les lecteurs français, tant pour leur fantaisie que pour leur étonnante inventivité. En réalité, il ne s'agit pas seulement de quatre nouvelles, mais d'un véritable roman d'initiation, dont les chapitres figurent autant d'étapes sur le chemin de la maturité.
44. Le Corbeau
Edgar Allan Poe
4.06★ (308)

Une édition de référence du Corbeau d'Edgar Allan Poe, traduit par Stéphane Mallarmé, spécialement conçue pour la lecture sur les supports numériques.« Ardemment je souhaitais le jour - vainement j'avais cherché d'emprunter à mes livres un sursis au chagrin - au chagrin de la Lénore perdue - de la rare et rayonnante jeune fille que les anges nomment Lénore : de nom pour elle ici, non, jamais plus !Et de la soie l'incertain et triste bruissement en chaque rideau purpural me traversait m'emplissait de fantastiques terreurs pas senties encore : si bien que, pour calmer le battement de mon coeur, je demeurais maintenant à répéter "C'est quelque visiteur qui sollicite l'entrée, à la porte de ma chambre ? quelque visiteur qui sollicite l'entrée, à la porte de ma chambre ; c'est cela et rien de plus." » (Extrait du Corbeau.)
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