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EAN : 9782100034727
150 pages
Dunod (18/08/1997)
4/5   2 notes
Résumé :
La question de la femme s'est posée dans toute société bien avant l'apparition de la théorie freudienne de l'inconscient, et les études abondent qui analysent les rites et les comportements de différenciation et d'identité sexuelles. Cependant, et depuis Freud, la contestation de la pensée de la femme chez les psychanalystes hommes constitue une problématique originale.
L'ouvrage d'Annie Anzieu s'inscrit dans le contexte de cette réflexion sur la féminité. I... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Voilà bien un livre qui m'avait bouleversée il y a déjà quelques années et que je viens de relire juste pour le plaisir, pour retrouver quelques passages soulignés & annotations. Et l'émotion est la même !
Annie Anzieu est intelligente et se questionne profondément sur la féminité, sur l'écriture et la femme psychanalyste. On est là dans le champs des représentations, des interprétations, des métaphores sur les notions de dedans & dehors, plaisir & castration dans l'écriture, être & faire ... et c'est extrêmement touchant. ... surtout lorsqu'on est femme.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La feuille blanche de Mallarmé évoque un vide où la trace de l'homme peut s'inscrire, un vide à combler, un espace féminin, la distance du plaisir entre la surface féminine et l'instrument masculin. La nécessité d'écrire qu'éprouve le poète et l'émotion dans laquelle il matérialise ses affects poétiques reconnaissent cet espace de plaisir et lui en donnent la possession.
(...)
Mais la femme qui écrit, elle aussi, comble son propre espace, qui devient l'instrument de concrétisation du signe. Elle vit le désir ressenti dans son corps comme une surface concave qui attend le contact, comme un repli souple prêt à envelopper l'objet qui procure l'orgasme. Si l'écriture reproduit verbalement l'objet quelque chose du corps sexué, il se peut que la difficulté féminine à s'exprimer, tels le flou des idées dans leur forme, les enchaînements syntagmatiques diffus, soit la transposition de ce vécu sexuel interne. (...) Lorsque la femme enfante du signe de sa féminité réalisée, tout dépend des circonstances intérieures qui présidèrent à l'engrossement dont l'écriture est le rejeton.
P. 84-85
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Femme. Etre femme. Simplement femme. Pas si simple. Mère, bien sûr, sinon quoi ? Catin, bien entendu. Reproduction ou plaisir du mâle ? Entre tout, la petite fille qui naît fille, dont le corps se transforme. La petite fille qui déjà désire sans savoir. L'adolescente qui se découvre nouvelle, qui se sent devenir, qui ose aimer. Qui attend la vie d'un autre. La vie qui contient dans sa gracile forme, la vie qui sourd de son enveloppe de peau.
Devenir femme. Passage à l'amour, passage de l'homme désiré. De l'homme qui ne sera vraiment aimé que si ce passage est source de plaisir, ne serait-ce qu'un peu.
Instant fragile. Suspension totale de la féminité. Réussite incertaine du maintien d'une flamme. Tout l'avant, tout l'après noués dans cet instant. Bien-être d'être fille, et bonheur d'être mère.
P. 9
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Manier les mots, c'est jouer avec un sexe symbolique, et l'utiliser comme un moyen de satisfaction narcissique.
P. 96
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