Jamais déçue avec cet auteur, il s'attaque ici a l'occupation nazie en Ukraine au travers du journal d'un jeune résistant juif. On a vraiment l'impression de vivre le maquis avec lui, la peut, la fraternité, l'espoir et le désespoir. Ils sont une poignée a avoir échappé aux camps de la mort, ils décident de se battre et de sauver quelques rescapés. Chacun est différent, dans son état d'esprit, son histoire mais notre jeune héros analyse cette vie incroyable avec beaucoup de sagesse .
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Etrange roman.
Ces partisans sont les résistants qui opèrent derrières les lignes ennemies dans les territoire occupés par l'armée nazie dans sa guerre contre l'URSS.
Paradoxalement, l'auteur nous raconte moins les actions du groupe (quelques attaques de trains de déportés) que la vie quotidienne de ces partisans : les souvenirs des parents qui n'ont pu s'échapper, les temps de réflexion religieuse, les discussions entre Juifs religieux et Juifs communistes, l'entraide et la cohésion entre les membres de cette communauté, les raids auprès de la population locale ukrainienne, le plus souvent hostile, afin de s'approvisionner en nourriture, vêtements chauds et aussi lectures.
La montée sur la cime d'une montagne pour se mettre à l'abris des éventuelles attaques de l'armée ennemi prend valeur de symbole.
La "libération" du territoire par l'Armée Rouge leur indique que l'avenir est ailleurs et non dans le recours au passé.
Une belle lecture.
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Les derniers mois de la seconde guerre mondiale, Edmund jeune juif de 17 ans a rejoint d'autres partisans juifs ayant échappé aux ghettos. Ils vivent repliés dans une forêt d'Ukraine et résistent à l'armée allemande qui les traque.
Sous le commandement de leur chef, Kamil, ce groupe composé d'hommes, de femmes et d'enfants s'organise pour lutter contre le froid et le dénuement extrême, et harceler l'ennemi jusqu'au bout. Leur but : survivre, faire dérailler les trains, sauver des Juifs et atteindre « la cime» – lieu à la fois géographique et spirituel de leur accomplissement.
La fin de la guerre, le retour en ville sera une désillusion supplémentaire. Encore des "mort aux juifs", des dégradations du cimetière et malheureusement, certains qu'ils ont aidé à échapper aux trains de la mort, font du marché noir avec les vivres généreusement distribuées par des camions militaires.
Si le début de la lecture m'a un peu déçue, les personnages sont décrits de façon trop "anonyme", plate et sont trop "parfaits" (combattants cultivés, alliance intellect-manuel, rapports avec les femmes toujours pleins de respect, soirées consacrées à la réflexion et à la lecture de la bible).
Petit à petit, tout cela prend corps, s'enrichit, les personnages deviennent attachants, les complexités apparaissent.
Comment oublier Milio, l'enfant muet, Michaël féru de mathématiques, Isodore, le chanteur du Kadish, Karl le communiste, Félix le second de Kamil, la vieille Tsirel et Victor, l'honneur sauf de l'Ukraine.
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Le roman s'attache à un jeune rescapé du Ghetto qui a rejioint un groupe de partisans juifs cachés dans une montagne boisée et qui harcèlent l'armée allemande. On suit ainsi les relations entre ces partisans avec, jamais occultée, l'obsédante présence de ceux qu'ils ont vu disparaître à jamais ...
Chacun à sa maniere apprend à se battre avec un insondable courage mais sans jamais oublier les sources du Judaïsme avec beaucoup de discussions philosophiques autour de la veillée.
C'est passionnant mais douloureux à lire tout de même si on croit peindre la croyance en l'Homme.
Et bravo à la traduction de V. Zenatti
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