Tsili

L'écriture de l'auteur semble toujours détachée de son sujet ce qui donne une force très particulière à l'histoire. Choisir une héroïne peu aimé par ses parents, juive mais pas pratiquante, Polonaise mais pas empreinte de la culture et qui n'a la considération de personne c'est assez osé pour parler de la fuite des juif de Pologne. On s'attache à cette ado qui ne découvre pas que l'horreur humaine mais aussi la liberté et l'amour sous la plume fluide d'un grand auteur.

Tsili, petite dernière d'une famille juive va être abandonnée par sa famille avant l'arrivée des allemands dans un village d'Europe centrale, afin qu'elle garde la maison, sous prétexte qu'ils ne s'attaqueront pas à une fillette un peu “lente”.
Tsili va tout faire pour survivre et gagner un peu de nourriture, bien qu'elle soit souvent rejetée lorsqu'elle dit être la fille de Maria, considérée comme une prostituée.
Maltraitée, elle s'enfuira souvent et finira par rencontrer un homme, Marek, échappé des camps, qui lui fera un enfant.
Tsili, la gamine si fragile survivra à toutes les épreuves, dans une guerre cruelle.
Malgré la tragédie que représente ce récit, le style particulièrement neutre de l'auteur n'a pas vraiment réussi à me convaincre, je n'en garderai pas un souvenir impérissable …

Cette petite Tsili Kraus vous prend aux tripes, courageuse à l'extrême, naïve, sincère, hors de la méchanceté humaine