Baal-Moloch... cela évoque une divinité que l'on a présentée comme sanguinaire, avide de sacrifices... Et de fait, la nuit de Baal-Moloch, c'est une cérémonie à laquelle les nobles de Carthage vont prendre part pour conjurer le mauvais sort. Car Scipion est aux portes de la ville avec une armée gigantesque. Et... Delenda Carthago comme dirait l'autre.
Horodamus le Gaulois et Berkan le Numide ont intégré l'armée romaine, avec de nombreux mercenaires. Mais ils ont toujours envie de piller les trésors du temple de Baal. Tara, leur complice, vestale du temple, les attend.
Les auteurs vont s'éloigner de l'humour un peu gaudriolesque du tome 1. Les situations ne prêtent plus à rire, voire même à sourire. On est dans la tragédie. Baal requiert son lot de sacrifices. Des enfants. Les troupes romaines entrent dans la ville, ce sont pillages, viols et décapitations. Puis, acculés, les survivants de Carthage vont se suicider dans un grand happening collectif... C'est dire si l'humour d'Horodamus fait plus souvent grincer des dents que sourire...
Voilà un très chouette dyptique que je rapprocherai de certains tomes de la série Donjon. Mais en plus dur, plus "sérieux". Et c'est tellement bien qu'on regrette vraiment que les auteurs aient eu la "sagesse" d'arrêter au bout de 2 tomes.
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Nous avions laissé nos héros en bien mauvaise posture. Horodamus et Berkan crusifiés sous les murailles de Carthage, Melqart engagé de force dans le bataillon sacré alors que les romains s'apprêtent à écraser la ville, et Tara prisonnière du temple de Baal avec un trésor qu'elle ne peut pas faire sortir...
Un ton très différent du premier. Beaucoup moins d'humour, plus de drame. Une ambiance plus sombre, plus triste.
Amateur des happyend passez votre chemin. Ce qui serait tout de même dommage car voici une BD de qualité, un peu différente de ce que l'on peut trouver.
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Si l’option choisie par Appollo est louée par certains, je ne peux que pour ma part au mieux vous laisser vous faire votre propre opinion.
Lire la critique sur le site : Sceneario
[...] il faut souligner la parfaite symbiose entre scénario, dessins et couleurs. A ce titre, Tanquerelle et Merlet optent pour une image où la crasse est palpable : du beau travail.
Lire la critique sur le site : Sceneario
La couverture résume toute l'ambiance de l'album. Rouge comme le sang, comme les flammes de la cité qui s'embrase. Les teintes chaleureuses du Serment du Tophet virent à l'horreur, les traits charbonneux qui créaient la caricature donnent un réalisme cinglant aux scènes de martyre. […] Un diptyque tragi-comique qui vaut vraiment le détour.
Lire la critique sur le site : BDGest
Carthage, c'est comme une femme très belle. Scipion veut la baiser, mais elle se refuse à lui. Alors il va la forcer, vous comprenez. Le siège d'une ville, c'est comme un viol. On va tout faire pour la pénétrer. Et quand ce sera fait, on partira, on l'abandonnera, détruite.
- Je rentrerai en Sicile, j'ouvrirai une école de philosophie
- Moi, j'irai aux confins du grand désert, au sud de la Numidie. Je vivrai dans un petit palais et je chasserai l'antilope toute la journée.
- Oh moi... je continuerai de vivre comme j'ai toujours vécu, mais encore plus riche.
- Lui, il partira en Gaule et se fera construire des thermes remplis de vin.
- Et toi, Tara, que feras-tu de tout ton or ?