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Lobster Johnson tome 6 sur 5

Troy Nixey (Illustrateur)Peter Snejbjerg (Illustrateur)Toni Fejzula (Illustrateur)Stephen Green (Illustrateur)Ben Stenbeck (Illustrateur)
EAN : 9781506701783
144 pages
Dark Horse (20/03/2018)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
After years of captivating fans from the pages of Hellboy and B.P.R.D., the pulp-style adventures of Lobster Johnson take the limelight in this fifth collection of the Lobster's solo series.

Collecting five Lobster Johnson one-shots featuring the Lobster in a Christmas robbery, a prison break with a familiar enemy behind it, an art museum heist, a preacher serving up more than scripture, and a zombie hitman!
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Lobster Johnson Volume 5: The Pirate's Ghost and Metal Monsters of Midtown qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant, mais ce serait bête de s'en priver. Il comprend les épisodes Lobster Johnson: A Chain Forged in Life, Lobster Johnson: The Glass Mantis, Lobster Johnson: The Forgotten Man, Lobster Johnson: Garden of Bones, and Lobster Johnson: Mangekyo, initialement parus de 2015 à 2017, tous coécrits par Mike Mignola & John Arcudi. La mise en couleurs a été réalisée par Dave Stewart, à l'exception de l'histoire illustrée par Toni Fejzula.

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- A Chain Forged in Life (dessins de Troy Nixey, sauf première et dernière page dessinées par Kevin Nowlan) - Une voiture de police progresse sur une toute enneigée dans une forêt. Soudain le faisceau des phares éclaire un individu déguisé en Père Noël avec un sac de cadeaux à l'épaule. le père Noël leur raconte son histoire : pris en otage par un groupe de 4 cambrioleurs ayant dérobé la recette d'un magasin de jouets le soir de Noël et l'ayant entraîné dans leur cavale, poursuivis par Lobster Johnson.

Le lecteur se régale de l'ironie visuelle qui se dégage de la première et de la dernière pages avec les dessins faussement naïfs et un peu lissés de Kevin Nowlan, ainsi qu'avec les visages si expressifs. Troy Nixey est plus dans l'exagération des trognes et des expressions avec des contours un peu tremblés et vaguement déformés, comme si le physique des personnages se retrouvaient marqués par la peur. L'artiste s'implique dans les tenues vestimentaires d'époque, ainsi que dans la représentation de la pièce principale du chalet où se déroule la deuxième partie du récit. Il choisit une mise en scène surjouée accentuant l'effroi des cambrioleurs, installant une saveur de parodie ou tout du moins de raillerie vis-à-vis de ces personnages. Cette approche visuelle marquée se révèle contre-productive en ce qui concerne ce scénario.

Mike Mignola & John Arcudi ont construit une intrigue simpliste dans laquelle les 4 voleurs se retrouvent à être éliminés un par un, par Lobster Johnson qui reste dans les ombres sauf pour le dernier. La narration visuelle indique au lecteur que ce récit est à prendre comme une parodie, plus que comme une traque implacable, mais sans gag ou commentaire comique pour autant. du coup, le lecteur n'y voit plus qu'un exercice de style réussi mais dont les dessins tirent le récit à l'opposé dans un sens non voulu par les auteurs, et non repris par eux. Il en découle une histoire dépourvue de tout suspense, avec des planches originales, mais ne parvenant pas rester sur l'équilibre instable des récits de Lobster Johnson. 2 étoiles pour les 2 planches de Kevin Nowlan.

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- The Glass Mantis (dessins de Peter Snejbjerg) - Lors de l'hiver 1935, des migrants, vivants dans des conditions précaires, dans un village de tentes aux abords de New York, disparaissent un par un. L'un d'eux, Isaiah Hatcher essaye d'attirer l'attention de la presse sur ce phénomène en en parlant à la journaliste Cindy Tynan. Il a l'impression de ne pas être entendu. le soir même, les migrants se rendent à la soupe populaire servie dans le camp, et se rendent compte qu'elle contient des de la chair humaine.

En voyant le nom du dessinateur, le lecteur se dit qu'il va être confronté à une même dissonance que dans la première histoire. Il a la bonne surprise de voir que Snejbjerg maîtrise mieux le dosage de ses ingrédients, et qu'en particulier il n'a pas abusé des expressions de visage comiques. Il se montre descriptif à souhait pour le village de fortune des migrants, et pour les éléments participants de la reconstitution historique, avec un bon niveau de détails pour chaque planche. Sa narration visuelle reste dans le premier degré, et il réserve les grimaces exagérées pour les zombies contrôlés par le méchant de l'histoire. Celle-ci est tout aussi linéaire que la première, mais contenant plus d'éléments. Il y a un commentaire sous-jacent sur cette frange de laissés pour compte, ne bénéficiant même pas des services de la police ou de l'intérêt de la presse, ainsi qu'une touche de carriérisme, et l'expression factuelle de la justice expéditive dispensée par Lobster Johnson, même si elle se réalise hors cadre des cases. le lecteur se laisse plus facilement emmener dans ce récit, grâce à un artiste impliqué et se mettant au service du récit, y compris dans les conventions de genre très particulières de cette forme de pulp mettant en scène un justicier se substituant à la loi avec ses armes à feu. 4 étoiles.

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- The Forgotten Man (dessins et couleurs de Toni Fejzula) - En avril 1935, se tient à New York, une exposition d'un artiste souffleur de verre d'origine turque : Enis Büyük. Alors qu'il prend la parole devant les visiteurs le jour de l'inauguration, une femme dégaine un pistolet et lui tire dessus en le traitant d'imposteur en turc. La jeune femme est arrêtée sur place par 2 agents du FBI qui lui indique qu'elle a tiré sur une doublure, l'homme en question se relevant sans mal car il portait un gilet pare-balles. Lobster Johnson était également sur place pour prévenir les risques de vol et il décide de suivre le fourgon qui emmène la jeune femme.

Dès la première page, le lecteur ressent la capacité d'immersion des dessins de Toni Fejzula, grâce à la complémentarité de sa mise en couleurs. le niveau descriptif a fortement augmenté par rapport aux 2 premières histoires, du fait de détails plus nombreux. La mise en couleurs rehausse chaque surface en jouant sur les nuances pour leur donner plus de texture et plus de relief. le lecteur éprouve l'impression que l'artiste a réalisé une mise en peinture directe, même s'il s'agit sûrement d'un traitement à l'infographie. Il a l'impression de pouvoir se promener aux côtés des autres visiteurs du musée, et d'admirer les oeuvres avec eux. Il détaille les façades extérieures et il admire les mouvements secs et tranchés de Lobster Johnson, ainsi que ceux plus gracieux mais tout aussi efficaces de la jeune femme qui accomplit sa vengeance.

Arcudi & Mignola ont conçu une intrigue plus substantielle que les 2 précédentes, avec un mystère sur le motif de la jeune femme, des interrogations sur l'histoire personnelle d'Enis Büyük, et une touche de surnaturel découlant de la nature des oeuvres d'art. Enfin, ils utilisent à bon escient l'exotisme que pouvait représenter la culture turque pour des américains à l'époque. le lecteur se rend compte qu'il est envouté par cette histoire, et en ressort pleinement satisfait de ce récit à la manière des pulps de vengeurs masqués, mêlant mystères et drame personnel. 5 étoiles.

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- Garden of Bones (dessins de Stephen Green) - En 1935, dans un cimetière du New Jersey, Lobster Johnson et Harry (un des membres de son équipe) sont venus de nuit pour déterrer le cadavre de Big Benny Jeunot. Ce dernier était un homme de main à la solde du principal gang de la ville. Mais il est apparu après sa mort, commettant à nouveau des exécutions pour le compte du crime organisé. Les autorités supputent qu'il s'agit d'un cas de zombie. Harry dont le père était un hougan est dubitatif car Heunot a été enterré en sol consacré.

La narration visuelle revient à des dessins plus classiques dans leur exécution pour cette quatrième histoire. Stephen Green réalise des cases qui s'approche plus de celle de Snejbjerg, la rondeur des contours en moins, et avec un niveau de détails moindre. Il reste lui aussi dans un premier degré pour la représentation, à l'exception de ses étranges morts vivants qui ne sont pas des zombies. Arcudi & Mignola déroulent à nouveau une histoire linéaire, présentant la particularité de reposer sur une croyance plus originale que celle des zombies et du culte vaudou. le lecteur prend plaisir à faire semblant de croire à cette variation, même si les dessins n'arrivent pas apporter autant de force de conviction que ceux de Fejzula. 3 étoiles pour un récit rapide, mais qui souffre de la comparaison avec le précédent.

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- Mangekyo (dessins de Ben Stenbeck) - Dans une prison dans le nord de l'état de New York, le détenu Franz Schek attend son transfert pour un autre centre de détention. 2 autres prisonniers raillent ses chances de survie en se plaçant autour de lui à la cantine, car il doit passer à la chaise électrique. Schek regarde tranquillement sa montre. de l'autre côté du mur, 2 chimpanzés affublés d'un masque de kabuki sont en train de disposer des charges de dynamite qu'ils s'apprêtent à faire exploser. Ils sont interrompus par un asiatique de force taille qui en abat 2 sur 3 et qui est rejoint par Lobster Johnson et son équipe.

À nouveau, Acudi & Mignola s'inspirent de contes et légendes d'un autre pays : le Japon. le début surprend avec cette histoire d'évasion ratée, perpétrée par des singes masqués. Sur les 20 pages de cet épisode, 9 sont consacrées à l'affrontement physique entre Lobster Johnson et son ennemi. Ben Stenbeck fait preuve d'un bon niveau d'implication pour concevoir des constructions de page en phase avec les particularités de l'affrontement, mais sans réussir à insuffler la dose de spectaculaire, ou de mystère nécessaire pour dépasser la simple relation des faits. de leur côté, les coscénaristes ne cherchent pas non plus à donner un deuxième sens à l'affrontement physique, qui aurait également être une confrontation idéologique ou culturelle. du coup le lecteur reste sur son envie de résolution, sans trouver d'autre matière dans le récit. 4 étoiles pour un combat bien mis en scène avec une forte touche d'exotisme, mais trop littéral.
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