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Powers (Brian Michael Bendis) tome 1 sur 10
EAN : 9782809423396
160 pages
Panini France (07/03/2012)
3.81/5   13 notes
Résumé :
Les Semic Books : une sélection de comics américains en langue française sous forme d'albums. Mariage du polar et du genre super-héros, "Powers, tome1" est un album entièrement inédit en France, qui a obtenu en 2001 aux Etats-Unis l'Eisner Award de la meilleure nouvelle série et du meilleur scénariste. L'inspecteur de la criminelle Christian Walker doit résoudre le meurtre de Rétro Girl, l'une des héroïnes les plus célèbres du monde de "Powers". Il fait équipe avec ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ce tome est le premier de la série. Il comprend les épisodes 1 à 6 parus en 2000.

Dans une grande métropole qui peut être New York, un commissariat de quartier cerne un immeuble dans lequel se déroule une prise d'otages. Un homme retient Calista (une fillette) en otage et il exige de négocier avec Christian Walker, un détective de police. La prise d'otages se dénoue et Walker devient responsable de Calista. Il la ramène au commissariat et essaye de démêler à quel service la confier car sa mère est portée disparue. La question semble insoluble. Ce même jour, le capitaine Cross lui attribue sa nouvelle partenaire : Deena Pilgrim. Quelques minutes plus tard, Calista qui est restée au poste de travail de Walker, en attendant, décroche le téléphone. Walker arrive à ce moment, reprend le combiné, dépose Calista au service social logé dans le même bâtiment, et se rend avec Pilgrim sur le lieu du signalement. Ils contemplent le cadavre de Retro Girl, la gorge tranchée. L'enquête commence.

Brian Michael Bendis (scénario) et Michael Avon Oeming (illustrations) débutent la série Powers chez Image Comics, à partir d'un point de départ original pour l'époque. Les superhéros existent dans la réalité depuis un temps indéterminé. Mais il ne s'agit pas suivre les exploits d'un individu doté de superpouvoirs (le terme générique utilisé dans cette série est Power). Bendis a choisi un point de vue particulier : il mélange des enquêtes policières, à quelques éléments de la vie d'un commissariat, pour approcher des crimes impliquant la communauté d'individus dotés de superpouvoirs.

La première chose qui marque est la forte personnalité graphique des illustrations. Michael Avon Oeming (en abrégé MAO) a une prédilection pour les traits assez gras (pour les contours), les lignes simples, les aplats de noir copieux et les formes simplifiées à tendance dessin animé pour la jeunesse. Son style est tellement personnel et marqué qu'il écrase la mise en couleurs assez discrète et arrive presque à donner l'impression de lire une bande dessinée en noir & blanc. La deuxième chose qui impressionne réside dans les mises en page variées et innovantes. MAO utilise aussi bien la pleine page ou 2 cases par page, que 16 cases par page en fonction des besoins du scénario.

Passés ces 2 aspects très particuliers (importance du noir et mises en page), les illustrations de MAO présentent quelques défauts qui finissent par agacer. Pour commencer les aplats de noir ne correspondent pas aux ombrages tels qu'ils découleraient d'une source lumineuse, mais ils ne sont pas non plus assez abstraits pour devenir vraiment conceptuels. du coup, les illustrations sont un peu coincées entre un style gentillet et des dessins mangés par le noir qui ressemblent plus au résultat de quelqu'un qui veut s'économiser. Pris tout seul, ce n'est pas catastrophique, mais il se trouve que MOA utilise régulièrement (une ou deux fois par épisode) la solution de facilité qui consiste à photocopier une même case en 2 ou 3 exemplaires pour également figer l'instant, mais aussi gagner du temps. Si l'on rajoute que les décors sont souvent optionnels et que les expressions des visages se répètent de temps en temps, ça finit par faire beaucoup en termes d'économie.

Brian Michael Bendis (en abrégé BMB) propose un point de départ plutôt original puisqu'il s'attache à deux personnages (Christian Walker et Deena Pilgrim) pendant toute l'histoire et que les superhéros n'interviennent qu'incidemment. Il s'agit avant tout de suivre Walker dans son travail quotidien. BMB est même très ambitieux pour cette première histoire puisqu'il place les personnages, fait découvrir l'environnement particulier de cette série, et décrit une enquête difficile et laborieuse pour découvrir le coupable du meurtre. L'histoire souffre un peu de vouloir mettre en place trop de choses. BMB utilise avec doigté et retenue un dispositif qui a fait ses preuves pour transmettre des informations en masse : les écrans de télévision. L'enquête permet de découvrir plusieurs aspects de la ville et des contacts très particuliers de Christian Walker.

Là où le bas blesse, ce sont les dialogues. L'un des obstacles à surmonter dans une enquête en bande dessinée est l'abondance de dialogues, et les tensions psychologiques entre les enquêteurs et les suspects. Si la trame globale de l'enquête repose sur un principe solide et intrigant, les dialogues sonnent vraiment faux et patauds. C'est assez étonnant quand on pense à la suite de la carrière de BMB connu pour ses dialogues incisifs. Ici chaque personnage expose laborieusement et longuement son point de vue de manière totalement artificielle, au point que cela finit par devenir pesant. MAO a beau faire de son mieux pour varier les mises en page, il ne peut pas éviter plusieurs pages de cases uniquement composées d'une tête en train de parler. Ces dialogues qui auraient dû permettre de donner de la vie à l'enquête et d'approfondir les personnages se révèlent soporifiques, au point qu'arrivé à la fin le lecteur a du mal à s'intéresser aux explications du meurtrier.

Pour un premier tome, les auteurs abattent un boulot considérable en installant le principe d'une série originale. Mais les maladresses des dialogues et le parti pris pas complètement assumé des illustrations finissent par provoquer un sentiment d'ennui devant des passages dans lesquels le lecteur a l'impression de lire un roman mal écrit où les illustrations n'apportent rien. Il ne reste qu'à espérer que Bendis et Oeming maîtriseront mieux leur art dans le deuxième tome Jeu de rôle (épisodes 8 à 11).
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L'invulnérable Retro Girl est morte, assassinée, égorgée, retrouvée dans une cours d'école. L'Amérique pleure sa super héroïne. Mais elle n'est pas la seule. Les Etats-Unis sont peuplés de personnes dotées de super pouvoirs, d'où le nom de la série, "Powers", qui s'en servent pour faire le bien ou le mal, classique. L'enquête est menée par Christian Walker, qui semble bien connaitre le monde des Supers, et sa nouvelle coéquipière, Deena Pilgrim.

Powers est une série qui, certes, tourne autour des super-héros mais ce ne sont pas les personnages principaux. En effet, j'ai bien apprécié le côté enquête vécue de l'intérieur. On suit l'enquête parfois même en tant que téléspectateur car certaines pages sont ce que voient les gens à la télé : "Ici Collette McDaniel en direct pour couvrir le meurtre de Retro Girl" avec de petites vignettes qui ressemblent à un écran de télé. Bendis a su combiner deux de mes genres favoris : les super héros et le polar pour en faire un polar noir dans l'univers des personnages qui mettent leur slip par dessus leurs collants. Cet univers est d'ailleurs très détaillé, toute une mythologie qui lui est propre se développe et vu les 9 volumes qui suivent je pense qu'il y a de quoi faire. Il y a aussi une série télé qui a l'air sympa mais je n'ai pas encore vu d'épisode. Les personnages sont intéressants, attachants, mystérieux, j'ai envie d'en savoir plus.

Par contre, au niveau des illustrations, j'accroche moyennement même si le héros principal au physique de taureau, visage carré taillé à la hache, me rappelle Batman, le vieux dessin animé avec mon chouchou Bruce Timm aux manettes (entre autres). J'ai trouvé les dessins parfois inégaux au niveau des visages, des ombres, des proportions, avec une lisibilité moyenne. Et puis, trop de sens de lecture différents parfois page par page parfois sur une double page mais pas indiqué clairement.
Il y a cependant une superbe ambiance sombre, il s'agit d'un meurtre ne l'oublions pas, avec parfois des fonds rouges, bleutés, verts bien glauques pour nous mettre un coup de pression.

Au niveau de la narration, pas mal d'humour, de suspens mais quelques dialogues assez longs écrits tout petits dans des petites bulles, c'est foisonnant et parfois assez soporifique!

Un équilibre scénario/narration//dessins qui pêche un peu pour moi. Mais cet univers noir et passionnant m'a séduite, à voir si le charme tiendra dans les 9 autres volumes!
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Retro Girl est morte. La petite fiancée de l'Amerique, super-pouvoirs en plus, a été assassinée. Elle a été retrouvée, elle qu'on croyait invulnérable, la gorge ouverte dans la cour d'une école.

Mais dans un monde de super-héros, la police doit quand même faire son travail, et résoudre cette enquête. C'est le travail de Deena Pilgrim, nouvelle arrivante à la Crim', et son équipier Christian Walker, qui semble bien connaitre le monde des Super et ses acteurs.

Mais pour aller jusqu'au bout, le duo devra creuser au bout de la vérité, et même dans les secrets du detective Walker...


Powers est une série qui gravite autour des super-héros sans que ce soit eux qui résolvent les problèmes. En effet, on vit l'enquête de la Crim', qui va farfouiller dans le monde des super-collants, avec une justesse de ton sans pareil.
Ici, on ne se moque pas des Supers, on explore un monde où ils sont constamment avec nous, avec leurs qualités et leurs défauts.

Excellent.
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Un polar noir dans l'univers des super-héros.
Une très bonne idée, rehaussée par des dessins anguleux à la Batman (le dessin-animé de l'époque Tim Burton) et des thématiques très inspirées par Watchmen.
J'ai par contre trouvé la lisibilité assez moyenne. Les planches sont découpées de manière très carrées, avec des textes qui se répètent énormément (l'effet est voulu, mais lassant) et des sauts entre les directions de lecture un peu agaçants.
Malgré tout, l'univers esquissé est très intéressant, et si la suite trouve un meilleur équilibre entre idées et réalisation, la série peut devenir culte.
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J'ai commencé la série tv et j'avais envie de découvrir le comics. Et pas de déception, l'univers décrit est noir et passionnant. Les personnages ne sont ni blancs ni noirs, et sont attachants dans leurs défauts et fragilités.
Un excellent approfondissement de la série. Une façon originale d'aborder les super-héros !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
-J'ai une question: pourquoi on ne parle qu'aux gentils?
-Si c'est lié à un meurtre...
-... on devrait pas interroger aussi les méchants?
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Daredevil Jaune (Marvel Hors collection) - Jeph Loeb & Tim Sale
Tout Daredevil par Brian Michael Bendis & Alex Maleev est disponible en 4 volumes dans la collection Marvel Deluxe
Tout Daredevil par Ed Brubaker est disponible en 3 volumes dans la collection Marvel Deluxe
Tout Daredevil par Mark Waid est disponible en 2 volumes dans la collection Marvel Omnibus
Daredevil T01 : Connaître la peur (Marvel Deluxe) - Chip Zdarsky & Marco Checchetto
Daredevil T01 (Marvel 100%) - Saladin Ahmed & Aaron Kuder
LE titre par lequel débuter selon nous : Aurélien : Daredevil : Sous l'aile du Diable (Marvel Must-have) de Kevin Smith & Joe Quesada Emile : Daredevil : Renaissance (Marvel Must-have) de Frank Miller & David Mazzucchelli
Notre histoire préférée : Aurélien : Daredevil : L'homme sans peur (Marvel Must-have) de Frank Miller & John Romita Jr. Emile : le Décalogue (histoire disponible dans le 4ème et dernier tome du Daredevil de Brian M. Bendis)
Merci à Emmanuel pour le montage et ClemB pour l'habillage sonore.
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