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Le cadre de ce roman est un voyage à travers la Patagonie, au moyen du petit train "la Trochita".

Deux bras cassés, un ancien marin et un ancien conducteur de métro, ont décidé de prendre en otage les passagers afin de délivrer le frère
de l'un deux, convoyé lors un transfert de prison. Au passage, ils vont essayer, sans préparation particulière, de s'emparer de sacs de billets.

Bien sûr, rien ne va se passer aussi simplement. le voyage va vite se transformer en une odyssée loufoque où les rebondissements se bousculent. Les passagers et les membres d'équipage sont des plus inattendus : un commissaire et sa femme, une indienne sur le point d'accoucher, une vingtaine d'altermondialistes allemands et un vieux mécanicien croate sourd quand cela l'arrange.

Une solidarité va se créer malgré les différences de personnalités et de motivations. On partage des côtelettes grillées, on fait circuler les tasses de maté, on improvise un match de foot dans la neige avec une pomme de pin. Des amoureux vont se trouver, parfois de manière torride.

Il y a beaucoup de tendresse pour tous les personnages. Il y a aussi beaucoup d'humour. Mais cet humour peut trahir au passage une réalité sociale révoltante. Par exemple lorsque l'ancien conducteur de métro annonce à son compère ahuri qu'il ne veut plus voler les sacs de billets car il a été syndicaliste, la situation fait rire tout d'abord par son absurdité.
Puis on apprend que ces sacs sont destinés à la paye des bousiers, ouvriers surexploités pour l'entretien des voies. Et on a une vision de tout ce petit peuple qui vit dans un pays reculé, au climat difficile, et qui est méprisé par des politiciens véreux.

J'ai adoré ce roman, malgré la fin d'une tristesse que je n'attendais pas.
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La Trochita est un train archaïque, parcourant la Patagonie argentine et s'arrêtant dans des gares minuscules. C'est dedans qu'embarquent deux amis,l'un se prétendant le petit fils de Butch Cassidy, une solide référence en matière d'attaque de train, avec la ferme intention de le dévaliser et de délivrer le frère de l'un deux, qui doit transféré d'une prison à une autre par ce moyen.
Ce ne sera pas si simple et va virer à l'odyssée surréaliste. Les otages se partagent entre touristes allemands et argentins, les uns persuadés que les deux apprentis-bandits sont des altermondialistes luttant contre l'infâme capitaliste et choisissant leur camp, les autres fatalistes et amusés. Les policiers citent Brecht, le chauffeur du train trouve que c'est une charmante distraction et personne ne semble prendre la situation au sérieux!
Le train et les paysages sont presque les personnages principaux de livre, la ligne de chemin de fer semblant la seule touche de civilisation au milieu de l'immense Patagonie.
C'est très bien écrit, personnages attachants, beaucoup d'humour et beaucoup de tendresse pour tous les paumés, et on se sent l'envie de grimper à son tour dans ce train au milieu de nulle part, de voir les étendues, les tempêtes de neige, de goûter le maté et d'aider une indienne mapuche à accoucher en cours de route!
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Dès la première page, vous serez joyeusement embarqué dans ce sympathique petit tortillard sillonnant la Cordillère des Andes au fin fond de la Patagonie, en compagnie des deux héros picaresques aux improbables desseins.
Haroldo (alias Butch Cassidy) et Genaro (alias Juan Battista Bairoletto) décident de prendre en otage les voyageurs d'un train, afin de délivrer Beto, le frère d'Haroldo, prisonnier en cours de transfert qui doit les rejoindre lors d'un prochain arrêt. C'est là l'idée de départ, mais tout va déraper et très vite l'histoire va prendre des chemins de traverse, comme pour démentir l'obligation d'être toujours dans les rails dès lors qu'il s'agit d'une histoire ferroviaire.
Haroldo est la tête pensante du duo, se référant sans cesse aux écrits de son soi-disant aïeul, le véritable et célèbre Butch Cassidy. Hélas pour lui, rien ne se déroule exactement comme prévu dans le livre. A Genaro, son complice et ami d'enfance, sont dévolues les tâches d'exécution, mais le Sancho Penza de service se révèlera très vite le plus débrouillard des deux et d'ailleurs le plus favorisé par le destin.
Le train prenant de nouveaux voyageurs lors de chaque arrêt, on finit par croiser beaucoup de monde dans les deux voitures : des touristes allemandes sexys, des indiens mapuches, des travailleurs du rail, un convoyeur de fonds, un gourou mystique et écolo, un commissaire, un politicien… On traverse des paysages insolites, on assiste à un match de foot d'anthologie Argentine contre le Reste-du-Monde et on subit la tempête du siècle, le tout dans une bonne humeur contagieuse, une joyeuse décontraction et un humour potache et déjanté venu du Grand Sud, qui nous changent pour une fois de la fibre nettement moins humoristique des polars actuels venus du Grand Nord.
Je lance ici un appel à tous les gringos de Babelio, embarquez-vous immédiatement pour la Patagonie dans la « Trochita », le Patagonia Tchou Tchou, vous ne serez sûrement pas déçus du voyage !
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En route pour un voyage assez pittoresque dans la fameuse Trochita qui parcourt la Patagonie sur 400 km. Nous sommes là accompagné des deux héros du jour Butch Cassidy et Juan Batista Bairoletto ancien marin et ancien conducteur de métro. Leur but consiste à délivrer le frère de Butch, prisonnier, pendant son transfert.

Tout est prévu. D'ailleurs Butch est en possession du livre de son grand-père célèbre pilleur de banques qu'il consulte comme une bible. Pour cela il vont être amené à prendre en otages les voyageurs composés d'allemands antimondialistes, d'un commissaire, d'un couple de paysans, d'une indienne mapuche enceinte et aussi de l'équipage.

On ne sait pas bien d'où sortent ces deux héros, on ne connaîtra que très peu de choses de leur vie. Armés de témérité ils se lancent dans cette aventure où finalement rien ne va se passer comme prévu.

Le frère de Buch, solide gaillard semble avoir perdu son âme. Les otages quant à eux adoptent rapidement leurs ravisseurs ce qui changent radicalement les plans. L'aventure tourne parfois au burlesque et de surprise en surprise Butch et Bairoletto vont vivre avec tout l'équipage des moments aussi drôles qu'émouvants ou surprenant.

Ils seront amenés à rencontrer lors de leur périple un sénateur en campagne qui apportera lui aussi son piquant à l'histoire. Une partie de foot avec une pomme de pin mettant en rivalité l'Argentine contre le Reste du monde ainsi que des liens un peu plus intimes dans la promiscuité apporteront des moments de fraternité, de camaraderie, de tension, de tendresse et d'acrobaties.

De l'humour il y en a mais sous un air de sans vouloir le faire exprés. Il y a aussi des moments beaucoup moins drôle avec en arrière plan un certain témoignage de la société argentine emportée dans la mondialisation avec un zeste de nostalgie.

Une lecture agréable et généreuse qui vaut son pesant d'or.
Lien : http://unepauselivre.over-bl..
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Aux confins de la Patagonie argentine, à bord d'un tortillard hors d'âge néanmoins fierté de la région isolée, un casse inoubliable, somptueux de vivacité, de surprise et de drôlerie dramatique.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/04/15/note-de-lecture-patagonia-tchou-tchou-raul-argemi/

Dans les années 1990, au pied de la cordillère des Andes, au fin fond de la Patagonie argentine, là où serpente la voie étroite du train affectueusement surnommé La Trochita, unique desserte praticable pour beaucoup de bourgades de la région aux routes incertaines, deux hommes se préparent à voler, à main armée, un petit magot qui va emprunter la ligne sous escorte policière.

Entre les mythologies personnelles qui les habitent, leurs principes bientôt confrontés aux accidents de la réalité, la présence de voyageuses et de voyageurs ordinaires, et d'une petite horde de touristes européens, et les comportements inattendus de certains protagonistes, l'affaire est toutefois loin d'être dans le sac.

Entre fable douce-amère, comédie farceuse ne perdant toutefois jamais de vue la rude matérialité des choses, télescopage de personnes et de situations tour à tour dramatiques et joyeuses, Raúl Argemí compose pour nous en 2005, un an après le musclé et terrifiant « Ton avant-dernier nom de guerre », une nouvelle incision de cette Argentine d'après la dictature et de pendant le néo-libéralisme déchaîné, où l'affrontement national des avidités ne laisse que de petits espaces bien ténus aux laissés-pour-compte et aux êtres humains nourris de décence ordinaire.

Traduit en français en 2010 chez Rivages par Jean-François Gérault, « Patagonia Tchou-Tchou » constitue, dans un décor rare et grâce à une galerie de personnages particulièrement hauts en couleurs, une fort réussie synthèse provisoire de la farce tragique, que défendait « le Gros, le Français et la Souris » dès 1996, et du récit quasiment épique de combat socio-politique, dont l'emblème demeure le magnifique « Les morts perdent toujours leurs chaussures » de 2002, en compactant leurs essences respectives en un grand sourire narquois, assorti d'une larme bienvenue de tendresse complice.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Une attaque de train en Patagonie, qui tourne à la farce lorsque tous les passagers, forces de l'ordre comprises, se rangent du côté des "bandits". En fait de bandits, deux compères, "Butch" et "Bairoletto", ont décidé de délivrer Beto (le frère de "Butch") à l'occasion d'un transfert de prisonnier, et de se mettre dans la peau des bandits célèbres auxquels ils ont emprunté leurs surnoms. Hélas, mais pour le plus grand plaisir du lecteur, et des protagonistes, rien ne va se dérouler comme prévu. Une hilarante tragi-comédie policière écrite avec brio, et traduite à la perfection. On souhaite bon voyage à Raúl Argemi. Tchou tchou...
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Aguada Requena, Argentine. Deux hommes descendent d'un bus : Haroldo Boccini, alias Butch Cassidy, ancien marin, petit-fils auto-proclamé de Butch Cassidy et Genaro Manteiga, alias Juan Bautista Bairoletto, ancien conducteur de métro. Leur objectif ? Monter dans l'antique tortillard nommé "La Trochita" qui traverse de part en part la Patagonie, délivrer le frère d'Haroldo, Beto en cours de transfert, et filer en douce parmi la foule à la gare de El Maitén, avec, en prime, les sacs plein d'argent qui, par chance, voyagent dans le même train... On ne peut plus simple !
Mais rien ne se passe comme prévu et le récit des aventures de Butch Cassidy dont Haroldo espère s'inspirer pour se tirer des situations délicates ne lui est d'aucun secours. Tout d'abord, son frère, Beto, semble complètement abruti - ce qui exclut une quelconque aide de sa part dans sa propre évasion - , ensuite les passagers sont loin d'être de tout repos : un groupe de touristes, fort sympathiques, mais plein de bonnes intentions qui ne facilitent pas la tâche de nos deux compères, un commissaire de police bien décidé à calmer le jeu, une femme enceinte (et devinez quoi...) et un sénateur en campagne... Enfin, leur aventure tourne totalement à l'absurde lorsqu'ils décident de prendre tout ce joli monde en otage alors que l'ambiance est des plus agréable et les filles fort jolies... et nous ne sommes pas au bout de nos surprises !

J'ai découvert ce roman (et l'auteur dont je n'avais jamais entendu parlé auparavant) totalement par hasard en cherchant le premier tome de la série d'Elena Arseneva. Alléchée par la couverture, la promesse d'un voyage inoubliable à travers la Patagonie et une "odyssée surréaliste" promise par la quatrième de couverture, je me suis plongée dans ce roman avec curiosité et intérêt. Et bien m'en a pris parce qu'avec ce roman, j'ai voyagé le sourire aux lèvres, au rythme d'une lenteur exquise (allant de 0 km/h lorsque la locomotive doit refroidir à 45km/h en vitesse de pointe...) aux côtés de personnages attachants, loufoques, drôles, simples, bourrés d'humanité tout en découvrant les paysages époustouflants de la Patagonie avec ses froids glacials et ses chaleurs infernales... Mais, ne vous y trompez pas, derrière la farce, il y a la description de la société argentine et un bel hommage au peuple de Patagonie : des gens simples, portés par un optimiste qui paraît bien illusoire lorsque la politique, l'économie et la mondialisation exercent ses droits. Heureusement, la solidarité est de mise à bord de "la Trochita" et lorsque les désillusions surviennent, de pleurs, il n'y en a point.

L'écriture est claire, limpide, avec ce petit plus qui me fait tourner les pages et craindre la fin approcher... Raúl Argemi brosse un monde réaliste mêlant chroniques, contes, Histoire et humour... que demander de plus ?
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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Quel voyage ! Quel tourbillon ! Quel univers riche, dans un sens très baroque ; tout est démesure, mais quelle démesure ! C'est un monde où l'on a envie de plonger. Il y a toujours un rebondissement. Quel regret d'arriver à la fin, et qu'elle soit définitive pour deux des personnages, ce que je regrette. Personnellement, j'aurais aimé qu'ils réussissent à s'enfuir ... je n'ai pas regretté de m'être embarquée pour Patogonia Tchou Tchou. ou plutôt un seul : que ce voyage n'ait pas été réel (avec une fin plus heureuse).
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Embarquement immédiat à bord de la La trochita, un antique train qui traverse la Patagonie au rythme des chevaux. Deux compères sont décidés à pendre en otage ses passagers pour faire libérer le frère de l'un d'eux, et s'offrir quelques billets par la même occasion.
Oui, mais…. Rien ne se passera comme prévu dans cette folle entreprise ″ organisée ‶ par deux pieds nickelés ! Cela débouche sur une aventure complètement déjantée, si tant et si bien qu'à la fin on ne comprend plus grand-chose.

Voilà un roman noir un peu particulier, plus satyrique et loufoque que policier. C'est ce côté beaucoup trop loufoque qui a fini par me lasser. L'humour, c'est bien, mais à très petite dose, je le confesse bien volontiers.

Seul le voyage hors du temps finira par sauver ce petit roman sans prétention, arrivé dans ma pile il y a très longtemps je ne sais trop comment ni pourquoi.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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De bons moments truculents mais difficile de garder la concentration sur un récit qui manque de fil conducteur. Pour amateurs d'histoires foutraques.
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