Les Naufragés d'Ythaq, tome 8 : Le miroir des mensonges

Un tome 8 riche en rebondissements placé sous le signe de l'affrontement de la magie et de la technologie.
La team Granite est recueilli par les secours pour redécouvrir les joies de la civilisation moderne (la douche moléculaire pour les uns, les hamburger et le ketchup industriel pour les autres ^^).
Les marines du croiseur cuirassé de classe V Enola 47 sont en en mission pour éclaircir le mystère du Triangle des Bermudes spatial qu'est Ythaq. Rapidement, l'équipe scientifique découvre qu'une immense créature vit dans ses entrailles… Les bidasses de l'espace prennent tout naturellement la décision de faire sauter la planète et la créature avec, et Narvarth celle de s'emparer des détonateurs de leurs Armes de Destruction Massives pour leur barrer la route. Mais le mécanicien poète est passé en mode Dracula, et après avoir vampirisé un néo-zéphyr et un néo-glébeux lutte de toutes ses forces contre la voie intérieure qui lui martèle d'achever sa transfiguration en absorbant les pouvoirs du seul brasier de la planète : sa bien-aimée Granite…
La course poursuite s'engage entre les bidasses et la team Granite, sur l'île d'abord où ils rencontrent la magie en affrontant les réfugiés élémentaristes qui couvrent la retraite de leurs amis, puis dans les rues de Duorne dans lesquelles le conseil de la ville a lâché les monstrueux Murlocks (clin d'oeil à la fois au roman "La Machine à explorer le temps" ^^ et au film "Aliens" ^^).
Alors que la team Granite parvient à fuir la ville en passant par les égout vidé des terribles Murlocks, Narvarth abandonne ses amis à leur sort pour rebrousser chemin, affronter les marines et vampiriser le brasier qui s'est révélé parmi eux… La transfiguration est complète et Narvarth, seul survivant d'une scène de désolation maîtrise désormais les quatre magies des éléments…

Pendant ce temps là, Callista, après s'être faite expulsée l'auberge feng de Duorne, met le grappin sur le richissime marchand Malko. Elle ne sert que de comic relief, les auteurs n'oubliant pas de placer çà et là quelques cases nichons et fesses (mais depuis le temps on a l'habitude ^^)…
Après avoir mis l'accent dessus durant 2 tomes, les petits Pandhes et les naufragés lostiens disparaissent complètement du récit par la petite porte… Cela devient une habitude pour les auteurs de la série qui se débarrassent ainsi des ingrédients qui leur ont permis de broder quelques épisodes…

Les auteurs ne se privent pas pour se moquer de la chose militaire en général, et des us et coutumes des impérialistes yankees en particulier. Mais la grande réussite de ce tome est le très cool personnage du lieutenant Plyske, détournement du Snake Plissken interprété par Kurt Russell dans "New York 1997" et "Los Angeles 2013" (d'ailleurs déjà emprunté par la célèbre saga vidéoludique "Metal Gear Solid" ^^)
Un tome globalement bien rempli et bien rythmé donc bien plaisant, dans la grande tradition des séries B, auquel ne n'ai pas envie de tenir rigueur d'être victime des improvisations scénaristiques et des fluctuations graphiques précédentes (pas facile du tout de retomber sur ses pieds après autant d'hasardeux zig-zag !).

Après un épisode en demi teinte avec le tome précédent, ici le rythme s'accélère.
Les militaires qui se sont crashés ( plutôt volontairement d'ailleurs ) se révèlent être tout sauf sympas . Leur commandant Shattner (je ne crois pas qu'il a pour prénom William ...) est antipathique à souhait et leur objectif n'est pas de faire dans la dentelle.
Callista nous démontre une fois de plus son coté vénal et , contrairement au reste de la troupe, ne cherche pas à s'enfuir mais bien à profiter du pigeon qu'elle a trouvé.
Pour Granite et ses compagnons, fuir le danger est devenu une habitude, certes, mais cette fois ci, il ne semble pas y avoir échappatoire.
Narvarth, quand à lui semble en passe de réussir à rassembler les quatre éléments qui lui sont nécessaires pour......euh....quoi au juste ?

L'action reprend ses bons droits dans ce tome, et ce, à grands renforts millitaires, qui sont ici stéréotypés à outrance, à la fois dans le comportement, dans le langage que dans le fonctionnement. Pour les fans, on a droit à certains clins d'oeil. le lieutenant Plyske fait référence à Snake Plissken des films New York 1997 et Los Angeles 2013 de john Carpenter. On a droit également à une référence à Star Trek avec le capitaine Shattner et certainement d'autres que je ne connais pas. C'est plutôt rigolo mais trop d'humour tue l'humour. Bref qui dit millitaire dit guerre, combat, affrontement, et on est servi avec ce tome.
En même temps, le personnage de Narvarth, et ses "nouvelles dispositions" évoluent dans une direction inquiétante, dont on sent qu'elle est forcément liée avec les découvertes de ses millitaires concernant la planète. Dans un même registre, Callista semble avoir trouvé sa voie, et semble vouloir évoluer dans sa propre direction. le groupe éclate, se disloque, contrairement aux millitaires qui eux, semblent bien soudés.
L'histoire avance peu mais les événements sont suffisamment convainquants pour nous donner envie de lire la suite, ne serait ce que pour suivre l'évolution de Narvarth et découvrir comment son destin va s'imbriquer dans le récit global.

Un tome que j'ai trouvé profondément antimilitariste. Arleston a caricaturé les militaires comme de gros boeufs grossiers (comique de répétition du mot "putain" dans chaque phrase) et bas du front. Il a équilibré humoristiquement l'ambiance grosbillesque du vaisseau spatial avec un clin d'oeil au Kurt Russell/Snake Plissken des films "New York 1997" et "Los Angeles 2013" au travers du lieutenant Pliske même si ce n'est pas lui qui porte un bandeau sur un oeil mais le commandant. Un commandant qui a une scène surréaliste dans des toilettes !
Les militaires se sont crashés exprès sur Ythaq afin de découvrir le pourquoi des disparitions de vaisseaux spatiaux. Leur utilisation de la brutalité fait fuir le groupe de Granite sous l'impulsion de Narvarth téléguidé lui-même par les Ythes afin de rassembler les quatre éléments.
Callista s'est vite séparée du groupe dès qu'elle a atteint une ville un peu civilisée. Elle a même mis le grappin sur un riche pigeon qui l'a aussitôt couchée dans son lit.

En route pour le dernier épisode de cette première saison des "Naufragés d'Ythaq" que, j'espère, Arleston a terminé correctement, avec des explications plausibles.

Bon tome des naufragés d'Ythaque. L'arrivée du vaisseau de secours peuplé de marines belliqueux apporte un peu de renouveau dans l'histoire. Un nous veau mystère semble règner sur Ythaque auquel Navarth n'est pas étranger. Callista quant à elle compte bien exploiter les richesses de son nouveau soupirant Malko ; richissime marchand. L'histoire se tient, elle rebondit même par rapport aux tomes précédents. Les dessins et la mise en couleur sont toujours aussi bon. Un agréable moment de lecture.