Comme prévu on suit le schéma de la vengeance avec 1 tome = 1 cible = 1 mort, et ce n'est peut-être pas plus mal car à l'image de son mentor
Jack Vance le scénariste
Christophe Arleston se lassent rapidement des voies qu'il arpente du coup il éprouve souvent de grandes difficultés à rester cohérent et à tenir la route sur la longueur… Dans ce tome 2 consacré à Fesolggio l'inexorable fâcheux on nous présente un monde plus vancien tu meurs avec la planète Nivesque sur laquelle sévissent les mystérieuses Fluves qui haïssent la laideur au point d'obliger les habitants à ce protéger avec des talismans artistiques… Dans ce monde où l'art est question de survie, on forme massivement des artistes dont les meilleurs d'entre eux sont des héros dont les aristocrates de la capitale Tarasque s'arrachent les services. Et dans ce monde Fesolggio 50% Monet 50%
Van Gogh a été un héros parmi les héros car il a été le seul a avoir été récompensé par Fluves par une pluie de joyau, avec le Prince Da Gartiello 50% Mozart 50 % Beethoven…
Même si on reste dans le remake de "La Geste des Princes Démons" de
Jack Vance, j'aurais pu et j'aurais dû adorer ce tome 2 globalement assez pour ne pas dire très bien fait car on élimine toutes les explications du tome d'exposition. Mais voilà cela m'insupporte de voir les auteurs continuer de jouer à la poupée Barbie avec leur héroïne Mary Sue puisqu'ils ne ménagent pas leurs efforts pour l'affubler de tenues diverses et variées mais toujours plus ou moins courtes (pour ne pas dire relevant du fétichisme) pour mieux la déshabiller ensuite : que la plaie soit du fan service boobesque devenu au fil du temps l'un des marques de fabrique de
Christophe Arleston ! L'intérêt vient du tome vient du fait qu'on s'intéresse plus à la victime qu'à l'assassine et pour un peu on aurait plus de sympathie pour le sombre écumeur que pour l'adolescente bimboo et boobée en quête de vengeance, sauf que c'est bancal il manque les flashbacks les plus intéressants (la triste sort de Moanna, la manière dont il a trompé les ligats pour échapper à son monde, son passage parmi les Sombres Écumeurs, son retour sur son monde et sa déchéance finale). Et puis l'évolution de Sangre ne me plaît pas : au lieu d'achever son ennemi elle le reconstruit en lui offrant tout ce dont il a toujours rêvé pour mieux le faire souffrir en lui retirant tout… C'est une très bonne idée mais dans l'exécution j'ai trouvé qu'il y avait trop de différences entres les états d'âme de Sangre et ses actes finalement aussi cruels que tordus : cela aurait pu être bien, mais il manque un gros truc pour faire d'elle le nouveau Edmond Dantès (et puis c'est livrer un bellâtre en pâture à des créatures interdimensionnelles, c'est un peu extrême même à l'époque de #metoo et #balancetonporc)...
En bref bien meilleur que le tome 1, mais je reste encore trop sur ma faim pour lâcher les étoiles. Néanmoins je le conseille et le recommande sans aucun souci (et a fortiori pour les amateurs de l'auteur) !