La femme de paille

A 34 ans, Hildegarde lit chaque jour les petites annonces en espérant trouver celui qui peut la tirer de la misère. Elle rencontre ainsi un vieux millionnaire insupportable et raciste, accompagné de son homme de confiance, un homme manipulateur. La jeune femme est prête à toutes les combines pour s'en sortir.
La Femme de paille est sans doute le roman phare de Catherine Adley Et quelle bonne idée ont eu les Éditions du Masque de rééditer ce roman policier paru en 1954 avec, comme coup de projecteur, l'obtention du Prix du Masque de l'année 2019. Ça m'a permis de découvrir ce très bon roman que l'on pourrait aujourd'hui nommer thriller domestique. Il n'a pas pris une ride, cette histoire pourrait tout à fait se passer de nos jours. On est là aussi dans un roman noir, une histoire quelque peu cynique et anticonformistes avec une fin immorales comme je les aime !
On se souvient aussi du film de Basil Dearden, (Woman of straw, 1964), avec Gina Lollobrigida et Sean Connery

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Roman écrit en 1954, aucun éditeur n'a souhaité le publier en France. C'est en Suisse qu'il trouvera preneur. Son succès sera tel qu'il sera traduit en plusieurs dizaines de langues et adapté au cinéma.
Hildegarde est une jeune femme brisée par la guerre. Elle a tout perdu pendant les bombardements de Hambourg et cherche une issue à sa situation de solitude sans avenir.
Elle répond à une petite annonce matrimoniale et l'aventure commence : mensonges, complots, argent ; mais qui est vraiment la victime ?
L'auteure a la réputation de bâtir des personnages et des situations aussi amorales que rocambolesques. Dans La femme de paille, elle s'en donne à coeur joie pour le plus grand plaisir du lecteur.
Réédité récemment aux Editions le Masque, je vous conseille absolument la lecture de ce petit bijou de la littérature noire française.

Deuxième titre que je lis dans la collection le Masque "nouvelle version" et je suis à nouveau conquise.
On ne sait jamais à quoi on s'expose en répondant aux petites annonces et Hildegarde fait preuve d'une grande témérité en acceptant de rencontrer un vieillard riche en vue de l'épouser. Elle a 34 ans, plus de famille, pas d'amis et plus beaucoup d'occasion de changer le cours de sa vie. S'ensuit alors une intrigue subtilement complexe sur fond de dissimulation, de rapprochements et bien sûr d'héritage !
Catherine Arley est une auteure dont je découvrais la plume mais elle m'a ravie par son atmosphère sombre et délétère. Machiavel n'a rien à lui envier et chaque revirement nous plonge plus profondément dans les plus mesquins aspects de l'esprit humain.
La femme de paille date des années 50 et le côté "vintage" a ajouté du charme à cette lecture qui en avait déjà beaucoup. Je recommande chaudement.

La Femme de paille date de 1954.

Pour information, 2 films et plusieurs pièces de théâtre ont été réalisés à partir de ce roman.

-> Woman of Straw est un film britannique réalisé par Basil Dearden en 1964. A noter que la fin est toutefois différente.

-> Perfect Proposal est un film sud coréen réalisé par Yoon Jae-guen 2015 (thriller romantique).

Vieux roman, mais bonne lecture de 250 pages.

Ma note : 8/10

Une mécanique implacable, très bien huilée. Un suspense éprouvant. Aucun espoir n'est permis...
Un style élégant et efficace. Un format court, centré sur l'essentiel, sans gras inutile, vrai. Il reste en fin de lecture une forte impression de vécu.
Je découvre Catherine Arley grâce à la réédition très judicieuse de ce deuxième roman (1953). Elle fut célèbre et lue dans le monde entier. Une très belle surprise pour moi.