Un livre vite oublié une fois refermé. Il n'a en effet pas beaucoup de consistance. Que ce soit au niveau des personnages, de l'intrigue, de la romance ou du genre.
Le personnage principal est une princesse assez agaçante qui n'en fait qu'à sa tête. Elle est témoin d'événements violents, mais, en tant que fille des souverains, ne se pose jamais vraiment trop la question des origines de cette violence. Cela la rend donc très frivole et n'aide pas le lecteur à l'apprécier.
Pour l'intrigue, on nous promet un contexte où le peuple se révolte mais, dès le moment où cela ne sert plus l'histoire, la situation est réglée très vite. Ainsi, ce contexte violent sert juste les scènes d'action, de course-poursuite et de sauvetage de l'héroïne par son bellâtre. Dès que le contrat est rempli à ce niveau-là, l'autrice résout son « intrigue » politique en un tour de main.
Pour la romance, elle n'est basée que sur des prises de bec, malentendus et des passages de « il la poursuit, elle lui crie de la lâcher » ce qui fait qu'on ne comprend pas vraiment à quel moment ils pourraient tomber sous le charme de l'un de l'autre. Bref, un parfait exemple de relation où règne la non-communication pour créer des dramas.
Pour l'élément fantastique, là encore, il n'est que peu présent et n'est là que pour montrer que l'héroïne est « exceptionnelle » et qu'à cause de sa malédiction, jamais trop compréhensible quant à sa manifestation, personne ne pourra jamais l'aimer. Là encore, un frein qui paraît bien factice et dont la résolution est une nouvelle fois expédiée bien rapidement.
Tous ces éléments peu approfondis font de ce roman une lecture bien superficielle qui ne reste pas en mémoire. Pourtant la manière de conter n'est pas désagréable et c'est dommage de voir que l'idée de base n'est pas exploitée à son plein potentiel.
Commenter  J’apprécie         10