Artension n°125

Ce qui fait le plus incertitude quant à la notion de professionnalité pour les artistes plasticiens, là où il a le plus de plasticité ou d’imprécision dans les termes employés, c’est pour ce qui concerne les conceptuels. Car on sent bien que dans leur cas, les critères de qualification sont totalement inopérants. Imaginez un D. Buren de la boulangerie, c’est-à-dire un a-boulanger fabriquant du non-pain in situ. Ou bien un C. Rutault de la charcuterie, fabriquant du jambon de la couleur de l’assiette qui le contient. On comprend bien que dans ce cas de figure, on est au-delà de la distinction amateur/professionnel et qu’un artiste conceptuel amateur ou du dimanche n’a pas de sens.

Chacun doit pouvoir faire ce qu’il veut avec son marteau ou ses pinceaux, sans avoir sur le dos un inspecteur à la création.

Un artiste doit regarder ce qui se fait, l’interaction entre artistes est ce qui participe à l’histoire de l’art. Je suis convaincu qu’on n’avance jamais seul. Stéphane Pencréac’h

Quand on voit c’qu’on voit, quand on sait c’qu’on sait, on a raison d’penser c’qu’on pense…

Il n’est pas de plaisir plus doux que de surprendre un homme en lui donnant plus qu’il n’espère (Charles Baudelaire)