AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782843981388
73 pages
Apogée (05/09/2003)
5/5   1 notes
Résumé :

A travers une vingtaine de lettres, le temps d'une saison, une femme s'adresse à un jeune soldat "un tirailleur sénégalais" mort en septembre 1944 lors d'un assaut décisif pour libérer la colline de Ronchamp, aux confins des Vosges. Cette colline, lieu privilégié de l'enfance de la narratrice, devint soudain célèbre en 1955, lorsque Le Corbusier fut appelé à y reconstruire la chapelle de Notre-Dame du Haut, détruite par les bombardements. Au fil des lett... >Voir plus
Que lire après Un automne sur la collineVoir plus
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Samedi 7 septembre 2002
     
... « Une bonne architecture se marche, se parcourt »... Le Corbusier
     
... Il contemple les montagnes aux couleurs changeantes, hume l’air et ses brises chargées d’odeur, touche l’écorce des merisiers centenaires, écoute les sons qui montent de la petite commune de Ronchamp. Il ne veut pas faire acte de violence, imposer une œuvre arbitraire. Plus que tout, il cherche à saisir l’esprit des lieux.
Magnifier la colline. L’inscrire dans son histoire douloureuse. La réenchanter.
     
Simon, je te prendrai par la main.
Je te guiderai dans le noir de ton absence.
Ensemble nous ferons le tour de la chapelle. Le tour de la vaste esplanade bordée par des houx, des sorbiers, quelques sapins trop hauts rompant la vision des lointains.
...
À l’opposé, nous apercevrons une pyramide aux allures mexicaines, élevées comme les murs de la chapelle, avec les anciennes pierres. Sévère et solennelle, surmontée d’une plaque ornée d’une colombe, elle ravive nos mémoires en évoquant vos morts.
À haute voix, Simon, je nommerai pour toi ce qui fait lumière, ici, en dépit des désastres sans cesse recommencés.
     
Nous marcherons dans l’herbe, bientôt tu découvriras la proue dressée, soulevée vers un espoir déraisonnable - il faut le reconnaître - et pour peu que le soleil brille, que le ciel étende son bleu profond, la blancheur éblouissante des murs t’emportera très loin. Grèce, Crête, Afrique. Tu songeras aux mosquées d’Algérie, faites de pisé et chaux, aux greniers d’argile fine en pays malien, aux coupoles laiteuses du Mont Athos. Ce minuscule territoire de l’est de la France abolit les frontières : nous sommes d’ici et d’ailleurs, nés du « continent humain*» plus sûrement que d’un pays.
     
pp. 16-18 ; *expression empruntée au poète Abdellatif Laâbi.
Commenter  J’apprécie          161
Les Oui mêlés aux Non n'en finissent pas de repeindre les couleurs de notre humanité, n'en finissent pas de gravir d'invisibles marches, qui elles-mêmes n'en finissent pas de mener nulle part.
Commenter  J’apprécie          60

Video de Françoise Ascal (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Françoise Ascal
Poème de Françoise Ascal
autres livres classés : récitsVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (3) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1221 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}