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3,18

sur 161 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Premier roman d'Ingrid Astier, initialement publié en Série Noire, Quai des enfers a reçu à sa parution des critiques assez partagées. D'un côté plusieurs prix (prix Paul Féval de la Société des gens de lettres, prix polar en plein coeur, prix Lafayette) venus récompenser un nouvel auteur talentueux, de l'autre quelques volées de bois vert à destination d'un texte jugé faible dans son intrigue et surécrit. Et puis, aussi, bien entendu, certains chroniqueurs se sont montrés plus partagés entre ces deux extrêmes. C'est sans nul doute dans cet entre-deux, un peu tiède sans doute au goût des contempteurs comme des admirateurs que nous nous situerons.

Mais parlons de l'histoire d'abord. Un matin de décembre, la Brigade fluviale qui opère sur la Seine découvre dans une barque amarrée devant le 36, Quai des orfèvres, le cadavre d'une femme. Jo Desprez, commandant de la Brigade criminelle chargé de l'enquête se trouve d'autant plus impliqué que la carte de visite de l'un de ses amis, un parfumeur de génie, a été retrouvée sur la morte. Très vite cette affaire prend un tour obsédant pour ceux qui enquêtent, tant du côté de la criminelle que de la fluviale. Surtout, elle ne cesse de rebondir et, comme la Seine, les entraîne dans ses méandres agités de remous insondables.

Quai des enfers, donc, oscille entre le roman de procédure classique et la traque d'un éventuel tueur en série. Ingrid Astier, pour son premier livre, se montre appliquée et développe son intrigue selon un plan bien établi, utilise les archétypes classiques pour les personnages et laisse assez de fausses pistes et de rebondissements sur le chemin du lecteur pour arriver à le surprendre. C'est bien là ce qui rend la lecture de ce roman plutôt agréable après un premier chapitre qui apparaît en effet surécrit et un peu pesant.
D'une manière générale, c'est cette application d'Ingrid Astier à respecter les canons du genre qui affaiblit son livre. Car, s'il ne manque pas de circonvolutions bien menées et même de personnages atypiques, ceux-ci restent souvent trop lisses et manquent de l'ambigüité qui leur donnerait vraiment de la chair. Un autre point faible est sans doute aussi l'accumulation de références : le passage en revue de tous les ponts de la Seine dès le début, le rock industriel, le travail de police et de journaliste… sont parfois trop présents et, même, peuvent sembler artificiellement collés, comme si l'auteur avait voulu parler de ce qu'elle aime sans forcément pouvoir le relier vraiment à son histoire.
Peut-être donc le roman (480 pages dans se version poche) aurait-il gagné à quelques coupes qui l'auraient allégé.

Pour autant, il convient de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Sous ces défauts, on voit vraiment poindre un auteur intéressant. Et si Ingrid Astier a voulu suivre d'une manière qui peut sembler trop scolaire les codes du genre, elle n'en a pas moins tiré une histoire assez intéressante et prenante pour embarquer le lecteur et titiller sa curiosité. Si le trait est un peu trop forcé parfois, Astier montre qu'elle a malgré tout quelque chose à raconter et, en fin de compte, elle s'en tire honorablement. Il ne reste maintenant plus qu'à attendre son prochain roman annoncé pour la fin de l'année 2012, pour voir si l'on se trompe ou si, comme on le pressent, c'est une romancière qu'il sera intéressant de suivre qui est en train d'éclore.

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Un cadavre de femme, un mannequin d'une vingtaine d'années, est retrouvé sur une barque flottant sur la Seine par la police fluviale. L'enquête, menée par le commandant Jo Desprez, l'emmènera dans différents milieux, de la parfumerie de luxe où travaille un des suspects, (et accessoirement ami du commissaire), à l'art pictural gothique.
La police fluviale qui retrouve le corps, charge le commandant Jo Desprez de mener l'enquête, qui va la mener dans différents milieux, de la parfumerie de luxe (où travaille un des principaux suspects et aussi ami de Jo), et dans celui de l'art gothique, où la victime avait ses entrées.
On voit assez vite l'intention de l'auteur de Quai des Enfers : la Seine, sombre et majestueuse, drainant ses mystères et ses angoisses, ses SDF et ses pécheurs du dimanche, est a priori le lieu idéal pour y planter un polar avec meurtre, ambiance sombre et décadente, et suspects tout trouvés.
Hélas, très vite aussi, on s'aperçoit que rien ne fonctionne dans ce roman : la découverte de ce corps torturé peut faire penser au début à certains livres de Mo Hayder, mais sans l'intensité et la tension inhérente à l'auteur anglaise.
Ici, tout est cliché, et rien ne sonne juste. le fait de passer d'un personnage à l'autre empêche totalement de s'attacher aux personnages, qui sont, surtout en ce qui concerne les enquêteurs, beaucoup trop stéréotypés pour convaincre.
La construction de l'intrigue est trop faible pour qu'on puisse suivre ce roman autrement que d'un oeil vraiment distrait, et le dénouement, qu'on sentait venir et qui arrive de façon bien trop artificielle, ne laisse jamais le sentiment de surprise et de plaisir qu'on souhaiterait.
Peut-être que Quai des Enfers peut séduire certains, de par les milieux et les décors qu'il décrit, mais en ce qui me concerne, sa lecture n'a pas loin d'avoir été une purge.



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Cette année, je fais une cure de romans policier. Quai des enfers est le le premier roman d'Ingrid Astier, pour lequel, elle a obtenu de nombreux prix. Elle est douée, exigeante. Elle est habile dans la description de la Seine qui est le protagoniste principale. Mais, je n'accroche pas. Il y a trop de personnages, ce qui affaiblit leur psychologie. Les rapports entre les personnages sont sans intérêt. Cela manque de relief.
Nous sommes en hiver, quelques jours avant Noël, à Paris. Remi bosse à la brigade fluviale. Avec ses collègues, il fait une macabre découverte dans une barque. Un corps est empaqueté dans un linceul. Il s'agit d'une femme. Elle est mannequin. Elle représente la marque Patou, parfumeur. Son identité est rapidement connue et ses fréquentations interrogées. Ensuite, interviennent les différents services de l'Etat et en dernier ressort le 36 Quai des Orfèvres. L'affaire est désigné sous l'appellation l'affaire du Corbeau-et-la-Colombe. Il y a sans doute une signification que je n'ai pas percée. Les flics de la Crime ont des surnoms, sans doute pour témoigner d'une mise à distance face à la brutalité et la barbarie des crimes qu'ils ont à résoudre.
Le récit est bavard mais intelligent. J'effectuerai une nouvelle tentative dans un avenir plus ou moins proche.
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La température de l'eau est encore un peu froide pour moi mais pourtant je vous embarque avec la brigade fluviale de Paris.
Une barque amarrée devant le 36 Quai des orfèvres, la barque est chargée ...d'un cadavre évidement. C'est un membre de la Brigade Fluviale qui a trouvé le corps : Rémi Jullian. le commandant Jo Desprez est chargé de l'enquête mais un grain de sable s'est introduit dans le système car on retrouve sur le cadavre la carte de visite d'un ami de Desprez, un parfumeur génial mais quand même.

L'enquête va aller de rebondissement en rebondissement nous faisant découvrir le travail particulier de cette brigade et les contours et détours du fleuve.
Un polar bien classique, presque un peu trop mais même si Ingrid Astier ne fait pas preuve d'une très grande originalité son roman est très agréable à suivre.
Si vous n'aimez pas le genre trash, les intrigues trop complexes, celui là est fait pour vous.
Les personnages sont intéressants et l'intrigue est bien menée dans des milieux variés comme ceux de la mode, de l'art et de la musique.

Les amateurs de ponts parisiens seront servis

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Desolee il va m'être très difficile de critiquer ce policier à plus d'un titre . La première raison tient au fait qu'on me l a gentiment conseillé car j aime les policiers. La seconde que la personne qui me l a conseillé connait l autrice et aurait inspiré le personnage de Remi.
Pourtant, l'histoire est gâchée à mes yeux par le style de l'écrivaine- j'ai détesté cette façon d'écrire et cet imbroglio de surnoms !- et l'absence d explication suffisante sur la fin - volet 1 = Kea / Jim et Tricky volet 2= coccinelle et les autres ...

Alors qu'une macabre découverte est faite à la barbe du 36 quai des orfèvres par la brigade fluviale , la Seine devient le Nil. Des barques de Charon apparaissent semant le trouble tant pour les policiers que pour les politiques et l impact médiatique pour le tourisme.

La brigade fluviale va tenter d apporter un soutien à la Crime pour purifier la Seine qui est contaminée par un dangereux assassin.
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Je n'ai pas l'habitude de lire des romans policiers, ou du moins, pas d'auteurs très variés. C'est au hasard que celui-ci finit entre mes mains.

Une barque est retrouvée sur la Seine, contenant le cadavre d'une magnifique jeune femme. La brigade fluviale s'en mêle, et mène l'enquête. Ce meurtre est le premier d'une longue série…

Au premier abord, j'ai été décontenancé : de nombreux meurtres, plutôt gores et sanglants. Cela m'a plutôt déstabilisée, et grimacer un peu ! Puis on se prend dans les méandres et rebondissements du récit. On sent bien que les enquêteurs patinent, font du sur place. Ce qui est aussi un peu frustrant, d'autant plus que c'est un peu cousu de fil blanc : on se doute bien que le récit est loin d'être achevé, malgré ce que l'auteur voudrait nous faire croire.
La grande nouveauté pour moi a aussi été les détails d'autopsies, et l'enquête scientifique (par moment, j'avais l'impression d'être devant certaines séries télévisées …).

Pour en revenir à des choses un peu plus terre à terre, l'écriture en elle-même m'a aussi légèrement dérangée : on se retrouve au milieu de descriptions vestimentaires sans fin, et nombreuses. Ce qui à mon sens ne méritait pas de prendre autant de place. Certain personnages font leur apparition, puis ne reviennent plus. Pourquoi ? Je n'ai pas trouvé de réponse à cette question.

Malgré toutes ses doléances, je suis allée jusqu'au bout, étant prise dans l'enquête. Je ne conseillerai pas forcément ce roman, mais ne le déconseillerai pas non plus.
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La Seine. Ses couleurs, sa nonchalance, ses péniches engourdies et ses bateaux-mouches qui glissent leurs cohortes de touristes à fleur d'eau, le long de ses berges, parfois d'une plage éphémère.

Bijou d'argent au cou d'une capitale romantique, fleuve aristocrate habillé de ses lumières pour briller comme un diadème dans les rétines des amoureux, fleuve magique et rayonnant qui inspire le poète et le peintre, la Seine s'offre à Paris.

Mais aussi belle que puisse être la parure, celle ci peut aussi se transformer en un serpent d'eau capable d'enserrer la ville et d'avaler tout ce que celle ci porte en elle de plus sombre : Ces corps que l'on quitte et qu'on lui abandonne en refusant cette condamnation à vivre reçue à la naissance, ceux démembrés comme une poupée , vidés de cette humanité que des âmes malades exècrent.

La Seine avale, charrie et nettoie. Mais elle garde en elle, dans sa vase endormie, la mémoire des perversités humaines et la désespérance des Hommes.

Ce fleuve, Rémi Julian le connait bien. Il lui voue une affection toute particulière et en connait les moindres recoins. C'est là qu'il exerce ses fonctions. A la brigade fluviale. Là qu'inlassablement il sillonne les méandres de ce cours d'eau à la recherche de ce que les hommes cherchent à cacher, à celle de ce que d'autres offrent en sacrifice de leur mal être pour disparaître.

Mais ce que recèle ce fleuve capital reste souvent caché des vivants, et seuls les plongeurs de la fluviale peuvent faire le lien entre le monde des hommes et celui de l'oubli.

Et en cette période de Noël où l'hiver a pris ses quartiers dans la ville, Rémi et son équipe espèrent repousser chaque jour le moment fatidique où il faudra plonger dans l'eau glaciale pour récupérer un corps sans vie, gonflé comme une baudruche, qu'il faudra bien saisir à bras le corps pour le remonter à la surface ;l 'instant où il faudra surmonter sa peur quand le plongeur sentira contre sa peau celle des gardiens du lieu, imposants fantômes, silures magnifiques, dont on ne sait jamais s'ils vous frôlent pour vous mettre en garde ou vous attirer vers le fond de l'abîme.

Quand la patrouille est appelée à rejoindre la berge en face du 36 quais des orfèvres, la trêve semble bien terminée. En arrivant sur les lieux une barque attend d'offrir son macabre présent. Sous un linceul le corps d'une femme, figée dans la mort, atrocement mutilée.

Pour Rémi et ses collègues, la pire soirée qui soit. Malgré les outrages on devine la beauté qui fut celle de la victime.

Les collègues du 36 prennent la relève, sous la houlette de Jo Desprez, tandis que Rémi reste hanté par cette beauté assassinée.

L'enquête va emmener les policiers de la Crime à la suite d'un parfumeur avant de graviter autour du milieu de la mode et d'un artiste excentrique. Pour autant, la descente en eaux troubles ne fait que commencer, car très vite d'autres cadavres accostent sur les berges.

Ingrid ASTIER, signe là son tout premier roman noir. Et ce livre m'a plu, disons le d'entrée, mais pas sans quelques nuances.

On sent bien que l'auteur s'est appliquée, a fait un vrai travail de recherche et fignolé dans le moindre détail son récit. Respectant les codes du thriller, elle livre une histoire certes efficace, mais qui, à trop respecter les ficelles du genre, nous donne un roman à qui il manque un peu de souffle. le scénario pourra paraître classique à certain, et quelques uns des personnages auraient gagné à un peu plus d'épaisseur.

Pour autant ce premier roman ne manque pas d'intérêt. Ingrid Astier nous offre des passages magnifiques sur cette Seine onirique et la capitale qu'elle traverse. le lecteur découvre des personnages originaux, vivants le long de ce fleuve, dont les touristes ne soupçonnent même pas l'existence.

Il n'y a pas véritablement de personnage principal dans ce roman. L'intérêt du lecteur se porte au grès du roulis de l'histoire, tantôt vers Rémi Julian de la fluviale, tantôt sur le commandant Desprez et ses hommes, laissant finalement le rôle principal à ce fleuve à la fois si attirant et si angoissant.

Pour un premier roman Ingrid ASTIER atteint son objectif, réussissant à introduire dans ce thriller des saveurs et des odeurs dans un scénario qui tourne pourtant autour de situation particulièrement glauques, et ce n'est pas là, le moindre de ses mérites.


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J'ai trouvé le contexte décrit original la brigade fluviale de Paris. Par contre, j'ai trouvé le style par moment un peu lourd et trop intellectuel. Les personnages sont bien campés et j'ai appris plein de choses sur la pêche. Par contre la psychologie m'a laissé un peu perplexe.
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J'ai trouvé le contexte décrit original la brigade fluviale de Paris. Par contre, j'ai trouvé le style par moment un peu lourd et trop intellectuel. Les personnages sont bien campés et j'ai appris plein de choses sur la pêche. Par contre la psychologie m'a laissé un peu perplexe.
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j'avoue être très partagée. Les descriptions sont intéressantes pour celui qui ne connait pas Paris, l'écriture est fluide, l'histoire intéressante pourtant la mayonnaise n'a pas pris. Peut être trop de longueur ? au final j'ai l'impression d'avoir lu un guide touristique avec en fond une histoire banale policière.
Je pense que pour apprécier ce manuscrit il faut aimer et bien connaitre Paris, aimer les descriptions et les histoires lentes. Je ne le déconseille pas loin de là, nous avons tous nos propres goûts et c'est tant mieux mais personnellement je ne lirai pas d'autres histoires de cette auteure.
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