Citations sur Dans les replis du temps (33)
Une odeur plus apétisante que celle du gâteau d'anniversaire m'accueille à Sithean.
- Marmelade d'orange, annonce Mrs. Baxter en écumant soigneusement la mixture couleur de miel qui bouillonne dans la grande casserole de cuivre.
- Les dernières des "Séville" qu'on peut trouver au marché, ajoute-t-elle avec mélancolie, comme si les Séville étaient une grande famille en voie d'extinction.
C'est le genre de garçon - je ne me vois pas pensant un jour à Charles comme un homme - qui croit qu'à tout moment quelque chose de fabuleux peut soudain arriver et changer sa vie à tout jamais. Comme presque tout le monde, en fait.
Trouver le temps ? Et où peut-il bien se nicher ? Dans l'espace ? Au fond de la mer ? Au centre de la terre ? Au bout de l'arc-en-ciel ? Si nous trouvions le temps, est-ce que cela résoudrait tous nos problèmes ?
- Si j'avais un peu de temps, dit toujours Debbie, je pourrais faire quelque chose.
Oui, mais quoi ?
Mr. Baxter n'aime pas voir les gens inactifs. Autodidacte ("C'est comme cela que j'ai évité de descendre dans la mine", souligne-t-il d'un air sombre), il a peu de sympathie pour les gens "auxquels on a tout apporté sur un plateau". Peut-être est-ce pourquoi il n'aime pas les gâteaux.
La très enthousiaste Eunice est bien la dernière personne que j'aurais choisie comme amie, mais, évidemment, vous ne choisissez pas vos amis, ce sont eux qui vous choisissent.
La photosynthèse a vraiment plus d'importance qu'on ne le croit. C'est ce que je me dis en descendant l'avenue des Châtaigners pour aller prendre mon autobus. C'est l'achimie essentielle - l'or du soleil se transmutant en le vert de la vie. Et le mouvement s'opérant aussi dans l'autre sens - les arbres de l'avenue ayant maintenant tourné à l'or automnal. Tout, dans le vaste monde, semble capable de se transformer en autre chose.
Cette situation est ridicule. Il devrait y avoir quelques règles à propos des déplacements dans le temps (jamais plus d'un par chapitre, par exemple) et on devrait au moins savoir dans quelle tranche d'éternité on se trouve.
Hilary est effectivement dans la cuisine avec le punch aux fruits, qu'elle dispense très élégamment à l'aide d'une louche de verre, comme une dame d'oeuvres distribuant de la soupe aux nécessiteux.
Entre le pensionnat pour jeunes filles de la haute société et le bordel de luxe, l'accent d'Eliza était difficile à situer.
Les hommes me semblent se répartir en plusieurs catégories - les pères faibles, les frères hideux, les abominables personnages, les bûcherons héroïques et, bien sûr, les princes charmants - mais aucune de celles-ci ne se révèle entièrement satisfaisante.