Et puis il a faim. C'est un truc qui a du bon : ça permet au moins de savoir qu'on est encore vivant.
C'était le rire qu'il craignait le plus chez elle, parce qu'il masquait un mépris amusé. Brise froide sur un lac au clair de lune : il le glaçait.
Il ne sait quel est le pire, un passé qu'il ne peut retrouver ou un présent qui le démolira s'il se penche trop dessus. Et puis il y a le futur. Pur vertige.
C'est dans les chambres des filles les plus dures et les plus garces qu'on voyait les gadgets les plus mièvres et les plus kitsch, ça l'a toujours frappé.
L’Homo sapiens a l’air de ne pas être fichu de réfréner ses appétits. Il appartient à l’une des rares espèces qui ne limite pas sa reproduction quand les ressources s’amenuisent.
- Qu'est-ce que tu as appris ? s'écria Jimmy. [...]
"Que tout a un prix.
- Pas tout. Ce n'est pas possible que ce soit vrai. Tu ne peux pas acheter le temps, comme on dit en anglais. Tu ne peux pas acheter..."
Il avait envie de dire l'amour, mais hésita. C'était trop gnangnan.
" Tu ne peux pas acheter le temps, mais tu peux en gagner et il a un prix, rétorqua Oryx. Tout a un prix.
- Pas moi, riposta Jimmy en s'efforçant de blaguer. Je n'ai pas de prix."
Faux, comme d'habitude.
p.178
« Il ne sait pas quel est le pire, un passé qu’il ne peut retrouver ou un présent qui le démolira s’il se penche trop dessus. Et puis il y a le futur. Pur vertige. » (p. 147)
Les rochers artificiels ressemblaient à de véritables rochers mais pesaient moins lourd ; de surcroit, ils absorbaient l'eau en période humide et la libéraient en période sèche, de sorte qu'ils régulaient naturellement l'irrigation des pelouses. Ils étaient commercialisés sous l’appellation de Roculateurs. Cela dit, il fallait les éviter en période de fortes pluies, car il leur arrivait d'exploser.
«C'est grâce au strict respect des activités journalières qu'on garde le moral et qu'on préserve sa santé mentale», déclare-t-il à haute voix.
Il est humain. Ce qu’il réprouve n’a rien à voir avec ce qu’il éprouve.