J'ai découvert
Morgan AUDIC avec «
de bonnes raisons de mourir » que j'avais adoré et dont j'avais fait la critique en son temps. J'étais donc très impatiente de découvrir «
Personne ne meurt à Longyearbyen ». Contrairement à une majorité de critiques lues sur Babélio, je vais aller un peu à contre-courant sur ce roman avec un avis plutôt mitigé ; pas vraiment déçu mais pas non plus enthousiaste.
Alors que l'intrigue du premier se passait en République socialiste soviétique d'Ukraine à Tchernobyl, l'histoire se situe à présent en Norvège arctique dans l'Archipel du Svalbard à Longyearbyen, la ville la plus au nord du monde.
Deux jeunes femmes, deux morts : Agneta, étudiante doctorante en biologie marine, retrouvée déchiquetée par un ours sur une plage isolée ; Asa, ex-reporter de guerre retrouvée morte également sur une plage mais en Norvège continentale. A priori, rien ne lie ces deux décès ni ces deux victimes si ce n'est qu'elles s'intéressaient de près aux mammifères marins.
De plus, pour l'une la version de l'accident est retenue et pour l'autre un suicide.
Pourtant deux enquêteurs ne vont pas adhérer à ces deux versions : Pour Lottie Sanduik, flic pugnace des services de police du gouverneur du Svalbard, la thèse de l'accident ne tient pas. D'infimes indices retrouvés sur la plage où ils ont retrouvé Agneta la perturbent.
Pour Nils Madsen, reporter de guerre et ami intime d'Asa, un suicide c'est tout simplement impensable.
Pour prouver leur ressenti, chacun d'eux va s'atteler à remonter une piste sanglante qui s'avérera en effet être criminelle pour les deux jeunes femmes. Piste qui bien entendu va s'entrecroiser et les amener à s'allier pour prouver les deux assassinats.
Ce qui avait été pour moi un page-turner époustouflant et captivant de bout en bout avec «
de bonnes raisons de mourir » s'est ici trouvé être un thriller ronronnant avec finalement très peu de rebondissements. Nous nous trouvons face à un polar tout à fait classique qui se lit facilement mais dont on a tout de même envie d'aller au bout pour connaitre la fin.
Tout ceci n'empêche pas
Morgan Audic de nous plonger avec talent dans le quotidien particulièrement dur de ces vastes contrées glacées qu'est l'extrême nord norvégien.
Il aborde avec une grande conviction des thèmes importants dans cette région éloignée du globe : l'environnement et le réchauffement climatique, la problématique de la pêche à la baleine et aux cétacés ; Et bien entendu la géopolitique particulièrement sensible dans cette région avec la présence russe encore aujourd'hui dans le Svalbard.
Je reconnais donc que ce roman est une petite déception pour moi. J'en attendais probablement beaucoup trop. Ceci n'est bien sûr que mon ressenti personnel qui ne m'empêchera pas de continuer à suivre cet auteur.