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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pssica signifie malédiction. C'est effectivement ce qui arrive à Janalice qui va connaître l'enfer à cause d'une vidéo postée sur les réseaux sociaux, une vidéo dans laquelle on la voit faire une fellation à son petit ami. Ses parents en ayant connaissance, l'envoit chez sa tante, mais elle va se faire enlever. C'est ensuite un enchaînement de violence où la prostitution infantile et la traite des blanches règnent.
Le style est très particulier, les phrases sont courtes, sans aucune fioriture, aucun mot de trop. La langue est souvent crue, les scènes également. C'est un roman dur, on ne peut s'accrocher à personne, on ne s'attache à personne, c'est une lecture brutale.
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Pssica.
Ça sonne comme l'attaque d'un cobra bien vénère, et ça en a toute l'agressivité, la violence et le venin.

*Petite musique d'ambiance exotique* Aaaah le Brésil, ses plages, son carnaval, ses fessiers charnus, ses corps bronzés, musclés par la capoeira… *Bruit du diamant qui ripe sur le vinyle et met fin à l'ambiance* Hélas celui dont je reviens c'est plus machette, sueur, sexe contraint, cocaïne et violence débridée.

Après ce petit interlude marketing foireux, entrons directement dans le vif du sujet comme le fait l'auteur. Comme un pétard qui explose sans qu'on l'ait vu s'allumer. On est plongé dans la frénésie de l'auteur.

Phrases courtes. Percutantes. Comme des rafales de kalash. Nerveuses, sèches, tassées. On respire ? Pas le temps. C'est brulant et acéré. Des dialogues ? Oui. Comme celui-ci ? Oui. La ponctuation ? Pas le temps. Des descriptions ? le strict minimum. T'es sur ? Discutes pas.

Qu'est-ce qu'elle a fait la petite ? Un moment intime avec son petit copain. Il a tout filmé, s'en est venté. Tout le monde a vu. Ça jacasse. Les parents ? Veulent plus la voir. Cette trainée. Qu'elle aille chez sa tante. J'veux plus la voir. Livrée à elle-même. La rue et ses hasards. Drogue et perdition ? Disparition. Merde.

Histoire parmi d'autres, dans un Brésil dont les bas-fonds sont aussi envoutants que craignos. La sauvagerie est à la hauteur de la rusticité : animale. Sans pour autant être voyeuriste, elle est omniprésente et gerbante comme une rasade de mauvaise cachaça.

La forme littéraire assez frénétique, qui n'est pas sans rappeler celle de Sébastien Rutés dans Mictlán, catalyse vraiment une ambiance poisseuse avec un rythme d'une célérité presque étouffante. Je me suis quelque fois perdu à cause de ce choix artistique quelque peu déroutant. La violence noire et extrême que subissent les femmes et les pauvres bouscule sans ménagement et j'ai été presque soulagé de terminer rapidement ce récit d'une noirceur répugnante.

Mais au final je ressors un peu brassé mais heureux d'avoir découvert un petit roman atypique qui casse un peu les codes attendus, mettant en lumière Belém, dans un Brésil brut, cru et immorale. Pas sur que vous trouviez ce genre d'excursion chez votre voyagiste préféré.

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Pssica, qui veut dire "Malédiction" est un roman noir âpre, violent, trash, dérangeant, sans édulcorants, sans une once d'espoir, vu la société dépeinte dans ces lignes.

Une société miséreuse, en déshérence, laissée pour compte, livrée à elle-même et aux mains des bandits en tout genre qui gangrènent toute la région, tout le pays (Brésil).

Corruption, racket, enlèvements, prostitutions de mineures, drogues, viols, vols avec violences extrêmes, actes de barbarie gratuite… Tel est le quotidien vécu par certains ou le job des autres.

Je vous avoue que face à la violence de certaines scènes, j'ai été dérangée, mal à l'aise… le genre de roman totalement déconseillé aux personnes sensibles puisque même moi j'ai eu la sensation d'étouffement durant certaines passages assez trash.

C'est abject, à la limite de l'insoutenable. Deux récits horribles sur la noirceur humaine comme on aimerait qu'il n'es existe pas.

Un récit concerne la pédophilie couplé à la traite des femmes (oui, il y en a qui trinquent sévère, dans ces pages) et un autre sur une histoire de vengeance et de grande piraterie (et pas de ceux qui Tipiak des films !).

Le style de l'auteur est résolument sans fioritures puisqu'il ne s'embarrasse pas de nous ajouter des tirets cadratins devant les dialogues, ni de guillemets. Rien ! Que dalle ! Tout s'enchaîne à la volée, dialogues, actions, narration… Ce qui donne une impression de joyeux bordel et le tout m'a fait perdre le fil plusieurs fois.

Récit brut de décoffrage, la narration aussi, le tout balancé dans ta gueule avec la délicatesse d'une truelle qu'on te balancerait sur la tronche.

Les personnages sont eux aussi sculptés au couteau, à la serpe, sans trop de détails, brut de décoffrage eux aussi, comme tout le reste, avec des salopards de fils de pute dont on aimerait planter une balle dans la nuque.

Le genre de mec mauvais comme une teigne, qui tue, qui vole, qui viole, qui pirate son concurrent, mais qui pique sa crise quand ce dernier lui rend la monnaie de sa pièce. Et puis qui tombe amoureux tel un gamin.

Un roman noir que l'on lit sans respirer, avec la nausée au bord des lèvres. Un roman que je coterai mal car si l'atmosphère plombée était réussie, le style foutraque m'a plus que déstabilisé et à fortement entravé ma lecture.


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