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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une lecture agréable et gourmande !

Aurélia Aurita nous offre une autobiographie où chaque épisode présent ou passé a un rapport avec un plat, un dessert, un fruit... J'ai tout aimé : les dessins, le texte mais surtout sa vision de la vie, une invitation au voyage de la gourmandise.

J'ai, bien sûr, été émue par sa "traversée" face au cancer car "c'est un monde, Curie, et ce qu'on vit là, ce qu'on apprend là ne se vit, ni ne s'apprend ailleurs". Pour être suivie dans cet hôpital, je me suis totalement retrouvée dans ses dessins mais ėgalement par sa réflexion à la fin de ses soins : "Ça y est, je retourne à la vie. Mais la vie ne s'était pas arrêtée. Elle avait juste pris une autre densité".
Quelle merveilleuse idée de célébrer ce retour à la vie que de s'offrir une escapade avec une amie et un diner gastronomique dans un restaurant renommé.

On referme l'album avec un profond sentiment d'amour de la vie et... une envie folle de manger !
Mention spéciale pour la double page de remerciements ♥️
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Aurélia Aurita a de la gourmandise pour la vie, sous tous ses aspects : aussi bien culinaire qu'émotionnel.
Quand elle perd sa grand-mère, elle regrette de n'avoir conservé que deux de ses recettes d'origine khmère.
Quand elle est embauchée pour réaliser des croquis dans les cuisines d'un chef étoilé, elle s'intéresse autant au contenu des assiettes qu'au charme des cuisiniers.
Et lorsque la maladie fait irruption, elle la combat à pleines dents.
Aurélia Aurita est gourmande, sensuelle, combative et courageuse.
Et elle dessine merveilleusement bien : les gens en noir et blanc, la cuisine en couleurs.
En revanche, on se lasse rapidement du récit de ses amitiés avec des célébrités, et de ses repas dans des établissements hors de prix.
J'aurais été plus touchée, je pense, si elle avait partagé des expériences plus universelles.
Challenge Bande dessinée 2023
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En ce mois d'octobre rose, j'ai décidé de mettre en avant l'autobiographie dessinée d'Aurelia Aurita parue chez @casterman_bd. Elle choisit de faire débuter son récit au décès de sa grand-mère en octobre 2018. Cette dernière, d'origine cambodgienne était arrivée en France pour fuir les khmers rouges. Cuisinière émérite, elle a à jamais doté l'enfance d'Aurélia de parfums et saveurs singuliers voués à disparaître avec elle faute d'avoir été consignés.

C'est pourquoi, à la même époque, l'autrice débute un travail documentaire chez le chef Pierre Gagnaire. Elle veut capter l'éphémère et se retrouve dans les coulisses, le crayon à la main. Rien ne lui échappe, elle croque attentivement cette ruche bourdonnante et admire la dextérité quasi sensuelle des cuisiniers tels Désiré tournant des mottes de beurre comme "s'il caressait les seins d'une femme".

Mais en décembre 2018, on lui diagnostique un cancer du sein triple négatif (le plus virulent) … Aurélia Aurita raconte alors la chimio épuisante avec, entre autres effets secondaires, le dérèglement du goût, les aversions soudaines pour les mets qu'on affectionnait, le goût de métal dans la bouche, les séjours à l'hôpital. Elle parle sans détour des réactions de ses proches , des lâchetés, des abandons aussi et des soutiens sans faille …
Le fil conducteur de "La vie gourmande" c'est la transmission et la nourriture : à la fois terrestre et spirituelle. C'est un livre à la fois transparent et sans concessions sur la maladie mais également une ode à la vie qu'on a envie de dévorer, à sa suite, à pleine dents. le «carpe diem » de l'autrice est contagieux sans être lacrymal et servi par un dessin en noir et blanc qui ne prend des couleurs que lorsqu'il est question des mets (d'aimer ?) puis de renaissance. Un livre touchant dans tous les sens du terme ...
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"La vie gourmande" est l'autobiographie bien particulière d'Aurélia Aurita. A travers ses planches colorées, elle nous fait passer des cuisines de Pierre Gagnaire aux salles de soins de l'institut Curie, en passant par les bons petits plats de sa grand-mère et les montagnes russes de sa vie amoureuse. Cela peut paraitre destructuré dit comme ça, mais ainsi va la vie, et on ne choisit jamais vraiment ce qui nous tombe dessus.
C'est ce que j'ai aimé dans ce roman graphique, la sincérité avec laquelle Aurélia nous parle d'elle, et des multiples choses qui la font vibrer : l'amour, la gastronomie, l'amitié, la poésie... Après cette lecture on a juste envie de profiter de toutes les bonnes choses que la vie nous offre !
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C'est une autobiographie culinaire qu'Aurélia nous raconte avec délicatesse, bourrée d'anecdotes savoureuses, parfois coquines. Sans complexes elle évoque ses amants qui partagent ses goûts. D'où la formule magique : « s'aimer, c'est manger ensemble dans la même direction ». Les plaisirs, même dissociés, se rejoignent, car l'autrice est un être entier qui croque la vie à pleines dents. Elle dérange parfois ? Elle s'en amuse. C'est pourquoi son style graphique parfois simpliste n'est jamais vulgaire. Et les couleurs discrètes viennent juste pour grossir le trait.
Au fil de l'histoire de sa vie, elle revient deux fois sur son cancer du sein et ce, de manière brute sans être glaçante. Etaler sa maladie en public ferait penser à l'auteur Pozla et sa BD « carnet de santé foireux ». C'est un exutoire, avec l'idée : « exhiber rend plus fort », et on s'aperçoit que les vrais amis sont ceux qui restent après le combat. Dernier clin d'oeil : les études de pharmacie donnent des armes à Aurélie pour délirer sur les goûts autant que détailler les recettes de sa grand-mère entre autres , sans oublier les surprises des plantes parfois toxiques. Si elle a reçu le Prix Wolinski en 2022, ça se comprend. Un livre à déguster sans modération !

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Ayant lu et adoré 'Comme un chef' où Aurélia Aurita illustrait la biographie gastronomique de Benoît Peeters, je pensais me plonger dans le pendant de cette BD où l'illustratrice raconterait sa propre découverte des délices culinaires.
Il y a de ça, oui, mais pas que. L'approche qu'elle fait est plus complète que la seule perception gastronomique. Elle nous entraine dans une narration qui reprend, de façon plus globale, les plaisirs du corps dans son ensemble à travers la nourriture, certes, mais aussi les plaisirs de la chair, des sentiments tels que l'amour et l'amitié, le tout sous l'angle très spécifique et redouté de la maladie.
A travers la douleur, la solitude et les changements, Aurélia Aurita nous parle des limites de notre propre corps, des choses qui nous font tenir, de celles qui réconfortent et qui soutiennent. Les choses simples ou plus complexes qui nous apporte du bonheur : un morceau de bon pain, un bon livre, une conversation avec un ami...
Je ne suis pas toujours très à l'aise avec les propos de l'autrice qui est sans filtre mais cette BD est vraiment très intéressante et porteuse de réconfort.
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La vie gourmande est à la croisée d'un journal de bord culinaire, qui raconte les émotions à travers le goût et un journal intime, qui met au coeur les relations, comment elles se font et se défont, au gré des épreuves et des étapes de la vie.

J'ai été très touchée à plusieurs reprises par ce roman graphique dense, assez foisonnant, capable de traiter à la fois de gastronomie, de maladie (le cancer traversé par l'autrice), d'amour, d'amitié, de liberté.

J'ai l'impression à la fin de la lecture, d'avoir choisi un menu "laissez vous porter et faites confiance au chef". Je me suis laissée portée par le flot des rencontres, des expériences culinaires mais aussi personnelles. le fil entre tout cela est ténu, mais on le suit avec bonheur et émotion, avec respect et empathie.

J'ai beaucoup aimé la liberté de l'autrice à partager ses expériences. J'ai aussi beaucoup aimé le graphisme, qui a su habilement alterner la couleur et le noir et blanc, pour un impact visuel foisonnant là aussi.

En bref, j'ai beaucoup cette lecture personnelle, au coeur de l'intime.
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Cet album, récompensé il y a peu par le prix Wolinski, commence par un décès. Celui en octobre 2018 de la grand-mère de l'autrice. 4 jours plus tard, Aurélia Aurita débute un travail d'observation et de dessin dans le restaurant parisien de Pierre Gagnaire. Commence alors une immersion dans une cuisine, le travail précis des cuisiniers, les parfums, les ingrédients... qui la ramènent dans son enfance, aux saveurs que sa grand-mère a fait naître.

Janvier 2019, on diagnostique à l'autrice un cancer du sein. Commence alors un long combat et avec lui la perte du goût, de l'appétit mais aussi l'oubli du corps. Aurélia Aurita aborde tous ces sujets avec simplicité et franchise, adoptant un ton libre pour parler de l'intime: les amours, les amitiés, qui sont restées ou qui ont fui, les moments à l'hôpital... Elle revisite ses rapports amoureux, ses ex, elle raconte les moments qui la nourrissent comme ces balades sur le marché...

Le dessin est noir et blanc, souvent proche du croquis pris sur le vif qui correspond bien à un livre qui oscille entre cahier intime et documentaire. Seuls les aliments sont en couleurs, à l'aquarelle, aux crayons de couleurs et à la peinture japonaise à l'encre. Aurélia Aurita fait passer l'émotion sans pathos, avec courage et nous transmet une leçon de vie.

Car cet album est aussi une ode à la vie et à ses plaisirs, au partage et à la transmission. "La vie gourmande" est une quête épicurienne qui force l'admiration, car quoi qu'il arrive, Aurélia Aurita a réussi à conserver son désir de gourmandise, dans tous les sens du terme. Un livre comme un élan vital !
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Lorsque l'on est d'abord confronté au deuil, puis à la maladie, comment faire pour que la vie reste gourmande ?
C'est l'interrogation d'Aurélia Aurita tout au long de ce magnifique ouvrage de bande dessinée, véritable voyage culinaire et sensuel où l'on reconnaît le le style de la dessinatrice qui s'est fait connaître grâce au très, très intime "Fraise et Chocolat". Déjà intéressée par les expériences culinaires ("Comme un chef"), elle se consacre à croquer les coulisses du restaurant du chef Pierre Gagnaire lorsqu'elle apprend être touchée par un grave cancer. Un épisode douloureux qui va modifier sa vie et bouleverser ses goûts, ses amours et ses amitiés.
Quête de plaisir, nostalgie et émotions baignent les pages de ce récit autobiographique où l'on croisera Jeanne Cherhal, Mona Chollet ou Annie Ernaux, et qui célèbre tous les plaisirs de la vie. Un album remarquable !
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Une belle découverte sensuelle, gourmande, et pleine de pudeur.
Aurélia nous emmène avec elle sur son parcours culinaire, son amour pour la bonne cuisine et surtout ce que cela lui apporte dans les moments difficiles, comme son cancer.
Quand on lit ce roman BD on a le goût des plats de sa grand mère, des restaurants étoilés qu'elle déguste, tout en ressentant son mal être à l'annonce de sa maladie, son parcours pour guérir.
La vie est comme un bon plat il faut savoir l'apprécier et le déguster. le goût de la vie est un mélange d'épices et de saveurs.
Une ide à la vie sans chichis qui se lit comme on déguste un bon repas.
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