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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ayerdhal et Marc Soulier ne font qu'un. L'homme, né à Lyon en 1959 et connu comme auteur de SF, écrit en 2004 « Transparences », thriller paru aux Éditions Au diable vauvert. L'ouvrage obtient la même année le Prix Polar Michel-Lebrun de la ville du Mans et le Grand Prix de l'Imaginaire. le livre compte 603 pages.

L'action commence à Lyon, en 1998. Stephen, psychologue et criminologue, travaille pour Interpol. Decaze, son boss, lui confie un jour le dossier Ann X, du nom d'une ado qui à 12 ans a assassiné de sang froid ses parents ainsi qu'un couple d'amis, et qui -devenue femme- se trouve soupçonnée d'avoir commis un millier de meurtres, pour la plupart réalisés à l'aide d'un wakizashi, sabre japonais de 30 à 60 cm de long. Stephen se lance à la recherche de la criminelle multirécidiviste mais Ann X, autonome, agoraphobe et autotrophe, possède le pouvoir de se rendre transparente (as du maquillage et de l'électronique, elle semble utiliser un logiciel de morphing), à tel point que les images prises par les caméras de vidéosurveillance sont floutées et que les témoins de ses crimes ne peuvent dresser son portrait. La criminelle est introuvable. Elle se joue des pièges que lui tendent toutes les agences du monde entier (FBI, NSA, BRD, KGB, DST, DGSE …), tuant tantôt à cause d'un harcèlement sexuel dont elle aurait fait l'objet, tantôt sur un coup de sang. Stephen se lance dans une enquête difficile : on lui cache manifestement des éléments essentiels du dossier, il y a du traficotage voire de l'effacement de mémoires chez les témoins qu'il rencontre et de la manipulation de fichiers informatiques (la guerre des polices fait rage) ; en outre, il fait l'objet de filatures organisées par une taupe d'Interpol. Quant à Ann X, elle semble bénéficier d'une protection de haut niveau. Curieusement, la meurtrière tente à plusieurs reprises d'entrer en contact avec lui, sous les apparences féminines les plus diverses, apparemment au mépris de sa propre sécurité. Existe-t-elle seulement ? Elle n'a ni nom, ni photo, ni empreintes. N'est-elle pas un prétexte à crimes politiques déguisés en meurtres crapuleux, le fruit d'une passe d'armes entre agences autour de transfuges exfiltrés et devenus gênants ?

Il y a de l'action, des rebondissements et du suspense. La tension est réelle : il y a quand même une chasse à l'homme, pardon, à la femme. Les personnages sont crédibles, voire attachants (tout en nuances et en contradictions) et les dialogues sont particulièrement croustillants (cf. ma citation). Stephen n'est pas un enquêteur infaillible : il croit reconnaitre Ann dans le reflet de chaque vitrine, dans le visage de chaque jeune femme qu'il croise, et la tueuse lui échappe. On pourra saluer la précision et le côté vivant des situations « filmées » par l'auteur dans différents coins de la planète (bon, l'essentiel de l'action a quand même lieu à Lyon, ville natale de l'auteur). Et les meurtres perpétrés par Ann X sont décrits de façon pour le moins originale, comme des ballets gracieux, photographiés au ralenti, image par image, mais terriblement efficaces : il fallait oser ! Mais l'ouvrage est un peu rébarbatif, inutilement complexe : toutes les hypothèses se croisent, la liste des non-dits est interminable et beaucoup de raisonnements plausibles tombent à l'eau. Par ailleurs, Ann X apparait trop tard (dans la dernière partie du livre) et sa présence n'occasionne qu'un déferlement de parlotes et d'états d'âme entre Stephen et elle : ils ressemblent à deux individus psychologiquement instables, incapables de se définir et de s'en tenir à une ligne de conduite : on est loin de Rambo et d'Angelina Jolie ! Enfin, le thriller est truffé de clichés, d'invraisemblances (Ann X aurait inventé à 16 ans une théorie des interactions proprioceptives à partir des recherches sur la gravitation quantique : vous y croyez ?), de pseudo analyses psychiatriques et de considérations politico-humanistes assez fumeuses, tenant de la théorie du complot ou relevant du slogan "sauvons-la-planète-de-l'impérialisme-américain".

Avec « transparences », vous êtes à mi-chemin entre plusieurs genres : la SF ou la fantasy (une Ann X en justicière parfaite, invisible et poursuivant un idéal inatteignable, un mirage en effet miroir, un samouraï en jupons, le fantasme de l'idéal féminin, toute en griffes et en velours, le chainon manquant entre la barbarie et l'humanité, à la fois messie et égérie d'un groupe animé de mauvaises intentions) ; le thriller ; le roman d'espionnage ; la critique sociale (Michel, SDF, est le copain et le réconfort permanent de Stephen, celui dont l'amitié fait souvent mal aux tripes) ; le roman de gare (Stephen est un Don Juan qui s'ignore, un séducteur bio et -quel veinard- les femmes se précipitent pour le rejoindre dans son lit) ; un manifeste contre l'enfance en danger (Ann X serait une victime avant d'être une tueuse froide et redoutable) ; un essai assez gauche et fortement idéalisé de pseudo stratégie politique. Était-ce voulu ? Fausse bonne idée. Si la lecture de « Transparences » reste le plus souvent agréable, la fin est « too much ». Je ne mets que 3 étoiles.
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Ayerdhal est le pseudo de Marc Soulier écrivain français de SF né à Lyon en 1959, pourtant avec Transparences, un thriller, il obtient le Grand Prix de L'Imaginaire en 2004. Stephen, criminologue et profiler travaillant pour Interpol doit traiter le dossier de Ann X, meurtrière à douze ans de ses parents et d'un couple d'amis et depuis soupçonnée d'un millier d'autres meurtres ! Tous ces crimes ont un point commun ils ont été réalisés à l'arme blanche, poinçon, sabre de samouraï, couteau etc. Avec la collaboration d'agents du FBI, de la NSA et de la BRD il va tenter de piéger cette femme qui semble posséder un pouvoir presque surnaturel, savoir se rendre invisible ou du moins transparente, au point que les témoins de ses crimes sont incapables d'en faire un portrait et que même les caméras de vidéosurveillance ne restituent que des images floues de ses crimes. Au fil de son enquête Stephen va découvrir qu'Ann X est peut-être protégée par des services gouvernementaux, que lui-même fait l'objet d'une filature, et que la meurtrière semble vouloir se rapprocher de lui. Un roman assez complexe à lire car l'imbroglio entre les services spéciaux et les aspects fantastiques du scénario en rendent la compréhension immédiate assez ardue. Par ailleurs le thème moderne et la description des meurtres comme des ballets gracieux et agiles où un sabre tranche un membre, un poinçon s'enfonce dans un cou (ambiance Kill Bill le film) opposés au style d'écriture légèrement à l'ancienne (langue écrite parfaitement maîtrisée, absence de néologismes ou franglais gratuit etc.) font de ce roman quelque chose d'assez original et donc réussi.
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Un bon polar - à moins que ce ne soit un thriller ? Derrière une intrigue bien bâtie et des rebondissements bien menés, l'auteur semble jouer avec les genres. Plus proche d'un roman d'espionnage que d'une intrigue de Patricia Cornwell, ce récit aborde aussi, sans lourdeur, la critique sociale, d'abord au travers du personnage de Michel, SDF "transparent" aux yeux du monde du fait de sa misère, puis par la révélation progressive d'Ann X. Véritable super héroïne, Ann X redoutable tueuse en série devient progressivement victime vengeresse... Un livre fort sympathique, malgré quelques éléments peu crédibles.
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Qui est la fille de l'homme invisible et de chiva, le dieu aux bras chargés de sabres (nan ! ce n'est pas une déesse...) ? Si la réponse vous intéresse, Transparences est un polar fantastique pour les vacances, surement pas le meilleur de l'auteur. Essayez plutôt Mytale en fantasy.
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Autant le dire tout de suite : cette histoire est totalement improbable. On n'y croit pas un seul instant. Les invraisemblances se multiplient au fil des pages, Anne X est trop « parfaite », trop « sur-femme » pour être humaine. Malgré cela ce livre se laisse dévorer avec un grand plaisir, l'auteur ne nous laisse pas reprendre notre souffle : action, coups de théâtre, bref tous les ingrédients d'un bon roman policier sont réunis. Pour ne rien gâcher Stephen Bellanger, le personnage principal du livre (si l'on omet Anne X) est très attachant car rempli de contradictions, de doutes et reste, au final, très humain à l'encontre de tous ces héros de polars quasi indestructibles. Bref, j'ai passé un très agréable moment de lecture en compagnie de ce livre, malgré les quelques réserves que j'ai pu émettre.
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Heureuse surprise ! Dans un des placards de notre "chez-soi" temporaire Bayonnais, une pile de livres. Pas forcément à mon goût mais comme en matière culinaire, ne faut il pas, de temps en temps, aller voir ailleurs ? (en cuisine, ai-je dit, pas en amour).
Et ma foi, je me suis laissé prendre par le récit. Un criminologue d'Interpol est chargé de retrouver une jeune tueuse en série soupçonnée de plus de 1000 meurtres dans le monde. Si la fin se devine comme le nez au milieu de la figure, il n'en demeure pas moins que le texte est bien écrit et les méthodes d'investigation, intéressantes à découvrir.
Un pas trop mauvais livre pour les vacances.
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Certes lecture pas désagréable, mais histoire un peu, beaucoup tirée par les cheveux! Ne vous attendez pas à une fin à la Scoubidou, car celle-ci est des plus prévisible! Au suivant.
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ici pas de fusillade de rue, de course poursuite et de gadgets à la james bond on est tenu en haleine jusqu'au bout par une intrigue bien ficelé qui nous fait virevolter au gré des rebondissements de l'enquête et des sifflements du sabre de annX.
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Ayerdhal, abonné aux romans de SF (genre que je n'apprécie pas) s'essaye ici au polar. Truffé de considérations philosophico-fumeuses et de diagnostics psy qui lassent parfois...et pourtant ça fonctionne pas trop mal.
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C'est l'histoire d'un type qui bosse dans les bureaux d'Interpol (à Lyon, donc) et qui doit accomplir une tâche administrative barbante quelconque, durant laquelle il tombe sur un dossier bizarre. Qui le mène à la recherche active d'une tueuse en série étrange, très efficace avec ses armes blanches parfois faites maison, et dont il n'y a quasiment pas de trace nulle part -- ni nom, ni portrait, personne ne connaît le premier et l'autre échappe toujours à tout (photo, caméra, portrait-robot, rien ne concorde, rien n'est utilisable.) C'est en gros le même principe que la transparence qui est le don de Tem dans "Les nouveaux mystères de Paris", poussé dans les détails de la logique (d'où le titre. le pluriel est dû à un autre genre de transparence, moins fantastique et plus sordide, celui des SDF. le personnage principal masculin a un bon copain clodo.)
Eh bien tout ça est très prenant, en fait. Surtout quand, disons, vers les deux tiers du bouquin, on app*bruit de revolver*.
Par contre j'ai trouvé que la toute fin était ptêt en trop, dans le genre théorie du complot.
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