Highlands août 1743.
L’Union entre l’Angleterre et l’Ecosse est d’autant plus mal vue qu’après la maison d’Orange c’est la maison d’Hanovre qui évince les souverains Stuart et prennent de haut tout ce qui n’est pas anglo-saxon tandis que la Garde Noire peine de plus en plus à maintenir l’ordre face aux catérans et aux ronin, eux pardon aux land-louper, de plus en plus nombreux… Grant, Campbell, Sinclair, Carnegie, Douglas, Scott, MacDonell, MacDonald, MacLeod, MacGregor, etc. : Chaque clan doit choisir son camp entre les collaborationnistes whigs et les rebelles jacobites alors que les braises de la révolte de 1715 sont encore vives !
La ligne de fracture dresse le duc/laird de Plaxton, qui veut marier sa fille Amélia à une famille anglaise pour se rapprocher du parti Whig, et son fils William, qui lui soutient clandestinement les rebelles jacobites. C’est dans cette pétaudière que débarque Joseph Callender, un peintre orphelin revenu d’Italie en deuil de sa bien-aimée Gloria. Il sauve Amélia du brigand Boswell, et retrouve en elle un sosie de son défunt amour, mais alors qu’il reprend goût à la vie au poste de peintre officiel du laird en si galante compagnie, il est vite rattrapé par la réalité en étant la victime d’une sombre machination…
Amour, aventure, vengeance, patriotisme… Un récit qu’aurait adoré le maître du roman historique Sir Walter Scott ! Une bande dessinée à l’ancienne, avec un histoire simple voire classique, mais qui exploite très bien un background très riche et très intéressant avec des grands espaces joliment dessinés pour mieux nous plonger dans les tourments intérieurs des uns et des autres (oui, je te vois Sergio Leone ! ^^). Philippe Aymond est au scénario, au dessin, à l’encrage et aux couleurs de ce diptyque et cela se sent : c’est du bon travail, bichonné avec soin : 4,5 étoiles ! (mais il y avait largement de quoi faire une série un peu plus longue)
PS: sympa ces couvertures intérieures ces motifs en tartan, mais c’est désagréable par contre ces phylactères avec toutes les majuscules imprimées en gras… Ah, Dargaud !
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Premier tome assez sympa relatant une histoire de sentiments, de trahison, de manipulation et de secrets dans une Ecosse d'avant Culloden.
C'est assez sympa et plutôt inattendu avec un dessin bien réalisé et bien mis en couleur.
Les rebondissements sont nombreux, les personnages mystérieux et attachants.
J'attends de voir où tout cela va mener...
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(...) Au retour d’un long séjour en Italie, le jeune peintre Joseph Callander retrouve ses terres natales des Highlands. La situation est tendue. Les jacobites écossais, fidèles à la dynastie des Stuart, acceptent mal la domination anglaise sur leur pays et préparent une révolte. (...)
Lire la critique sur le site : BDSphere
Si cette époque a déjà été abordée par le passé, Highlands n’en est pas moins intéressant à lire de par le récit en lui-même ainsi que pour ses personnages qui le font vivre. L’auteur semble s’être très bien documenté pour restituer l’ambiance si particulière de l’Écosse de cette époque, ce qui renforce un peu plus le sentiment final positif pour ce premier opus.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
[Philippe Aymond] a su équilibrer rigoureusement psychologie des personnages et dialogues, ayant trouvé toute la substantifique moelle d’une narration bien huilée en mêlant, savamment, passions déchaînées et intrigues bien documentées.
Lire la critique sur le site : BDSelection
Philippe Aymond a la bonne idée de multiplier les pistes et de combiner dans son scénario autant de passionnantes directions. Une étude psychologique des protagonistes[…] mais encore une narration très documentée.
Lire la critique sur le site : Auracan
Highlands est un titre que je vous conseille fortement et qui vous fera voyager dans le temps et dans de beaux endroits sans problème.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Véritable récit d’aventures, Highlands démarre sur les chapeaux de roues et révèle un auteur dans un registre où on ne l’attendait pas forcément. Une réussite.
Lire la critique sur le site : BDGest
- Malgré l’Acte d’Union, la résistance des clans n’a jamais été aussi forte.
- Je vois… Depuis mon départ, les choses ne se sont pas arrangées. Et toi dans tout ça ?
- Moi ? Je n’ai guère le choix. Les Whigs détiennent le pouvoir économique. Ce sont eux qui financent ma clinique de Fort Augustus. Mais j’y soigne aussi bien les Tuniques Rouges que les Campbell ou les MacLeod. Je suis du côté de la vie.
- Cette orge est parfaite. Il a beaucoup plu avant les moissons, elle fera un excellent whisky. En revanche, il y aura juste assez de tourbe…
- Tu n’as pas peur que ton père se doute de quelque chose, cette fois-ci ?
- Depuis qu’il m’en a confié la gestion, il n’a plus jamais mis les pieds dans ses champs ! Je trouve ça amusant que lui, un chef de clan whig, alimente la contrebande et finance sans le savoir ce qui se prépare dans les Highlands.
- Tu veux un verre ?
- Du Whisky ? Tu as ça ici ? Je croyais qu’en fabriquer et même en détenir était passible de prison…
- Oui, sauf pour usage médical. J’en détiens légalement tout un stock.
- Si ça soigne aussi les âmes, je suis preneur.
Il n’y a nul besoin de talent dans la peinture. A quoi sert l’art du portait si ce n’est à flatter les ego ? Il peut bien se satisfaire de la plus médiocre des techniques. Il suffit de reproduire ce que l’on voit.
- Depuis quand un chef de clan se souci de sa réputation à Londres ?
- Depuis qu’une majorité de Grant et de Campbell soutient l’Acte d’Union. La légitimité de la dynastie des Hanovre ne se discute plus, et George II est notre roi, que tu le veuilles ou non ! Il n’y a pas d’autre alternative à l’avenir de l’Ecosse.
- Si, il y en a une ! L’héritier des Stuart en exil ! Mère aurait…
- Tais-toi !
Les nouvelles aventures de Bruno Brazil 3