Quand un horrible drame se produit dans le monde réel, les gens disent que le chagrin, l'absence et la douleur dans le cœur "diminuent avec le temps", mais c'est faux. Le chagrin et le regret sont constants, mais s'il fallait les porter le restant de nos jours, personne ne tiendrait jamais le coup. Le tristesse nous paralyserait. Alors, après quelque temps, nous l'entassons dans des sacs et cherchons un endroit où la déposer.
[...] si les pattes de lapin portaient vraiment bonheur, elles seraient toujours accrochées aux lapins.
Je ne veux pas qu'Elsa sache que je vais mourir, parce qu'à sept ans on a besoin d'un super-héros, Marcel. Les enfants de sept ans ont tous besoin d'un super-héros dont l'un des super-pouvoirs est de ne pas attraper de cancer.
"N'emmerde jamais quelqu'un qui a plus de temps libres que toi", disait mamie.
Une grand-mère est une épée et un bouclier. C'est une sorte d'amour très particulière, que les gros futés ne comprennent pas. Quand ils disent, à l'école, qu'Elsa est différente comme si c'était mal, quand elle rentre avec un oeil au beurre noir et que le directeur dit qu'elle "doit changer d'attitude" et qu'elle "provoque les autres enfants", mamie est de son côté.
On veut être aimé, faute de quoi on veut être admiré, faute de quoi on veut être craint, faute de quoi être haï et méprisé...L'âme frémit face au vide et aspire au contact à n'importe quel prix.
Assises sur le coffre, elles mangent des pères Noël en guimauves. Parce qu'on peut être triste alors qu'on mangent des pères Noël en guimauves. Mais c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup plus difficile.
-- C'est compliqué d'être adulte, parfois Elsa, dit-elle d'un ton évasif.
-- Ce n'est pas vachement simple non plus d'être un enfant, répond Elsa, opiniâtre.
Même si on lit sur iPad, c'est toujours un livre. La soupe reste de la soupe, peu importe dans quelle assiette on la mange.
C’est dur de raisonner quand il s’agit de la mort. Dur de laisser partir quelqu’un qu’on aime.