Ma grand-mère vous passe le bonjour

Quand il s’agit des peurs, la réalité ne fait absolument pas le poids face à l’imagination.

Elsa décide que si les personnes qu'elle aime se sont comportées comme des ordures dans leur jeunesse, elle va juste devoir apprendre à les aimer quand même. Il ne reste plus beaucoup de monde si on disqualifie tous ceux qui se sont conduits en ordures à un moment ou un autre. Ça sera la morale de l'histoire.

Mamie avait alors répondu que le truc avec la vie, c'est que presque personne n'est entièrement une ordure, et presque personne ne l'est entièrement pas. Le plus difficile avec la vie, c'est d'essayer de rester autant que possible du côté "pas une ordure"

Elsa se souvient que mamie disait toujours que "les meilleurs contes ne sont jamais complètement vrais et jamais complètement faux". C'est ce qu'elle appelait "défier la réalité".

« La vieille bique a des cors à l’âme », rabâche mamie, parce que Britt-Marie donne toujours l’impression qu’elle vient de mordre dans le chocolat le moins bon de la boîte.

Le plus grand pouvoir de la mort n’est pas d’emporter des gens, mais de faire souhaiter à ceux qui restent de ne plus vivre, songe-t-elle sans se souvenir où elle a entendu ces paroles.

Avoir une grand-mère signifie avoir une armée.

C'est le plus grand des privilèges des petits-enfants: savoir qu'ils auront quelqu'un de leur côté, toujours, quoi qu'il arrive. Même quand ils ont tort. Surtout quand ils ont tort.

Car tous les monstres n'en sont pas dès le début, certains sont des monstres nés du chagrin.

N'emmerde jamais quelqu'un qui a plus de temps libre que toi.

les gens de cet immeuble croient que les alcooliques sont comme les monstres, qu'ils disparaissent si on prétend qu'ils n'existent pas