"Ne te bats pas contre des monstres, car tu risques d'en devenir un.si ton regard pénétré au fond de l'abîme, l'abîme pénétré en toi "
On ne dit jamais au revoir au Pays-Presqu’Eveillé. Seulement « à bientôt ». C’est très important pour les habitants du Pays-Presqu’Eveillé, car ils sont de l’avis que rien ne meurt jamais tout à fait. Les disparus deviennent juste des histoires, cela fait une petite différence grammaticale, le présent fait place au passé. On adore les temps au Pays-Presqu’Eveillé. Dans les contes, ces dimensions sont aussi importantes que la magie et les épées. C’est pour cela qu’à Miamas un enterrement dure des semaines, car très peu d’événements sont aussi propices aux histoires. Le premier jour, on parle bien sûr surtout de chagrin et d’absence, mais à mesure que la journée avance, on raconte des histoires qu’il est impossible de dire sans se gondoler.
Être spécial est la meilleur façon d'être différent.
On ne choisit pas sa famille.
Les peurs sont comme les cigarettes, disait mamie : avec ces petits saligauds, le plus difficile n’est pas d’arrêter mais de ne pas recommencer.
Le plus grand pouvoir de la mort n’est pas d’emporter des gens, mais de faire souhaiter à ceux qui restent de ne plus vivre.
Les gens parlent plus facilement de ce qui les contrarie que de ce qu’ils aiment.
...il n’y a rien de plus effrayant que ce qu’on ne connaît pas.
On peut aimer sa grand-mère pendant des années sans trop rien savoir d’elle.
La seule chose qui dure plus longtemps qu’une éternité entière, c’est une éternité de fable, car une éternité de fable est une éternité entière d’éternités.