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Citations sur Un sac (58)

La panique est un sentiment bizarre : elle vous tient tout entier et vous fait faire des choses auxquelles vous n’auriez jamais pensé, des choses insensées.
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Paris, tu es un être à part, doté de toutes les grâces. Tu n'appartiens à personne, mais tu tiens le monde entier dans ta main. Paris, tes fantômes courent les rues et tes morts même ne veulent pas s'en aller. Celui qui te quitte est condamné à te chercher partout. Tu déstabilises, Ville, tu accueilles et tu dévores. Ceux qui arpentent ton pavé à la recherche d'un peu de chaleur ou de nourriture sont tes rejetons les plus assidus et les moins ingrats. Leurs paroles seront des poèmes à ta gloire, leurs mots seront à coup sûr te rendre justice. Paris, aime-les comme ils te réclament et par pitié, soit la cour de leurs miracles.

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Je ressentis alors une effroyable solitude. À regarder tous ces autres pour qui je n’avais pas plus d’existence qu’un papier froissé dans le caniveau, je savais que nous ne faisions pas partie de la même vie. Ils avaient la leur, ils rentraient chez eux, ils étaient attendus quelque part, par quelqu’un ou quelque chose, ils avaient des obligations, des horaires à respecter. Quant à moi, et je me le pris en pleine figure, rien ni personne ne m’attachait plus à aucun endroit : on ne m’attendait pas, peut-être même ne m’attendrait-on plus jamais. Comme si je me réveillais après toute une vie de sommeil, je mesurais l’ampleur de ce qu’impliquait mon état. J’étais aussi désemparée que la dernière sardine d’une boîte, que le dernier chocolat que personne n’ose terminer. Je m’appelais Anna-Marie Caravelle. J’avais treize ans et des brouettes. J’étais seule au monde. J’avais peur. J’étais blanche comme un linge. Ah oui, j’avais un peu froid aussi.
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Je m’appelle Anna-Marie Caravelle et je suis une marginale. Sans existence officielle, sans identité vérifiable, sans rien. Tous ceux qui auraient pu témoigner de ce que je suis ou de ce que je fus ne sont plus. La faute à pas de chance. Je suis une paria comme il en existe des milliers d’autres, et je suis seule, depuis le début ou presque. J’ai fait des choix contestables, mais jamais contestés. Alors j’ai continué. Je vais vous paraître effrayante. Pourtant, je ne suis pas monstrueuse. Disons que je me suis construite à l’envers, en réaction contre tout. Mon histoire ne plaide ni en ma faveur, ni en ma défaveur. Tout juste si je parviens à me trouver quelques circonstances atténuantes. Si je vous raconte tout ça aujourd’hui, c’est seulement pour me dédouaner un peu et parce que je sens bien que, si je reste avec ces mots sur le cœur, ils finiront par me le manger. Je balance tout mon être dans ces pages et laisse juge qui voudra.
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Le malheur a une temporalité qui lui est propre et la souffrance dure toujours une éternité.
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Je m’appelle Anna-Marie Caravelle et je suis une marginale. Sans existence officielle, sans identité véritable, sans rien. Tous ceux qui auraient pu témoigner de ce que je suis ou de ce que je fus ne sont plus là. La faute à pas de chance. Je suis une paria, comme il en existe des milliers d’autres et je suis seule, depuis le début ou presque. J’ai fait des choix contestables mais jamais contestés. Alors j’ai continué. Je vais vous paraître effrayante. Pourtant je ne suis pas monstrueuse. Disons que je me suis construite à l’envers, en réaction contre tout. Mon histoire ne plaide ni en ma faveur ni en ma défaveur. Tout juste si je parviens à me trouver quelques circonstances atténuantes. Si je vous raconte tout ça aujourd’hui, c’est seulement pour me dédouaner un peu et parce que je sens bien que si je reste avec ces mots sur mon cœur, ils finiront par me le manger. Je balance tout mon être dans ces pages et laisse juge qui voudra.
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Cela est bien connu, l'hiver à dix-huit heures, Paris n'aime pas les promeneurs, les flâneurs. Être parisien, c'est aller vite. Or, moi, à ce moment précis, je n'allais pas vite; j'étais debout, immobile, ce qui me valut coups et rebuffades. Est-il besoin de préciser que, parmi tous ceux qui, de leur jointure ou ossature plus ou moins imposante m'avait heurtée, pas un ne se retourna pour en savoir un peu plus ? Aux yeux de ceux qui passaient à côté, je n'étais qu'un obstacle à contourner, une perte de temps à éviter. Finalement, un poteau ou moi, c'était du pareil au même.
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Je m'appelle Anna-Marie Caravelle et je suis une marginale. Sans existence officielle, sans identité vérifiable, sans rien. Tous ceux qui auraient pu témoigner de ce que je suis ou de ce que je fus ne sont plus là. La faute à pas de chance. Je suis une paria, comme il en existe des milliers d'autres et je suis seule, depuis le début ou presque. J'ai fait des choix contestables mais jamais contestés. Alors j'ai continué. Je vais vous paraître effrayante.
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