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EAN : 9782742788170
263 pages
Actes Sud (06/01/2010)
2.75/5   8 notes
Résumé :

Convoqué par sa vieille amie Diane, Maxime Odradek interrompt son exil américain pour un hommage à leur ancien professeur de philosophie. Et avec Diane, c'est tout Valmondois, domaine du Val-d'Oise et de sa décadente jeunesse, qui s'engouffre dans ces quelques jours parisiens. Parti à la recherche du temps perdu, Maxime l'agnostique, sévèrement menacé par l'horizon de la cinquantaine, est soudain plongé dans le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Première tentative de lecture abandonnée. Vu que c'est Actes Sud, je le reprends et cette fois jusqu'au bout. Erreur de ma part, sauf si l'ennui me tente. Maxime interrompt sa vie aux États-Unis pour se rendre dans son Val-d'Oise natal. C'est par hasard qu'il tombe sur une femme, à l'époque son étudiante, qu'il a fuit voilà 17 ans. Tout le roman tourne autour de cela, avec une prose alternant des références littéraires et comme écrit à la page 22 : 'Chasse au passe-temps : fumette, buvette et galipettes
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"L'espoir est une corde raide".
Voilà le genre de pensée qui assaille Maxime, écrivain de best-sellers qui "s'en revient du pays des cow-boys", assiste à Valmondois (Val-d'Oise) à une "garden-party" en hommage à un ancien prof qui reçoit les "pââhlmes académiques", revoit des ex-copains de dérive perdus de vue depuis 20 ans et re-fantasme, fasciné, sur Marthe "aux yeux pailletés d'or", artiste renommée, qu'il a jadis abandonnée.....d'où la corde raide!
J'ai apprécié le contraste du verbe aimer entre une époque révolue où "aimer était éjaculer" et la prise de conscience du présent; l'humour corrosif et le sens de la formule imagée du "naufragé qui pense".
Malgré le côté choquant (côté bourges déjantés), le langage parfois grossier fait ressortir le pathétique du goujat pédant qui regrette.
Qu'est-ce qu'une vie? Qu'est-ce que le bonheur? interroge Denis Baldwin-Beneich (éditeur, écrivain et auteur à succés de Software).Bravo!
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Maxime, la cinquantaine, le narrateur, a vécu toute sa jeunesse à Valmondois, une petite commune de la région parisienne mais depuis longtemps il est installé aux Etats-Unis lorsqu'il reçoit l'invitation de Diane, «une amie en pointillés», pour rendre hommage à leur professeur de philosophie à l'occasion de la remise des Palmes académiques !
Dans l'avion qui le ramène en France, il est partagé entre la nostalgie pudique d'une époque somme toute heureuse et le retour brutal à la réalité du temps présent et des corps différents. Il craint surtout la rencontre avec Marthe, son grand amour, qu'il a abandonnée lâchement. Il craint aussi le retour de certains souvenirs violents comme ce suicide à seize ans de Bouton d'or, enceinte de l'un d'eux mais nul ne sait de qui et tous se soupçonnent tour à tour.
Diane, la mondaine, domine la situation et fait le lien entre les différentes personnalités qui se retrouvent si longtemps après! Ils ont vécu tant de choses ensemble et bien des secrets vont se libérer au bar, à la fin du week end, quand les bonnes manières se relâchent et qu'avant de se séparer à jamais ils redeviennent tous de vieux ados vachards qui se lancent des vannes, en se disant leurs quatre vérités sur leurs épouses et le reste. Après ce bavardage éméché, ils se séparent à l'aube, conscients d'avoir remis en question toute leur vie en quelques heures.

Sur ce thème classique du retour au pays et des retrouvailles des amis anciens, j'ai été séduite par ce livre, avant tout parce qu'il a su me surprendre et parce que j'en ai aimé l'écriture.
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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La première partie du roman se passe à Valmondois où cet américain cinquantenaire revient au bout de vingt ans replonger dans ses années de jeunesse qu'il a partagé avec quelques Valmondoisiens quelque peu caricaturés, mais peut-être pas tant que ça. C'est à la fois jubilatoire avec une écriture ébouriffante et inventive et d'émouvants soliloques introspectifs sur le vieillissement qui s'épuise à vouloir revenir à ce qui fut une fois, et qui peut-être n'a jamais existé ailleurs que dans la nostalgie.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
De Marthe, l’amour abandonné : «Je rêvais d’une autre vie avec elle, d’une vie de correspondance. Nous parlerions de tout, de rien et d’amour aussi, dans nos lettres régulières, sans jamais plus nous revoir et mon amour se fanerait avec sa vie. . Ça se terminerait ainsi : une réponse n’arriverait pas, une lettre ne serait pas lue. Cette perspective faisait ma joie. Elle était en harmonie avec mes espoirs d’aujourd’hui. Mon cœur était d’accord».
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L'amour comme la nostalgie, fabrique des lieux saints. C'est entendu. Je sentais cependant que ma rue d'autrefois n'était l'objet d'aucune comptabilité mélancolique. On s'était heureusement, mes petits potes et moi, tous quittés à temps avant de vieillir, à la différence de ceux de Valmondois, avant d'avoir eu l'occasion de devenir trop cons, un peu comme mes petites amoureuses de la station Max-Dormoy, charmantes pour toujours, parce que toutes ces années-là, finalement ,s'étaient passées avant que le temps ne s'en mêle.
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Pas d'illusion là-dessus, naturellement. Il me semblait même que nous avions beaucoup plus vieilli ici que partout ailleurs dans le monde. Il y a une chanson qui dit : Such a rainy night in Georgia... Et le type qui chante ça, le genre "ça va pas fort", vous cite à chaque couplet des tas de noms d'Etats, de villes, Lord, I believe, it's rainin' all over the world... Parce qu'il pleut toujours et partout dans le monde quand ça va pas fort. Ajoutez maintenant Valmondois et riez tant qu'il vous plaira. Parce que ces petites choses, voyez-vous, aussi anodines que mortifiantes, l'air de rien, nous tiraient le portrait, à elle comme à moi. Et pas à notre avantage !
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" En les revoyant donc de près, tous ces camarades, j’avais pu me rendre compte à quel point le passé était différent de ce que je croyais me rappeler… Je le voyais assez, on ne mûrit pas. On durcit à certains endroits, on pourrit à d’autres. On ne mûrit pas."
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« Le malheur ne me rendait pas plus malheureux que le reste. »
« Après vingt ans, c’est fou le peu de choses qu’on a à se dire, soupira-t-elle.
-On a fait tant de bêtises…On n’ose plus récapituler. C’est ça ! »
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