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Citations sur Balthazar, fils de famille (20)

Mon père, c'est une toute autre histoire et il la cache soigneusement !
Il ne veut être à ses yeux que cet homme en prince-de-galles qu'on respecte
parce qu'il maintient à un certain niveau une certaine vie . quelle vie ?
Si seulement il montrait une fois la nostalgie qu'il porte en lui, mais
ça aussi c'est caché. (p. 40 / Folio, 2012 )
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Tous les soirs elle me demande de réciter mes leçons, de lui montrer ce que j'ai fait. Comme je n'ai rien d'autre, je lui donne une de mes compositions françaises du début de l'année. Ce sujet qui me tue : racontez dimanche.

Chaque année Lanquest recommence : racontez dimanche. On dirait que les dimanches de l'année précédente ne lui ont pas suffi. Il a sur le dos cinq classes de quarante élèves en moyenne, ça lui fait deux cents dimanches; cinq mille si on enlève les dimanches de guerre et les dimanches de ceux qui sont comme moi : fatigués, absents. Dimanche...Pourquoi faire quelque chose le dimanche ? (p. 82 / Foloio, 2012 )
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On ne peut avouer que ses parents sont pauvres qu'à une condition : qu'ils mènent une vie de pauvres, et qu'ils ne la ramènent pas. Mais nous, pas question de faire les modestes. (...) Vivre au-dessus de leurs moyens, l'unique façon de supporter les jours fades. On étouffe derrière ces paravents, sous ces commodes, ces candélabres, ces capitons. (p. 107 / Folio, 2012)
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C'est comme la bicyclette, j'ai mis dix ans pour ne plus tomber à gauche. Je penchais. Dans la mer aussi je penche. Je nagerais depuis longtemps si mon père ne restait pas sur le rivage, les mains sur les hanches, à me donner des conseils. (...) Je suis dans quatre-vingt centimètres d'eau avec un père en short blanc, une casquette sur la tête, qui me regarde comme un entomologiste sa guêpe prise dans une larme de miel. (p. 125)
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Elle [La grand-mère du narrateur ] ne fait pas de visites, n'a pas de but.C'est un personnage lisse comme ces galets que la mer a mille fois retournés.
Est-ce parce qu'elle n'a plus de mémoire qu'elle est si sereine ? Est-ce la mémoire qui fait mal. (...)
J'essaie de savoir comment ma grand-mère vivait autrefois, qui elle a aimé, pour qui elle a vécu, quels événements, quelles rencontres l'ont marquée.
(p. 114 / Folio, 2012)
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Quand je reviens avenue Victor-Hugo la seule fenêtre éclairée est celle de ma grand-mère. (...) Je ne reconnais pas sa chambre: elle a dressé autour d'elle tous les paravents qu'elle a trouvés, les a déployés en cercles qui se rejoignent, se continuent, se perpétuent, se poussent les uns les autres, comme les pétales d'une fleur de mille couleurs. Pour arriver jusqu'à son lit, je passe par son labyrinthe. Pourquoi ces paravents, cette mise en scène ? Que veut-elle dire ? Qu'elle n'est pas assez entourée ? Qu'elle va mourir ? Souvent, pour cacher la mort aux vivants, on entoure le lit de ceux qui s'en vont d'un paravent ou deux, que l'on dresse comme par pudeur, par peur, plutôt. (p. 283 / Folio, 2012)
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J'en veux toujours aux autres de ne pas m'aimer assez. Parfois le contraire. Je ne sais pas trop ce que je veux. En tout cas, ne pas rester dans cet escalier aux marches immobiles en bois presque rouge, escalier qui ne sert à rien, escalier de sang qu'on ne peut ni descendre ni monter. (p. 113 / Folio, 2012 )
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Même dix ans trop tard, elle a emmené son fils au square. Plus tard il ne pourra pas lui reprocher d'avoir manqué d'affection, de tendresse, de présence. Qu'elle se rassure : je n'ai manqué de rien, puisque je l'ai presque toujours trouvé ailleurs. (...) L'amour, j'en prends un peu partout, j'en donne à tous- sauf à mes parents (...) (Folio, 2012, p. 86)
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Une heure sur ce banc, ce sera long pour elle. Moi j'ai l'habitude du temps qui ne passe pas, du temps qui vous reste dans la gorge, du temps dont on crève. (p. 84 / Folio, 2012)
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Mourir parce que j'ai du mal à être un enfant. Chaque jour, je suis moins rêveur, moins léger, moins détaché. Plus grave : je m'enfonce dans la gravité. Autrefois, j'étais les deux à la fois : or et sombre. (...) Quel âge croient-ils que j'ai ? Je n'ai pas l'âge d'un enfant, je n'ai jamais eu une vie d'enfant. (p. 105)
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