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Citations sur Balthazar, fils de famille (20)

Un lycée comme Janson de Sailly est un échantillon du monde entier rassemblé dans le creux de la main autour de quatre cours-je ne compte pas la cour d'honneur. On est cinq mille. Tous les milieux, tous les âges, toutes les races. (p. 70)
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Que l'Arc de Triomphe soit au bout de l'avenue ne me fait ni chaud ni froid. Il est trop loin pour jouer un rôle dans ma vie. Parfois, en sortant du lycée, je jette un coup d'oeil dans sa direction, plus pour voir s'il y a des voitures que pour vérifier s'il est encore là. Cela dit, on le supprimerait, j'agirais. Je rêve d'aller manifester. J'irais, je marcherais, je crierais et je pourrais enfin rentrer à la maison le coeur chaud : j'aurai accompli quelque chose. (p. 9)
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Je veux m'en sortir. S'en sortir ce n'est pas être au-dessus, ni au-delà, mais en marge. (p. 35)
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La prétention de tout ce monde à qui on ne coupe pas la parole parce qu'on est de l'avenue Victor Hugo ! Les arbres, eux, pour se venger des grilles qu'on leur a posées aux pieds comme des menottes, s'arrangent pour ne jamais faire d'ombre. Mais nous, que fait-on ? Allons-nous devenir comme eux ? Avenue Victor Hugo, avenue de soleils et d'idiots. (p. 13)
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Tous les soirs elle me demande de réciter mes leçons, de lui montrer ce que j'ai fait. Comme je n'ai rien d'autre, je lui donne une de mes compositions françaises du début de l'année. Ce sujet qui me tue : racontez dimanche.

Chaque année Lanquest recommence : racontez dimanche. On dirait que les dimanches de l'année précédente ne lui ont pas suffi. Il a sur le dos cinq classes de quarante élèves en moyenne, ça lui fait deux cents dimanches; cinq mille si on enlève les dimanches de guerre et les dimanches de ceux qui sont comme moi : fatigués, absents. Dimanche...Pourquoi faire quelque chose le dimanche ? (p. 82 / Foloio, 2012 )
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J'en veux toujours aux autres de ne pas m'aimer assez. Parfois le contraire. Je ne sais pas trop ce que je veux. En tout cas, ne pas rester dans cet escalier aux marches immobiles en bois presque rouge, escalier qui ne sert à rien, escalier de sang qu'on ne peut ni descendre ni monter. (p. 113 / Folio, 2012 )
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Mourir parce que j'ai du mal à être un enfant. Chaque jour, je suis moins rêveur, moins léger, moins détaché. Plus grave : je m'enfonce dans la gravité. Autrefois, j'étais les deux à la fois : or et sombre. (...) Quel âge croient-ils que j'ai ? Je n'ai pas l'âge d'un enfant, je n'ai jamais eu une vie d'enfant. (p. 105)
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L'un et l'autre se déplacent avec élégance, distinction. (...) C'est une Parisienne. Je suis le fils de Parisiens- comme on voit Paris d'Amérique: un Paris pour affiches de luxe, pour "ça sent bon la vie", pour l'exportation. (...) Ils ont tout pour être heureux. Sauf qu'ils sont lancés dans une vie qui les dépasse. (p. 93 / Folio 2012)
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Quand je reviens avenue Victor-Hugo la seule fenêtre éclairée est celle de ma grand-mère. (...) Je ne reconnais pas sa chambre: elle a dressé autour d'elle tous les paravents qu'elle a trouvés, les a déployés en cercles qui se rejoignent, se continuent, se perpétuent, se poussent les uns les autres, comme les pétales d'une fleur de mille couleurs. Pour arriver jusqu'à son lit, je passe par son labyrinthe. Pourquoi ces paravents, cette mise en scène ? Que veut-elle dire ? Qu'elle n'est pas assez entourée ? Qu'elle va mourir ? Souvent, pour cacher la mort aux vivants, on entoure le lit de ceux qui s'en vont d'un paravent ou deux, que l'on dresse comme par pudeur, par peur, plutôt. (p. 283 / Folio, 2012)
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Mon père, c'est une toute autre histoire et il la cache soigneusement !
Il ne veut être à ses yeux que cet homme en prince-de-galles qu'on respecte
parce qu'il maintient à un certain niveau une certaine vie . quelle vie ?
Si seulement il montrait une fois la nostalgie qu'il porte en lui, mais
ça aussi c'est caché. (p. 40 / Folio, 2012 )
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