Philosophie des sciences, façon théorie de la connaissance, l'ensemble manque singulièrement d'esprit critique et part bille en tête sur l'école de Vienne et le positivisme logique avec de vagues mentions à Duhem quand elles sont requises par Quine et presque aucune à Poincaré. Rien n'est dit, hormis dans le chapitre 3 sur la physique contemporaine, la mécanique quantique et la relativité, rien non plus sur la manière dont la science s'invente (comment vient l'idée d'une hypothèse... quand les données de l'expérience ne sont pas observables). On en reste à expliquer comment on justifie des phénomènes vieux comme le monde et accessibles à l'expérience d'un enfant (le bâton semble tordu dans l'eau).
Très en dessous de ce que j'attendais - les théoriciens mentionnés sont tous issus de la philosophie analytique, qui produisent leurs énoncés sur l'imagination et théorisent la théorie sans la pratiquer, ce qui fait que l'on se demande à quoi sert la philosophie des sciences à l'issue de l'ouvrage et l'on se dit qu'il vaut sans doute mieux consacrer son temps à inventer des réponses posées par la science que d'inventer des raisons qui justifieraient qu'on l'ait comprise autrefois. L'ensemble semble verser, comme souvent la philosophie analytique, dans la métaphysique.
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