Flammarion [corriger]

C'est après avoir lu le premier commentaire sur cette page que je me suis senti le besoin de moi même partager mon experience, qui diffère du fait de ma grande appréciation de l'écriture de Sandra Moussempès.



J'ai souvent, et je crois que je partage cela avec le grand nombre, de la peine à l'idée qu'il n'est rien que l'on puisse vraiment tenir entre ses mains. Nos sens par les dispositifs de nos capteurs associés, nous séparent nécéssairement des objets dont nous faisons l'experience. Je crois que c'est là que vient l'art. C'est du besoin de la chaleur du contact au vrai, au réel, que nait, à mon sens, le désir de créer, en tant qu'artiste l'oeuvre, et en tant que témoin l'image en nous de l'oeuvre. Tous deux permettent de joindre intimement nos états de conscience à la profondeur infinie du vrai.



Ce que je viens de décrire, c'est en fait exactement ce que j'ai ressenti de plus fort dans ma lecture, c'est la saveur du texte. Et j'ai été profondément touché, passé l'idée de chercher un sens commun aux mots et aux phrases écrites. Tout l'ensemble d'images, de convocations, d'idées abstraites au coeur de cette poésie, m'ont fait vivre l'experience de me retrouver, de saisir des pans de ma conscience. Je raconte mon experience avec des mots forts car j'ai exactement eu l'impression de lire ce que la poésie doit être en son essence, évidemment je recommande l'ouvrage, mais surtout je souhaite à chacun de se laisser aller à l'absence des codes d'une écriture libre.

"Le Chien des Baskerville" de Sir Arthur Conan Doyle est une œuvre classique qui incarne parfaitement l'essence du mystère et de l'enquête policière de l'époque. Avec une intrigue captivante et des rebondissements bien orchestrés, ce roman nous plonge dans l'univers intrigant de Sherlock Holmes et du Dr Watson alors qu'ils tentent de démêler les fils d'une affaire complexe. Doyle maîtrise habilement la construction du suspense et ses descriptions atmosphériques du paysage des landes du Devon ajoutent une dimension supplémentaire à l'ambiance sombre et mystérieuse de l'histoire. Cependant, malgré son intrigue, j'ai trouvé que le rythme du récit pouvait parfois être un peu lent, ce qui a légèrement impacté mon expérience de lecture. Malgré cela, "Le Chien des Baskerville" reste un incontournable du genre policier, et je le recommande vivement à tous les amateurs d'enquêtes devenues des classiques.

Quand on attaque ce chef d'oeuvre, sa réputation le précède. Les phrases les plus longues du monde : quand la virgule est reine. Quand la phrase et le paragraphe se confondent. La longueur oblige à l'attention : et le miracle se produit. Ce n'est pas n'importe quelle lecture : on sait qu'on va y consacrer un temps certain. Un vocabulaire simplement richissime : ou la plus belle façon jamais réalisée pour mettre en poésie tout un dictionnaire. L'obligation d'y consacrer du temps : la lenteur est un luxe hors de prix. L'infinie richesse de l'instant. L'histoire se déroule comme cette bourgeoisie s'occupe : on s'ennuie avec délectation, de ces riens qui font une vie. On a le temps de le voir venir Swann ! Ne connaissant pas du tout l'histoire, j'ai découvert avec délectation tout un univers, et la virtuosité avec laquelle il nous surprend et nous rend accroc. Comme d'autres je suis tombé sous le charme - le contraire eut été surprenant : quand on donne à lire à un lecteur assidu un maître de l'écriture, forcément c'est l'apothéose. Proust est une religion, convaincu comme tant d'autres qu'il s'agit de la plus belle littérature qui soit. On s'ennuie avec délectation : il avait prévenu de ce temps perdu... Ce roman est exceptionnel (et ce n'est que le premier !), et cette réputation est finalement bien en deçà du génie : c'est la Mona Lisa de la littérature, ce mystère qui envoûte, c'est de la haute couture cousue de "f'irgules" d'or, c'est un restaurant étoilé où l'on déguste une biscotte... Non ! une madeleine.