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Critique de cleophas35


Ce volume un des oeuvres de Barbey d'Aurevilly intègre des nouvelles et des romans parus entre 1830 et 1865.
Comme auteur, Barbey est une espèce à part. Admirateur de Balzac, c'est un fin chroniqueur du monde de son temps. Sa plume est généreuse, parfois un peu trop, mais elle donne un souffle inédit à son oeuvre. Ennemi du réalisme et du naturalisme, Barbey est un symboliste avant l'heure. Et son itinéraire spirituel en fait l'ancêtre des Huysmans, Bloy ou Bernanos.
A propos de spiritualité, ce volume de la Pléiade montre l'évolution de l'auteur. Dandy et athée lors de l'écriture de ses premières oeuvres, il est alors l'auteur d'un monde assez décadent de la haute société parisienne et de ses salons. J'avoue d'ailleurs avoir eu un peu de mal à apprécier les quatre premiers textes (Le cachet d'onyx - Léa - L'amour impossible - La bague d'Annibal). C'est en écrivant Une vieille maitresse qu'il se convertit au catholicisme. le roman est d'ailleurs marqué, entre sa première et sa deuxième partie, par une double rupture : l'irruption des paysages sauvages du Cotentin et de la Basse Normandie qui donne un souffle incroyable aux oeuvres de Barbey, et celle de la question de la foi et de l'invisible qui leur donne un profondeur et une tonalité très particulières.
Ainsi, si L'ensorcelée et le chevalier des touches sont des romans brefs qui touchent par leur étrange beauté, Une vieille maitresse et Un prêtre marié sont des oeuvres majeures de la littérature spirituelle, qui annoncent des auteurs comme Dostoïevski et Bernanos, lesquels dépasseront Barbey, il est vrai, par leur puissance littéraire et spirituelle.
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