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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La guerre de Troie vue par les femmes, unique je pense. Briséis, reine de Lyrnessos, est enlevée durant la guerre de Troie par Achille (689-690) qui a tué son mari et ses trois frères sous ses yeux. Elle devient son esclave, son trophée, obligée de partager son lit selon ses envies. Elles sont plusieurs vaincues à vivre ainsi, n'ayant aucun droit de parole, sont des objets utilitaires pour ces barbares, c'est tout. Je trouve dommage qu'elle ne soit pas la narratrice tout le long du livre et que Achille prend beaucoup de pages avec cette folie de mère morte quand il était enfant. Une grande partie est également consacrée à son amour pour Patrocle, seul à dégager un peu d'humanité pour Briséis. Pas de voyeurisme sur les viols, ce que j'ai apprécié, mais compensé par des scènes de massacres, les rats, la puanteur. Quelques longueurs, des dialogues pas très bons. Sujet, malgré tout, intéressant.
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Il y a encore une semaine, je ne connaissais ni le nom de Pat Barker, ni le titre de son dernier roman paru en 2020, ni les éditions Charleston qui ont publié celui-ci en France. Après vérification, il s'agit d'un éditeur publiant uniquement des femmes et qui semble ne s'adresser qu'à des lectrices. Mais bien qu'ayant le tort d'être du mauvais genre, je n'ai pas eu peur de me lancer dans la lecture de ce roman présenté comme une version féminine et féministe de l'Iliade... Reprendre des événements historiques ou des mythes bien connus en changeant de perspective, c'est le genre d'exercice qui me plaît tout particulièrement.

Avant tout, il faut évacuer le bullshit marketing à base de "voix de toutes les femmes laissées muettes par L Histoire qui s'élèvent après 3000 ans de silence". D'une part, la seule voix que nous entendrons vraiment sera celle de Briséis, l'esclave dont Homère nous dit qu'elle fut donnée à Achille puis à Agamemnon, provoquant la fameuse colère du premier. D'autre part, quand on s'intéresse au sujet, on sait qu'écrire sur les vaincues de la guerre de Troie n'est pas une idée neuve, celles-ci ayant notamment inspiré à Euripide sa tragédie "Les Troyennes" vingt-quatre siècles avant #MeToo. Plus près de nous, on a un exemple de réinterprétation féminine (et misandre) de l'épopée homérique avec "La trahison des dieux" de Marion Zimmer Bradley. J'avoue d'ailleurs qu'en entamant "Le silence des vaincues" je craignais un peu le texte lourdement militant, avec des femmes fortes et courageuses opposées aux mâles bêtes et méchants... En réalité, on découvre dans ces pages un Achille en grand enfant plein de failles, un Patrocle en homme attentionné qui suscite la sympathie, et l'on trouve même des seconds rôles masculins présentés de manière très positive comme le médecin Machaon ou le vieux roi Priam.

Le roman part sur d'excellentes bases. La première partie sur les trois qu'il comporte est très convaincante, voire brillante. On a précisément ce qu'on est venu chercher : un autre regard sur la guerre de Troie, le mythe vu par le petit bout de la lorgnette. Ainsi on ne saura pas grand-chose des combats qui se déroulent hors-champ, et c'est tant mieux. Il n'y a rien d'épique ou de romantique dans le récit de l'infortunée Briséis, ce n'est que la triste réalité de la guerre vécue de l'arrière : l'ennui, la saleté, la maladie, le désespoir...

Et puis soudain, lorsque nous entrons dans la deuxième partie, patatras ! le bel édifice s'effondre. On cesse de tout voir à travers le regard de Briséis et les chapitres à la première personne alternent désormais avec des chapitres à la troisième personne, beaucoup plus classiques puisqu'on se focalise alors sur les habituels héros de la guerre de Troie. Pat Barker trahit ce qui semblait être son intention initiale, comme si, une fois confrontée aux faits narrés dans l'Iliade (Homère ne racontant pas toute la guerre de Troie, mais seulement les événements compris entre la dispute d'Achille et d'Agamemnon et les funérailles d'Hector) elle n'osait plus garder le cap qu'elle s'était fixé. On se retrouve donc plus ou moins avec l'histoire que nous connaissons depuis toujours, celle d'Achille pour l'essentiel... ce qu'admet la narratrice à la fin du roman, comme un aveu d'échec de la part de l'auteure. Cependant, une fois digérée la grosse déception de la deuxième partie et mes attentes revues à la baisse, j'ai pu davantage apprécier ma lecture, d'autant que les derniers chapitres se recentrent enfin sur le personnage de Briséis.

Autre chose qui, sans être rédhibitoire, m'a plutôt déplu : sans doute dans une volonté de "faire actuel" puisque c'est un des arguments commerciaux du roman (utiliser le passé pour mieux évoquer le présent), l'auteure a émaillé ses dialogues de vocabulaire familier (mais un guerrier grec qui s'adresse à un autre en l'appelant "mon pote", ça a tendance à briser l'immersion) et ne manque pas d'utiliser des concepts modernes tels que nos unités de mesures : centimètres, kilos, secondes... qui n'ont aucun sens dans un contexte antique. Dommage, car hormis ces quelques accrocs la reconstitution est crédible, on sent que Pat Barker connaît bien et respecte l'oeuvre d'Homère... Elle la respecte peut-être trop, d'ailleurs.

Au bout du compte, "Le silence des vaincues" aura été pour moi la parfaite illustration d'une lecture mitigée : beaucoup d'excellentes choses, et beaucoup de points décevants. Loin d'être un mauvais roman, il reste une honorable réécriture de l'Iliade, une parmi des dizaines d'autres... malheureusement pas aussi novatrice qu'elle aurait dû l'être, qui n'ose pas aller au bout de ses idées, et qui laisse un goût amer de belles promesses non tenues.
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Les années ont passé depuis la chute de Troie. Briséis, reine puis captive, se souvient de cette époque et prend la plume pour nous raconter sa rencontre avec Achille.
Epouse de Mynès, roi de Lyrnessos en Cilicie de Troade, Briséis assiste impuissante à l'invasion des Grecs, la chute de Lyrnessos et à la mort de son époux et de ses trois frères. Offerte en trophée à Achille, le héros de la guerre, elle entame une vie de prisonnière soumise en compagnie d'autres femmes.
Une ré-écriture du mythe d'Achille, du point de vue des femmes prisonnières de leur bourreau et de leur difficile condition de vie.

Le roman démarre fort avec la description du pillage de la ville et des combats. Des scènes assez gores s'enchaînent et le lion Achille est bel et bien représenté comme tenant plus de l'animal que de l'humain.
Une fois les combats terminés, c'est une autre violence qui s'exerce.
Les femmes n'ont pas le temps de pleurer leur époux, frère ou fils. Elles sont données en récompense aux vainqueurs. C'est sur cet aspect de l'histoire que l'auteure va insister. A travers le témoignage de différents caractères, entre celles qui se résignent, celles qui s'adaptent et celles qui périssent, Briséis nous raconte le quotidien de ces femmes soumises aux caprices de leur maître.
Loin de la légende dorée qui entoure Achille, Briséis va nous dépeindre un homme taciturne et brutal, traumatisé par l'abandon de sa mère. Là où la plupart des récits dépeignent la relation de Briséis et Achille comme une histoire d'amour, l'auteure prend un virage totalement différent. Briséis se soumet parce qu'elle n'a pas le choix. Achille la répugne et elle ne connaîtra que la rancoeur vis-à-vis de cet homme. Patrocle est représenté tel que dans les mythes : un soutien, une oreille et une épaule compatissantes.
Le récit suit la trame de la mythologie originelle mais l'auteure s'attache à déconstruire tout le romantisme et l'éclat du héros tels qu'ils apparaissent dans les écrits des anciens.

Et puis soudain l'incompréhension. Au détour d'un nouveau chapitre, le journal intime de Briséis est remplacé par le point de vue des deux guerriers Achille et Patrocle.
Je n'ai pas du tout aimé ce changement. J'ai trouvé qu'il n'apportait rien de spécifique au récit. Autant on peut comprendre le point de vue de Briséis, à travers le prisme de son esclavage forcé, autant donner voix aux conquérants en lieu et place des lamentations des femmes cela ne tient pas. le récit est comme cassé. Je n'avais pas très envie d'avoir leur point de vue même si l'absence de Briséis dans le camp d'Achille aurait pu justifier, pour tenir au mythe original, d'introduire ces personnages.
L'auteure aurait pu tout aussi bien continuer sur sa lancée et décrire la situation dans le camp d'Achille par le biais d'une autre servante.
J'ai même eu du mal à retrouver de l'intérêt pour la complainte de Briséis dans la reprise de son journal intime.

A partir de là, j'ai trouvé des longueurs dans la suite du récit et des situations parfois incohérentes.
Une lecture qui ne m'aura pas franchement marquée ni emballée.
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Voilà « la guerre de Troie » présentée sous une forme pas banale. Oubliés Homère ou Giraudoux, Pat Barber ,femme, écrivain britannique et septuagénaire( qui connaît donc ses classiques)raconte cette épopée vue du côté des femmes:femmes du peuple ou princesses troyennes prises par les grecs vainqueurs , Achille en tête.
C'est qu'elles sont durement traitées ces femmes qui ont peur des nuits et d'éventuels changements de propriétaire.
C'est Briséis ,princesse troyenne devenue esclave d'Achille qui raconte le courage des femmes.
Jusque là tout va bien, mais l'effort est intense surtout quand le vocabulaire est celui d'aujourd'hui genre « elle est bonasse celle là » »crétin »j'en passe et des meilleures et après tout ,ces guerriers devaient avoir un langage adapté aux soudards...
Bref, vos Humanités vacillent de par le vocabulaire, et aussi par un féminisme exacerbé bien de notre temps . L'Odyssée pour les jeunes générations en quelque sorte.
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L'an dernier, j'ai eu la chance de lire le sublime et marquant Chant d'Achille de Madeline Miller qui revisitait déjà la Guerre de Troie d'un point de vue original, celui de Patrocle, le bras droit d'Achille. J'étais donc très curieuse de voir ce que la relecture de Pat Barker allait proposer d'autre avec son roman du point de vue de Briséis, l'esclave sexuelle qu'Achille avait auprès de lui.

Je vais aller droit au but, le roman n'est pas sans intérêt, mais il est extrêmement loin du coup de cour que j'avais eu pour le Chant d'Achille, dont il n'a ni la force, ni la poésie, ni le drame. Bref, en comparaison, il est fade et sans incarnation, je suis un peu triste de le dire.

Pat Barker a fait le choix de vouloir porter un regard neuf sur ce qui se passait dans l'armée d'Agamemnon à laquelle appartenait Achille. Elle a voulu nous en montrer crument la violence, la saleté et l'absurdité parfois. Pour cela, elle utilise comme narratrice Briséis, une ancienne noble, capturée par les grecques et offerte en trophée à Achille, leur champion. On découvre donc à travers ses yeux le sort réservé aux femmes capturées, leur vie dans le camp, leur vie auprès des hommes qui les ont revendiquées, mais ce n'est pas tout. Avec elle, nous revivons également les grands moments de la Guerre de Troie du point de vue du camp grec : les batailles, les distensions au sein du groupe, les rivalités, les mauvaises décisions et leurs conséquences dramatiques, etc.

Pour quelqu'un qui aime la mythologie et qui souhaiterait redécouvrir ce moment phare, le roman de Pat Barker est une jolie porte d'entrée pour y revenir ou y aller pour la première fois. Pour quelqu'un qui connait déjà, il ne réinvente rien. Les moments mentionnés sont archi connus. le regard de l'héroïne n'apporte pas grand-chose, surtout que l'autrice ne pousse pas le concept jusqu'au bout et est assez soft au final sur les horreurs que pouvaient vivre ces femmes. de plus, l'héroïne ne se sentant pas bien, elle porte un regard froid et dépassionné sur tout, ce qui fait que nous aussi nous ressentons cette apathie à la lecture. On ne tremble pas pour les personnages, on ne souffre pas vraiment avec eux, alors qu'il y aurait de quoi. Cela manque d'un souffle épique, souffle que j'avais largement trouvé en revanche sous la plume de Madeline Miller. La comparaison est rude pour Pat Barker.

Même si cela aurait pu être intéressant, j'ai eu l'impression tout du long que l'autrice se contentait de rester en surface et qu'elle ne parvenait pas à m'impliquer dans ce qu'elle racontait. Pourtant, c'était chouette de découvrir un récit ouvertement féministe, qui disait bien que non les esclaves sexuelles ne tombaient pas toutes amoureuses de leurs bourreaux, peu importe qu'ils soient beaux ou gentils ou forts. C'étaient avant tout des victimes et on ne leur faisait pas de cadeau à cette époque. Car oui, j'en parle comme si cela avait existé, mais il faut dire que l'Iliade s'inspire énormément de la réalité d'alors. Alors oui, ça fait du bien de lire un texte du point de vue d'une femme, pour dénoncer les atrocités que la guerre a pu leur faire subir. Et c'est beau de voir autant de force et de résilience à travers le personnage de Briséis, qui ici, n'a rien à voir avec la version romantique que j'avais l'habitude de lire. Pour ça, le titre mérite d'être lu.

Si la Guerre de Troie vous intéresse et que vous souhaitez la découvrir autrement, n'hésitez pas à vous lancer dans le silence des vaincues qui offre vraiment un regard intéressant, mais faites-le avant de lire le Chant d'Achille, sinon vous risquez d'être déçu, ce dernier étant vraiment un chef d'oeuvre qui malheureusement rend le silence des vaincues bien fade en comparaison.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Cette lecture a été agréable et m'a permis de me replonger dans la mythologie grecque et notamment la guerre de Troie, mais chose assez inédite, avec la vision des femmes cette fois-ci.

En effet, l'auteure donne la parole à Briséis, reine devenue esclave d'Achille après la chute de Lyrnessos. Nous voyons à travers ses yeux le destin de ses semblables, les femmes qui sont toujours les grandes perdantes : elles deviennet esclaves d'hommes ayant tués leur famille, elles doivent les servir dans la journée pour les nombreuses corvées mais aussi la nuit. Elles vivent un quotidien cruel, qu'elles soient reines déchues, mères pleurant leurs fils assassinés, femmes regrettant leurs maris tués par leurs captifs actuels.

Elles n'ont pas le choix mais avancent coûtent que coûtent vers cet avenir incertain. Il est terrible de voir leurs conditions.

J'ai cependant deux petits bémols à cette lecture : je ne comprends pas pourquoi l'auteure à partir de la deuxième partie s'intéresse davantage à Achille et se focalise sur lui lors de certains passages, passant d'une narration à la première personne de Briséis à la troisième personne pour Achille. Je sais bien sûr qu'il est un personnage central, mais il aurait peut-ètre été tout de même possible de montrer les faits se rattachant à lui à travers les yeux de Briséis.

Autre bémol : la langue utilisée est parfois beaucoup trop actuel à mon goût, notamment les "bisous magiques" ou toutes les injures et autres gros mots qui n'existaient peut-être pas sous cette forme.

Malgré ces deix bémols, cema reste une lecture plaisante même qi je dois avouer avoir une préférence pour les romans de Madeline Miller, qui traitent eux aussi de la mythologie grecque, notamment avec son magnifique "Chant d'Achille", ou même "circé".
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J'aime beaucoup la litterature greco latine avec ses mythes et legendes. le sublime Chant d'Achille de Madeline Miller m'a donné envie de me replonger dedans. J'étais donc curieuse de lire la guerre de Troie et ses héros mythiques mais d'un point de vue féminin. Dans ce roman de Pat Barker, on suit Briséis, l'esclave offerte à Achille.

Loin de la gloire, le camp grec pue, les rats et la maladie y prospèrent. Ulysse, Achille ou encore Patrocle se montrent indifférents au sort des femmes. Ils les voient comme une propriété. Pat Barker ne fait pas de concession et y montre toute la violence faite aux femmes. A leurs côtés, nous revivons les grands moments de la Guerre de Troie: les batailles, les rivalités, les décisions.

Malgré le sujet, je ne suis pas tombé sous le charme. J'ai trouvé le roman fade. Il y a aussi quelques longueurs qui m'ont un peu découragé au cours de ma lecture.
Briseis accepte son sort avec fatalisme. du coup, on est un peu détaché, sans empathie pour ses femmes. de plus, à la moitié du roman, le point de vue se met du côté d'Achille sans apporter plus de relief. Une lecture mitigée.
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Après les chef-d'oeuvre de Madeline Miller, j'avais le désir absolument viscéral de lire de la mythologie, particulièrement sur Achille et Patrocle, que j'avais adorés.
Cette réécriture de la guerre de Troie, mythe qui me passionne, qui était d'ailleurs très féminine, s'est imposée à moi, avec son titre et sa légende.
J'y découvre Briséis, une reine digne mais malheureuse.
Puis tout se brise et se casse, lorsque Achille arrive, virevoltant, l'épée à la main.
Nous tombons alors dans l'histoire d'une Briséis maltraitée, se battant pour survivre et d'autres femme, une a une détruites.
Achille devient dans cette version impétueux, sauvage. A la limite de la folie sous certains angles. Et moi qui avait beaucoup apprécié Achille dans le roman de Madeline Miller, j'ai été horrifiée par cette version. Patrocle n'est pas plus glorieux, Ulysse non plus...Je n'ai été emportée par aucun de ces personnages, si merveilleux que j'avais tant aimés.
Puis, l'histoire s'est ternie, elle est devenue de plus en plus difficile à suivre.
La guerre de Troie fut totalement reléguée au dernier plan et c'était redondant.
J'ai été très déçue par cette version-ci, qui a perdu de sa qualité au fur et à mesure. Je n'ai pas trouvé ce féminisme que je cherchais, ni cette puissance, ni la poésie de la mythologie.
Je ne suis pas sûre de lire la suite, bien que la fin ait fortement piqué ma curiosité.
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Je remercie les édition "J'ai Lu" pour l'envoi de ce roman. J'ai beaucoup aimé par le passé, les réécritures du point de vue féminin. Aussi, quand j'ai appris que le silence des vaincues revisitait l'Iliade d'Homère du point de vue de Briséis et des femmes troyennes, il me tardait de me plonger dans ce récit.

Pat Barker offre ici un récit sombre et violent. La plume oscille entre la poésie et une violence crue, incisive et immersive. L'autrice décrit le camp grec où règnent violence, saleté et absurdité.

Briséis, une ancienne noble est offerte comme trophée à Achille. Par sa voie, on découvre le triste sort réservé aux femmes : leurs vies d'esclaves dans le camp, auprès d'hommes qui en ont fait leur choses. Briséis brisée narre le récit avec un détachement et un regard froid, malgré la haine et la colère qu'elle ressent. Ceci ne m'a pas permis de m'attacher à elle et a donné à ma lecture un aspect un peu apathique.

Le récit est lent et prend son temps pour laisser place à la psychologie de ces nombreux personnages. Je n'ai pas compris le personnage d'Achille, ni les liens qui pouvait l'unir à Briséis.

Cette lecture, non sans intérêt, ne m'a pas totalement convaincu car je n'ai ressenti aucune émotion. Je n'ai pas vécu avec les personnages mais suis resté en surface de cette histoire pourtant bien ficelée...
Lien : http://bibliokinderine.canal..
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Bon, j'en attendais beaucoup de cette lecture et, évidemment, j'ai été déçu.e à la hauteur de mes espérances. le livre est vendu comme un roman racontant l'histoire des grandes perdantes de la guerre : celle des femmes troyennes, celle de la Reine Briséis devenue l'esclave d'Achille après avoir tout perdu. J'espérais réellement vivre de ce point de vue et en apprendre un peu plus sur ces femmes meurtries, ce que j'ai eu durant les 100 premières pages, jusqu'à tomber sur une réécriture de l'histoire d'Achille et de Patrocle. Avec leurs points de vus et presque plus rien sur le véritable personnage principal du roman. Alors oui, si j'ai envie de connaître la guerre de Troie sous les yeux d'Achille, j'aurais simplement relu le Chant d'Achille, bien meilleur et bien mieux écrit.
Heureusement que le sujet du livre est quelque chose qui m'intéresse, sinon j'aurais rapidement perdu tout intérêt pour ce livre, vendu pour être un conte féministe et qui, au final n'est qu'une simple réécriture des exploits du grand Achille.

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