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sur 683 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Il m'arrive assez rarement d'être décontenancée à l'heure de la rédaction d'une chronique. Eh bien, là, c'est le cas ! Je finis par me demander ce que j'ai lu, ce que j'ai compris, ce qui m'en reste deux jours après, ce qui m'en restera dans un mois ou dans un an.
Alors, me disant que j'ai bien dû rater quelque chose, je suis allée voir ce que mes « collègues » en disaient. Je ne fais jamais cela pour ne pas me laisser influencer (je lis vos chroniques après avoir rédigé la mienne) mais finalement j'ai bien fait : autant de rédacteurs, autant de degrés d'analyse différents et, pour certains le même sentiment d'avoir raté une maille quelque part !

Car enfin, oui, c'est vrai que ce roman à deux temps (adolescence/âge mûr) est construit autour de deux modes de vie bien différents. L'Angleterre des années 60, où tout semblait possible, sert de toile de fond à la découverte de l'amitié, de l'amour, de la sexualité pour trois puis quatre copains de lycée. Ils vivent ce que nous avons tous plus ou moins vécu dans ces années-là, discussions philosophiques plus ou moins creuses ou plus ou moins ronflantes, premiers émois et découverte (ici,un peu lourde quand même!) des premiers frissons, elle veut bien mais pas trop loin, jusqu'où je peux aller etc... Dur d'être un garçon face à des jeunes filles soi-disant bien élevées ! Bon, c'est gentil, rafraîchissant mais on en a vite fait le tour. Surtout quand le narrateur, Tony, s'amourache (ou rêve de mettre dans son lit) de la mystérieuse (il dira « allumeuse » ensuite) Véronica. Elle l'invite pour un weekend chez ses parents où frère et père le traiteront comme un jeune blanc-bec mal dégrossi tandis que bizarrement sa mère sera « cool » avec lui (oui, je sais).

Et s'ensuit une rétrospective pointilleuse, avec analyses des souvenirs forcément choisis, forcément réinterprétés et qu'il ne partage plus avec personne, ni ses amis d'alors, ni son ex-amoureuse.
Un mariage et un enfant plus tard, devenu sexagénaire, il apprend qu'il hérite (pourquoi?) de la mère de Véronica qui veut lui laisser 500 euros (« le prix du sang » dit l'ex, et je n'ai pas compris pourquoi) et le journal d'Adrian, le meilleur ami, celui dont les trois copains prétendaient être le plus proche ami, celui aussi qui est « sorti » avec Véronica après en avoir demandé l'autorisation à Tony !
Il a un petit côté Grand Meaulnes, Adrian, celui qui intrigue et qui séduit, celui qu'on voudrait suivre et qui échappe. Il se suicide en s'ouvrant méthodiquement les veines alors qu'il va être père.
Au fil de leurs discussions (souvent oiseuses...), les copains d'alors évoquaient la notion de responsabilité, chacun de nos actes étant susceptibles d'entraîner des conséquences graves . Par exemple, le Serbe de l'attentat de Sarajevo est-il donc responsable des horreurs de la Première guerre mondiale ? Tony est-il donc responsable, à cause de sa lettre haineuse et leur portant la malédiction, de ce que vont vivre Adrian et Véronica ?
Il est, un peu comme le lecteur, dans un flou total quant à ses souvenirs, sa responsabilité, sa part de culpabilité, la médiocrité de sa vie, son incapacité à comprendre quoi que soit (Véronica le lui répète à l'envi : « tu ne piges rien, tu n'as jamais rien pigé, tu ne pigeras jamais rien ! ».

In fine, un roman bien écrit, probablement bien traduit (malgré ce titre français qui n'en rend pas compte) mais plutôt alambiqué, un rien trituration intellectuelle, bref qui ne m'a guère touchée.
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L'Histoire n'est pas très prenante
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Julian Barnes dans son roman traduit par Une fille, qui danse décide de nous raconter la vie de Tony Webster, la soixantaine qui décide de faire un point sur sa vie et sur les souvenirs. Une retour en arrière qui se fait suite à la réception d'un courrier lui donnant la possibilité de lire le journal intime d'un de ces amis, Adrian, qui s'est suicidé. Mais repartir dans les méandres de la mémoire peu tout changer.

Le titre peut surprendre un peu surtout à la suite de la lecture du roman. L'auteur, Julian Barnes souhaitait qu'il se nomme "Trouble", mais l'éditeur a préféré un titre plus accrocheur, même si selon moi, il correspond plus à l'histoire proposée. En effet, car on part dans les troubles du narrateur, Tony Webster, qui veut se perd dans les imperfections de la mémoire humaine. Il se souvient dans sa jeunesse les échanges qu'ils pouvaient avoir avec ces amis sur la mémoire de l'histoire, du passé, comment l'écrit-on et qu'est-ce que ce qui c'est passé vraiment. le souvenir de chacun est différent, existe t'il vraiment une vraie réalité du passé?

Il plonge un regard un regard introspectif sur son passé suite à la réception d'une lettre d'un notaire. Il se remémore les moments avec ces amis Tony, Alex, Colin un poil arrogant et ce fameux Adrian à l'esprit si brillant que tous enviaient. Puis à la fac, il rencontra Véronica qui n'aimait pas la danse qui elle aussi tomba sous le charme d'Adrian. Mais à 22 ans, il décida de mettre fin à ces jours en laissant derrière lui un texte expliquant son choix. En effet, 40 ans après sa disparition, Sara, la mère de Véronica lui lègue son journal intime. Victoria ne veut pas lui remettre, elle lui donne juste quelques morceaux. Il souhaite savoir pourquoi et rentre en contact avec elle, toutefois ce n'est plus vraiment la même femme. Ces échanges perturbent son équilibre mental ainsi la culpabilité et le remord l'assaillent.

Bien entendu, il ne trouvera pas les réponses à ces questions et le lecteur non plus d'ailleurs. Je vous avoue que j'attendais la fin pour tout comprendre, comme une sorte de révélation que je n'ai pas trouvé. Je relis les dernières pages et rien ne se révèle à moi. Qu'aurais-je du comprendre au final sur son passé? La frustration de lecture est forte car l'écriture est belle et fluide. le livre se dévore avec rapidité et la chute est rude. L'impression de stupidité m'envahit car j'aurais raté quelque chose d'évident. Toutefois, l'envie de découvrir Julian Barnes est bien réel en espérant être moins frustré lors d'une prochaine rencontre.
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Tony, sexagénaire retraité, se souvient de ses années "lycée".
Il a mené une vie plutôt morne. Son ex-petite amie, véronique, vit avec son ex-copain Adrian (celui-ci se suicide à 26 ans). Tony a écrit à Adrian et Véronique, une lettre terrible qui ressort "40 ans" plus tard. Tony raconte sa vie, mais sa mémoire est-elle si parfaite??
le début est opaque, difficile de rentrer dans cette "histoire"
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Tony Webster, le narrateur du roman, est un jeune retraité sexagénère.
Tony fait défiler le film de sa vie : ses copains de lycée à Londres, ses études d'histoire à Bristol, son mariage puis son divorce sans drame d'avec Margaret qui lui a donné une fille, Susie, et avec qui il est resté en bons termes, etc. Tony se souvient de la "sylphide" Veronica, son flirt dans les années 1960, qui dansait si bien, mais qui avait fini par lui préférer son meilleur ami, le ténébreux et brillant Adrian Finn. En apprenant cette idylle, Tony, en rage, leur avait adressé une lettre odieuse. Or, peu après, Adrian s'était donné la mort... Culpabilité, incompréhension, oubli. Quarante ans plus tard, ce passé remonte à la surface et incite Tony à reprendre contact avec Veronica pour connaître enfin la vérité.
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Pour moi, ce livre n'a pas tenu ses promesses. Je l'ai d'abord trouvé très lent. L'auteur prend le temps de présenter décor et personnages, ce qui n'est pas une mauvaise chose. Mais ensuite, il crée une énigme qu'il développe, étale, fait durer... trop longtemps. Il révèle ceci, puis le narrateur réfléchit, d'autres événements arrivent montrant qu'il n'a pas compris, alors l'auteur révèle cela, etc. le schéma se répète et le résultat n'est pas forcément à la hauteur. Peut-être cela vient-il en partie de ce que le lecteur devine avant le narrateur... Mais certains personnages (Adrian, Véronica) compliquent les choses, se font une tragédie d'événements dont ils sont responsables, surtout Adrian.
[...]
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Quand je vois toutes ces critiques très élogieuses, je me dis que j'ai du passer à coté de quelque chose… Je n'ai vu dans Une fille, qui danse, qu'une loooongue introspection d'un soixantenaire un peu médiocre sur ses années de jeunesse et son aveuglement. Alors certes, c'est bien écrit, certes ledit soixantenaire finira par ouvrir les yeux dans la dernière demi-page ( !) mais bon, tout ça pour ça ! J'ai lu da deuxième moitié en diagonale, espérant qu'il se passe enfin quelque chose, bref voici une lecture que j'ai trouvé assez ennuyeuse.
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Ennui. C'est le seul mot qui me revient au souvenir de cette lecture pour laquelle j'ai attendu bien trop longtemps d'écrire le billet. A peine une semaine plus tard, j'ai déjà oublié. Oublié de quoi ça parlait, comment ça le racontait, oublié la fin même, cette fameuse info bouleversante qui m'a si peu touchée que je suis incapable de m'en souvenir. Je commence même à me demander si je l'ai réellement terminé, mais il me semble que je me souviendrais de l'avoir abandonné, je ne crois pas avoir commencé un autre livre en plein milieu.

Je pense que ce manque de souvenirs en lui-même parle aussi bien du roman, ou tout du moins de ce que j'en ai ressenti, qu'une longue critique circonstanciée. Une semaine plus tard, je n'en ai plus trace, il a coulé sur moi comme de l'eau. Tant pis.
Lien : http://www.readingintherain...
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