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3,35

sur 679 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je me faisais une joie de lire ce petit roman encensé par la critique, je pensais que Julian Barnes était pareil à David Lodge, plein d'humour et de dérision.
Et bien non ! Quelle patience m'a-t-il fallu pour arriver au bout !

Ce roman aborde les thèmes du souvenir, de la projection que l'on fait sur le passé, de l'amour, de l'amitié et du suicide.
Pardonnez-moi l'expression, mais c'est de la masturbation intellectuelle.

Le narrateur est un homme dans la soixantaine, fade. Sa vie amoureuse a commencé de manière désastreuse à cause d'une jeune femme manipulatrice, puis il s'est marié, a eu une fille, a divorcé. Il faisait partie d'une bande de 4 amis, dont un particulièrement brillant, Adrian, puis ils ne se sont plus revus. Mais voilà que tout à coup, son passé ressurgit, d'une manière désastreuse, lui aussi.
C'est l'occasion pour lui de ressasser ses pensées, ses actions, ses omissions…et surtout une certaine lettre écrite à Adrian il y très longtemps.

Bon dieu que je me suis ennuyée ! J'ai quand même relevé des réflexions qui m'intéressaient, mais j'ai eu l'impression que le narrateur s'enfonçait dans le marasme le plus complet, qu'il se laissait porter par les évènements, et que la seule chose qu'il était capable de faire, c'est d'écrire des mails, sauf à la fin où il agit vraiment.
Parlons-en, ou plutôt n'en parlons pas, de cette fin, que j'ai trouvé brouillonne et peu claire.

Bref, cette fille, qui danse, ne m'a pas entrainé dans la valse des émotions.
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Voilà deux jours que j'ai terminé ce roman et je me trouve bien en peine d'en rédiger la critique.

C'est incontestablement une réflexion intéressante sur la mémoire et les souvenirs et sur leur véracité. Ce roman fait aussi s'interroger sur la vie qu'on a mené, ce que l'on a accompli au regard de nos rêves de jeunesse et sur le sentiment que l'on peut éprouver devant ce constat.

Cependant, l'histoire élaborée à cette fin ne m'a pas passionnée, peut-être en raison des personnages auxquels j'ai eu du mal à m'attacher. Pourtant, l'écriture est agréable et ciselée.

Je vais voir ce qu'en ont pensé les auteurs lecteurs.
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Bien que Julian Barnes soit un des écrivains anglais les plus reconnus et qu'il possède la particularité d'être le seul auteur étranger à avoir été primé à la fois par le Médicis (en 1986 pour le Perroquet de Flaubert) et le Femina (en 1992 pour Love, etc.), je connaissais mal son univers, n'ayant lu que Love Ect justement ( et je pense avoir préféré la version ciné que Marion Vernoux en a tiré avec le couple Gainsbourg- Attal).

Son dernier roman publié à ce jour en France, une fille, qui danse- qui a eu le Man Boker Price, l'équivalent du Goncourt birtannique en 2011- est donc une belle occasion de me familiariser avec son ouevre, mais je dois dire qu'au final, j'ai été assez mitigé quant à mon impression finale alors même que je pensais que j'allais adorer au vu des excellentes critiques que j'allais vraiment être enthousiasmé par ma lecture.

Le narrateur du roman , Tony y raconte son adolescence et le début de sa vie adulte. Ils étaient quatre amis dont l'un, Adrien particulièrement brillant l'a marqué. Quand Tony rencontre Veronica, il n'arrive pas à s'engager dans une relation durable, son orgueil et sa peur de l'échec le feront renoncer à ce premier amour. Mais la vie est pleine de surprises et de coups bas, les amitiés adolescentes n'y résistent pas, et ce n'est que 40 ans après que le narrateur va voir cette histoire lui revenir comme un boomerang de bien surprenante façon.

A la lecture de ce pitch, on pouvait s'attendre à une bien belle saga et aussi une très brillante réflexion sur le temps qui passe, la perte des illusions et la complexité des sentiments amoureux et amicaux.

Sauf que le style très littéraire et parfois un peu pompeux de l'auteur et la trop grande distance du narrateur nuit considérablement à la portée émotionnelle du récit qu'on suit du coup avec un intérêt tout juste poil. Si le dénouement, assez touchant nous réveille quelque peu, cette fille qui danse reste largement déceptive par rapport à la renommée
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ce livre de Julian Barnes, Une fille, qui danse, a attiré ma curiosité parce qu'il y était question de la mémoire et du caractère fictionnel des souvenirs…, vastes thématiques qui me sont chères.

Le personnage principal de ce roman en est aussi le narrateur à la première personne… Tout tourne autour de lui et de ses ressentis. Tony Webster, arrivé à l'âge de la retraite, revient longuement sur sa vie et sur certains évènements de son passé. Nous sommes en Angleterre, des années 1960 à nos jours.
La première partie raconte la fin de l'adolescence et le passage à l'âge adulte en présentant les protagonistes ce cette histoire, quatre copains de lycée, pleins de grandes idées qui commentent le monde qui les entoure : aux côtés de Tony, nous faisons la connaissance d'Alex, de Colin et surtout d'Adrian, l'esprit fort du groupe, à la fois intelligent et brillant. Naturellement, une fille gravite autour des jeunes hommes, la secrète Veronica, qui sortira d'abord avec Tony avant de le quitter pour Adrian. le suicide d'un de leurs camarades sera prétexte à de longues discussions et extrapolations diverses.
Dans la seconde partie de ce livre, le narrateur fait un grand bond en avant, une ellipse temporelle qui va changer le point de vue. Si les souvenirs des années de jeunesse étaient à la fois très vivants et précis, les années suivantes vont nous être décrites à travers le prisme de la mémoire et des impressions de Tony. J'ai retenu la métaphore de la boite noire des avions qui ne sert qu'en cas d'accidents et dont le contenu est automatiquement effacé quand il ne se passe rien de potentiellement grave. La sérénité de Tony est bousculée par un étrange testament, celui de la mère de Veronica, qui le rend légataire de documents très personnels concernant Adrian. Alors que Tony est en paix avec sa propre vie, qu'il a digéré son divorce, qu'il est grand-père, etc…, il renoue avec son passé et s'interroge sur ses actes.

Je ne connaissais pas Julian Barnes avant de lire ce livre… Je découvre une plume très introspective, à travers un personnage très agaçant qui intellectualise énormément, dont le point de vue à la fois égocentrique et subjectif fausse et dénature l'enchainement des faits. Des parcours se chevauchent, des suicides se répondent… Tout devient matière à interprétation. J'avoue m'être un peu perdue, avoir eu du mal à m'intéresser aux personnages, pourtant très travaillés, disséqués même dans un souci d'observation et de détails poussés à l'extrême. Seule l'ex-femme de Tony trouve grâce à mes yeux pour sa distance et son bon sens !
D'un bout à l'autre de ce roman, il m'a manqué des clés de lecture. Je n'ai pas compris pourquoi la traduction française a donné autant d'importance à Veronica dans le titre ni la présence de la virgule, puisque Tony concentre l'ensemble du propos sur sa personne… The Sense of an ending était un titre plus général mais qui me parlait davantage.
J'avais choisi une version audio de ce livre, plutôt bien lue par Théo Frilet ; ce jeune comédien livre une belle performance qui restitue la personnalité du narrateur. J'avoue cependant avoir parfois écouté d'une oreille un peu distraite, comme quand on saute quelques lignes dans un texte écrit… J'avais un peu de mal à m'intéresser à l'existence plutôt terne et ennuyeuse de Tony, une vie banale de Monsieur tout le monde. Malgré mon ennui, je voulais voir où Julian Barnes voulait m'emmener, comprendre le ressassement de certaines images et de souvenirs plus précis les uns que les autres : une montre portée tournée sur la face interne du poignet, Veronica dansant une seule fois pour Tony, l'ambiance malsaine d'un week-end chez ses parents à elle avec la poêle à frire dans l'évier et le sperme dans le lavabo… J'attendais le bouleversement promis par la quatrième de couverture qui tardait à venir. le dénouement ne m'a pas particulièrement émue ni touchée ; je crois surtout que j'étais contente d'en avoir terminé avec ce livre…

Une conclusion en demi-teinte, donc… Bien écrit, bien fouillé, mais ennuyeux et égocentré.
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Au fil des livres, cela ne se dément pas : Julian Barnes connaît parfaitement l'âme humaine, surtout ses faiblesses. Jusqu'à présent, son humour prenait le dessus et lui permettait de traiter les petites bassesses de ses semblables par la dérision et le juste recul. Ici, on le sent plus inquiet et cela influence sa plume, moins piquante que d'habitude. Il est question de mémoire ou plutôt de la façon dont chacun s'arrange avec la sienne et s'ingénie à réécrire l'histoire dans le sens qui lui permet d'avancer.

Le narrateur, Tony Webster se souvient très bien de ses années de lycée et d'université avec ses amis, Colin et Alex, perdus de vue depuis longtemps. Tout comme Adrian, le quatrième mousquetaire, le bel Adrian, intelligent et doué, celui dont tout le monde recherchait la compagnie et l'approbation. Tony se souvient très bien de sa relation avec la belle mais distante Veronica à l'université, leur séparation après une petite année et la nouvelle qu'elle était désormais avec Adrian. Il avait enfoui tout ceci au fond de sa mémoire, tout comme le suicide d'Adrian quelques mois seulement après qu'il lui eut envoyé une lettre dans laquelle il disait ce qu'il pensait de la relation de ses deux amis. Quarante ans plus tard, un événement l'oblige à se souvenir et à revivre toutes ces années. L'amitié, le couple, les compromis. Il s'apercevra que l'histoire est bien différente de celle qu'il s'est raconté à lui-même, sa version officielle en quelque sorte et, face à une terrible révélation, il devra se confronter à la question de la responsabilité.

Comme toujours avec Julian Barnes, le propos est dense, vaste matière à réflexion autour des étapes et des événements à partir desquels on bâtit sa vie, jour après jour. Jusqu'au moment où l'on se retourne pour contempler le chemin parcouru et où des fondations bancales menacent de faire écrouler tout l'édifice. L'auteur est apparemment arrivé à cette étape de sa vie sinon, comment expliquer un tel accent de sincérité ?
Lien : http://motspourmots.over-blo..
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Retour en arrière sous forme d'introspection pour Tony Webster à l'occasion d'une lettre envoyée par un notaire.
Ce trop ? paisible sexagénaire dont la vie d'adulte a été bien terne par manque d' ambition et d'excentricité revient sur ses jeunes années , sa bande d'amis avec le brillant Adrian et son premier amour Veronica.
Les souvenirs enfouis ressurgissent entre nostalgie et remords.
Ce livre de prime abord parait assez commun : des souvenirs d'étudiants, des histoires de grands gamins, comme beaucoup mais peu à peu , les questions et les doutes surgissent , quelles conséquences ont nos actes parfois irréfléchis et nos choix souvent irraisonnés dans notre vie même et aussi dans celle des autres ?
Questions qui se retournent aussi sur son propre passé , les mensonges que l'on se fait et les compromissions dont on préfère ne pas se souvenir ...
Le lecteur est happé par ce monologue captivant et magnifiquement écrit.
La double chute m'a totalement prise au dépourvu !
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"Nous vivons dans le temps - il nous tient et nous façonne - mais je n'ai jamais eu l'impression de bien le comprendre". C'est une des premières phrases du roman de Julian Barnes "Une fille, qui danse", elle en donne le thème central : Tony Webster, le narrateur, sexagénaire à la retraite, va être confronté aux failles de sa mémoire et au surgissement du passé sous une forme inattendue. Nous n'apprendrons qu'à la toute fin du livre ce que le temps lui avait dissimulé, et le prix qu'il y a à payer pour n'avoir pas compris ce qu'il fallait comprendre.
"Une fille, qui danse" est un roman ambitieux, une sorte de conte moral, mais qui, à mon avis, n'est pas tout-à-fait à la hauteur de cette ambition. J'ai trouvé que cette histoire manquait de vraisemblance et que certains éléments de l'intrigue étaient un peu trop façonnés à dessein, et façon trop évidente, pour que "cela" fonctionne (ainsi l'entêtement de Veronica à ne rien révéler, le déroulement invraisemblable de "l'enquête" de Tony, etc.). Les maîtres de Barnes, Flaubert ou Maupassant, me semblaient beaucoup plus habiles pour dérouler une intrigue ! Au final la "démonstration" de Barnes au sujet des imperfections de la mémoire ne m'a pas paru très convaincante.
Il reste que le roman a tout de même un charme certain, dans l'évocation de la jeunesse de Tony notamment mais aussi dans l'éternel questionnement de ce vieux jeune homme qu'est le narrateur. La lecture de ce livre a été pour moi aussi l'occasion d'interroger mon passé et de constater que le temps, sans pitié, en arrache maints lambeaux.
Une dernière chose : bravo à l'éditeur français du livre pour ce titre magnifique !
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Jeune étudiant, Tony et deux de ses amis font l'apprentissage des premières amours et pour Tony, c'est Véronica, une jeune fille d'un milieu social supérieur et qui n'accepte pas de relations intimes, le maintenant à distance, un brin manipulatrice. Les trois amis accueillent Adrian, plus intellectuel, plus mature, très brillant mais peut-être plus ombrageux. Après sa rupture avec Véronica, Tony apprend que celle-ci est devenue la petite amie d'Adrian, provoquant une douleur qui lui fera écrire une lettre cruelle à Adrian. Quarante ans ont passé, Tony, retraité reçoit un héritage particulier, une somme d'argent ainsi qu'une correspondance où il apprend le suicide d'Adrian alors âgé de 22 ans, évènements qui vont le replonger dans son passé et surtout dans les souvenirs qu'il a construit et qui vont peut-être s'écrouler.

Avec Une fille, qui danse, Julian Barnes revisite les souvenirs et la façon dont chacun interprète les événements, les déforme pour éviter souffrance ou introspection qui serait trop douloureuse. le courrier reçu quarante ans après - une vie - va agir comme détonateur et le transposer dans ses relations passées et surtout le confronter, en négatif, à sa propre vie, revisiter ses choix de l'époque et peut être lui faire toucher du doigt une certaine vacuité de sa vie, ses échecs, ses renoncements...Une introspection douloureuse le poussant à se souvenir, à interroger sa mémoire,
J'ai aimé ce roman, fait de réflexions sur le passé et les souvenirs que l'on arrange pour que les situations de souffrance se transforment en souvenirs apaisés. J'ai apprécié son style fluide, sa facilité à dépeindre les sentiments les impressions fugaces......Le seul bémol de taille est que je n'ai pas vraiment compris le fin mot de l'histoire, j'ai trouvé dommage qu'un récit que se veut une enquête n'aboutisse qu'à une vérité elliptique et trop ouverte à mon goût.
Au final, une lecture sensible qui me réconcilie avec Julian Barnes , ma première expérience ayant été quelque peu décevante, j'avais trouvé son roman Arthur et George un peu ennuyeux car trop circonstancié.
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La première partie du roman relate l'adolescence et la jeunesse du narrateur. Trois amis, un quatrième qui perturbe un peu l'équilibre du groupe, les études, les filles, la vie qu'ils espèrent bien plus pétillante que celle des adultes, et puis la réalité...

Pour Anthony, la réalité c'est une histoire "d'amour" peu satisfaisante avec Véronica, la trahison de l'amitié pour cette fille, le suicide de l'un d'entre eux et enfin la vie adulte, le travail, les factures...

Tristounette la vie de Tony, il y manque un élan vital, comme si, il était resté au bord de sa vie . Pourtant le regard qu'il pose à soixante ans sur son parcours, n'est pas à proprement parler négatif, il a bien rongé ses désirs pour qu'ils coïncident avec sa vie.

Et puis, un grain de sable, la réception d'un testament, une somme d'argent et le journal intime de son ami suicidé, va bousculer cet homme. Les souvenirs qu'il a, vont s'avérer différents de certains éléments relatés dans le journal. Il va être amené à voir et savoir quelque chose qu'il aurait préférer ne pas connaître...

Cet homme, sans couleur et sans odeur n'est pas particulièrement attachant, pas facile ou pas envie, de se reconnaître dans cet homme mou et sans conviction. Pourtant le regard qu'il porte sur son parcours, est bien celui qui nous attend si l'on ne prend pas soin de sa vie . Il y a un volet sur "l'effet papillon " dans une vie, si je n'avais pas dit ça, pas fait ça, mais la culpabilité à retardement m'intéresse peu, ce n'est qu'un moyen de ne rien faire encore. J'ai été plus touchée par cette vie d'homme qui s'écoule sans passion, protégé de tout même de la vie et qui s'éveille pour faire le constat, qu'encore une fois, il ne peut rien changer, prêt à subir sa vie jusqu'à la fin.

J'avais vu beaucoup d'avis favorables sur ce roman, j'ai un avis mitigé , il y a un quelque chose qui en fait un roman un peu dérangeant mais pas assez à mon goût.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Ecrire la critique de se roman m'embarrasse...Je ne sais pas trop dire si j'ai aimé ou pas. J'ai trouvé l'étude psychologique très intéressante, cette analyse faite par un sexagénaire "chauve" qui revient sur ses années lycée. Mais les personnages ne m'ont pas touchée, pourquoi? Et la fin du livre ne m'a pas vraiment éclairée sur l'histoire d'Adrian et Véronica. Je l'oublierai rapidement.
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