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3,35

sur 682 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Difficile de se faire un avis sur cet étrange roman. La première partie, qui se déroule pendant les années de lycée du narrateur, m'a intéressé : le narrateur est un jeune homme de son temps, partagé entre amitié, amour, discussions autour de la littérature et envie de changer le monde. La seconde partie - la plus longue - m'a au mieux laissé perplexe, et au pire ennuyé. J'ai en revanche aimé le portrait de Tony vieilli, qui porte un regard désabusé sur sa vie et les relations entre les personnes. Même s'il est amer, l'homme est assez touchant. Pour le reste, toute cette histoire d'héritage, de journal intime, de frère handicapé, ou le comportement de Veronica ne m'ont pas convaincu.
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Je me faisais une joie de lire ce petit roman encensé par la critique, je pensais que Julian Barnes était pareil à David Lodge, plein d'humour et de dérision.
Et bien non ! Quelle patience m'a-t-il fallu pour arriver au bout !

Ce roman aborde les thèmes du souvenir, de la projection que l'on fait sur le passé, de l'amour, de l'amitié et du suicide.
Pardonnez-moi l'expression, mais c'est de la masturbation intellectuelle.

Le narrateur est un homme dans la soixantaine, fade. Sa vie amoureuse a commencé de manière désastreuse à cause d'une jeune femme manipulatrice, puis il s'est marié, a eu une fille, a divorcé. Il faisait partie d'une bande de 4 amis, dont un particulièrement brillant, Adrian, puis ils ne se sont plus revus. Mais voilà que tout à coup, son passé ressurgit, d'une manière désastreuse, lui aussi.
C'est l'occasion pour lui de ressasser ses pensées, ses actions, ses omissions…et surtout une certaine lettre écrite à Adrian il y très longtemps.

Bon dieu que je me suis ennuyée ! J'ai quand même relevé des réflexions qui m'intéressaient, mais j'ai eu l'impression que le narrateur s'enfonçait dans le marasme le plus complet, qu'il se laissait porter par les évènements, et que la seule chose qu'il était capable de faire, c'est d'écrire des mails, sauf à la fin où il agit vraiment.
Parlons-en, ou plutôt n'en parlons pas, de cette fin, que j'ai trouvé brouillonne et peu claire.

Bref, cette fille, qui danse, ne m'a pas entrainé dans la valse des émotions.
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Un livre, deux parties, deux sentiments (les miens), deux visions de soi (celles du personnage principal). La première partie est plutôt légère, drôle (de cet humour typiquement anglais), fluide et d'humeur potache. Une partie plutôt ensoleillée, en tous cas sans nuage. La deuxième est pathétique, terne, confuse et d'humeur maussade. Une partie plutôt grise, type fog londonien. Et tout ça colle parfaitement avec la vie et surtout les souvenirs du personnage. Car la première partie n'était sans doute pas réellement aussi idyllique, sauf peut être dans les souvenirs de notre protagoniste, et surtout comme nous le montre la seconde partie, probablement pas si proche de la réalité. La question posée est donc: comment nous sommes nous comportés, comment avons nous vécu, comment ont été nos relations aux autres ? Comme nous nous en souvenons, ou comme les autres l'ont vécu? de quelle façon avons nous influencé la vie des autres sans en avoir réellement conscience? Autant de questions que ce roman soulève sans toutefois nous donner des éléments de réponse clairs. le tout sur fond de pseudo suspense autour d'un journal intime qui se perd avec l'histoire et qui fini par également perdre le lecteur. Un sentiment mitigé donc quand à l'ensemble du roman.
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Avons-nous conscience de l'ampleur de l'incompréhension qui souvent pèse sur notre relation à l'autre ? Mesurons-nous l'influence du temps écoulé sur la perception de notre passé, de nos souvenirs ? Telles sont les questions qui hantent le roman de Julian Barnes.

Tony, le narrateur, est un jeune retraité. Un héritage inattendu l'amène à se replonger dans les événements qui quarante ans auparavant, ont marqué sa jeunesse : la mère d'une de ses petites amies de l'époque, Véronica, lui lègue cinq cent livres et le journal intime d'Adrian, un camarade de lycée. Ce journal étant pour l'heure en possession de Véronica, très réticente à le lui céder, ainsi que l'en informe l'exécutrice testamentaire, il tente de prendre contact avec elle. Tous deux eurent une relation de quelques mois alors qu'ils étaient étudiants, qui s'acheva de manière conflictuelle. Par la suite, Tony apprit par une lettre de son ami Adrian que ce dernier avait une aventure avec la jeune femme.

Mystérieux personnage que cet Adrian, adolescent intelligent et sérieux passionné de philosophie, étudiant porté par une vision très claire de lui-même mais aussi par une douloureuse conscience de la vacuité de l'existence... Tony lui, a toujours été plus "brouillon", comme il le dit lui-même, se contentant de se soumettre aux exigences de la réalité. Il semble d'ailleurs avoir fait de la tranquillité que lui a valu cette passivité placide le centre de sa vie, une vie sans doute peu intéressante, ponctuée de quelques accomplissements et de quelques déceptions, mais menée sans passion. Il s'entend bien avec sa fille et avec son ex-femme, bénéficie d'un confort raisonnable. Mais ce rappel de son passé et des énigmes qu'il a laissées l'amènent à s'interroger avec nostalgie sur son existence dénuée d'émotions fortes. Il n'a jamais vraiment pris sa vie en main, avançant tant bien que mal, se constituant peu à peu une réserve de souvenirs, accumulant plutôt que progressant. Il réalise son manque d'aptitude à prendre des décisions morales et à agir en conséquence, son incapacité à s'examiner soi-même. Il s'est fourvoyé : il a cru être réaliste, responsable, mature ; il n'a été que lâche et en sécurité, évitant les difficultés plutôt que de les affronter.

A la prise de conscience de cette inertie vitale, se superpose une interrogation sur la subjectivité qui préside au regard qu'il porte sur le passé, liée à la fois aux traces inconscientes qu'ont laissé en lui les événements vécus et qui les parent d'une approche intime, unique et individuelle, et au passage du temps qui, en faisant disparaître les témoins de ces événements, réduit la possibilité des corroborations, remettant en cause non seulement la fiabilité de sa perception des choses, mais aussi les certitudes sur lui-même, sur celui qu'il fût.

Un récit empreint d'amertume et de mélancolie, sur le gouffre que notre aveuglement crée parfois entre nous et les autres, sur le courage que nécessite la clairvoyance vis-à-vis de soi-même, qui se conclue d'une manière terrible, en mettant brutalement le héros face au décalage que sa vision tronquée du monde a créé avec la réalité et les autres.

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Alors, je ne cacherai pas que j'ai été déconcertée par cette lecture car au vu du titre Une fille, qui danse, et de l'illustration qui affiche deux jeunes femmes élégantes, je m'attendais donc à ce que cette fameuse fille soit la narratrice, ou du moins soit au centre du récit. Même après la lecture du roman, je me pose encore la question du nonsens de ce titre, sachant que la version originale The sense of an ending prend une tout autre direction, qui, elle, colle davantage au roman que notre version française. La traduction de certains titres restera toujours un mystère pour moi.
Nous voilà aux prises d'un narrateur qui, dans la mélancolie de son âge, se remémore son enfance, puisque le souvenir de son camarade décédé prématurément lui revient brusquement, cet Adrian, qui à l'époque est venu soudainement chamboulé leur trio. Adrian, le personnage réellement digne d'importance à mon sens, qui fascine autant par le charme indéfinissable qu'il dégage, son intelligence et sa force de caractère que Tony brille par son inconsistance, personnage qui m'a souvent formidablement ennuyé. Lui-même, rétrospectivement, presque trop conscient de ce qu'il trahit, semble prendre un malin plaisir à souligner son insignifiance, ses maladresses. Dès le début, on conçoit rapidement à travers ces quelques piques qu'il s'adresse bien volontiers qu'il ne tient pas à se faire le moindre cadeau, comme s'il avait une revanche à prendre sur lui-même.

Avec, en premier plan, un narrateur un peu triste, un brin éteint, que l'on aurait bien voulu secouer un peu, pétri de sentiment contradictoires – envie, admiration, respect, méchanceté, colère, jalousie, rancune – envers Adrian, évoluant au coeur d'un groupe d'amis où trois d'entre eux se disputent l'attention du quatrième, j'ai eu du mal à comprendre où voulait en venir Julian Barnes. Rien que des problèmes ordinaires inhérents à des existences tout aussi simple. Un peu de patience donc. Seul Adrian, même s'il est absent, sa présence, sa personnalité, elles, survivent à sa disparition dans la mémoire de son ami.

C‘est un livre à la composition efficace, qui chemine progressivement vers l'explication de ce suicide, en apparence, inexpliqué. Sous cette apparente simplicité, se cache un drame, plusieurs drames, dont on comprend progressivement leur dimension, et dont on ne soupçonne ni la nature, ni l'ampleur. Ceux de plusieurs vies bouleversées sous l'impulsion d'une parole bassement stupide et méchante, d'un geste dont l'auteur n'imaginait pas la portée et les conséquences.

le poids du remord est bien lourd, celui de l'inconséquence et de l'héritage le sont tout autant. Deux amis, un homme enlisé dans ses valeurs, un d'idéal absolu, à un point qu'il n'y a pas de place à la demi-mesure face à un autre qui a au fil des années oublié justement le sens de son existence, mis au fait à son incapacité à assumer ses erreurs. Julian Barnes soulève d'intéressantes questions existentielles, auxquelles chacun d'entre nous pourra en tirer les conclusions qui lui sied.


Roman sur l'amitié, amitiés en déroute qui ont perdu tout leur sens, et plus encore, toutes les valeurs auxquelles Anthony a essayé de se raccrocher toute sa vie, celle du mariage, de la famille, de la tolérance et de la bienveillance. Plus vraiment rien à quoi se raccrocher, puisque même la mémoire rappelle son aveuglement passé, et témoigne, au sexagénaire la mesure de son erreur et de ses illusions, qui ont apaisé sa conscience et entretenu son orgueil, pendant quarante ans. Celui qui s'en sort encore le mieux, c'est encore Adrian, là ou il est, le seul à avoir pu choisir sa voix de sortie, aussi tragique était-elle, fidèle à lui-même jusqu'au bout.


Ce récit est très habilement agencé, malgré des prémisses un peu en demi-teinte. le texte précis de cette lettre, élément clef, qu'un Anthony, furieux et blessé dans son amour-propre, a adressé à son ami et révélé tardivement dans le dernier tiers du livre, crée un véritable choc dans la narration, non pas tant par le fond, dont on a assez tôt connaissance, que par la forme, tant la réalité rattrape à grand pas les dernières illusions que Tony entretenait encore, et qui pointaient ici et là dans ce récit entretenant le lecteur des mêmes illusions. La révélation de cette lettre est l'ultime élément mettant à jour, par le biais de Véronica, la fatuité de ce narrateur sourd et aveugle à ce qui l'entoure, qui se complaît dans ses certitudes et son égoïsme. L'écriture est élégante, parfois un peu trop pompeuse, mais toujours marquée par ce ton pince-sans-rire anglais, cette forme d'autodérision, qui permet au récit de ne pas sombrer dans un agaçant auto-apitoiement.

Je ne parviens décidément pas à savoir si j'ai vraiment aimé ce roman, ou non. Disons qu'il me laisse quelques impressions contradictoires, dont cette sensation que pas mal de choses m'ont échappées, tout comme elles ont visiblement bien échappé à Tony pendant plus de quarante ans. Cet horrible constat de gâchis et d'échec, qui finit par laisser une grande amertume en bouche est empreint d'un fatalisme résigné. Julian Barnes conclut son roman en nous laissant dans un monde qui n'a plus beaucoup de sens, à chacun d'en inventer le sien et tout mettre en oeuvre pour y rester fidèle à travers le respect de ses propres convictions.

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Un livre que j'ai lu 2 fois par inadvertance : l'histoire me disait vaguement quelque chose mais je n'etais pas sûre. Pas très bon signe ... la lecture est agréable et le livre pas trop épais. Il aborde le temps qui passe, les choix qu'on fait et ceux qu'on induit. Tony a rompu avec une fille qui est partie avec son meilleur ami à vingt ans. Celui-ci s'est suicidé. A la soixantaine passée, il se remémore et revit ces moments là
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Lu jusqu'à la dernière page, mais au prix d'un certain effort... pourtant ce roman n'est pas si long, mais le récit est centré sur le narrateur et à la longue cette sorte d'auto analyse devient ennuyeuse..., enfin pour ma part je ne suis pas fan!
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Ce livre de Julian Barnes, Une fille, qui danse, a attiré ma curiosité parce qu'il y était question de la mémoire et du caractère fictionnel des souvenirs…, vastes thématiques qui me sont chères.

Le personnage principal de ce roman en est aussi le narrateur à la première personne… Tout tourne autour de lui et de ses ressentis. Tony Webster, arrivé à l'âge de la retraite, revient longuement sur sa vie et sur certains évènements de son passé. Nous sommes en Angleterre, des années 1960 à nos jours.
La première partie raconte la fin de l'adolescence et le passage à l'âge adulte en présentant les protagonistes ce cette histoire, quatre copains de lycée, pleins de grandes idées qui commentent le monde qui les entoure : aux côtés de Tony, nous faisons la connaissance d'Alex, de Colin et surtout d'Adrian, l'esprit fort du groupe, à la fois intelligent et brillant. Naturellement, une fille gravite autour des jeunes hommes, la secrète Veronica, qui sortira d'abord avec Tony avant de le quitter pour Adrian. le suicide d'un de leurs camarades sera prétexte à de longues discussions et extrapolations diverses.
Dans la seconde partie de ce livre, le narrateur fait un grand bond en avant, une ellipse temporelle qui va changer le point de vue. Si les souvenirs des années de jeunesse étaient à la fois très vivants et précis, les années suivantes vont nous être décrites à travers le prisme de la mémoire et des impressions de Tony. J'ai retenu la métaphore de la boite noire des avions qui ne sert qu'en cas d'accidents et dont le contenu est automatiquement effacé quand il ne se passe rien de potentiellement grave. La sérénité de Tony est bousculée par un étrange testament, celui de la mère de Veronica, qui le rend légataire de documents très personnels concernant Adrian. Alors que Tony est en paix avec sa propre vie, qu'il a digéré son divorce, qu'il est grand-père, etc…, il renoue avec son passé et s'interroge sur ses actes.

Je ne connaissais pas Julian Barnes avant de lire ce livre… Je découvre une plume très introspective, à travers un personnage très agaçant qui intellectualise énormément, dont le point de vue à la fois égocentrique et subjectif fausse et dénature l'enchainement des faits. Des parcours se chevauchent, des suicides se répondent… Tout devient matière à interprétation. J'avoue m'être un peu perdue, avoir eu du mal à m'intéresser aux personnages, pourtant très travaillés, disséqués même dans un souci d'observation et de détails poussés à l'extrême. Seule l'ex-femme de Tony trouve grâce à mes yeux pour sa distance et son bon sens !
D'un bout à l'autre de ce roman, il m'a manqué des clés de lecture. Je n'ai pas compris pourquoi la traduction française a donné autant d'importance à Veronica dans le titre ni la présence de la virgule, puisque Tony concentre l'ensemble du propos sur sa personne… The Sense of an ending était un titre plus général mais qui me parlait davantage.
J'avais choisi une version audio de ce livre, plutôt bien lue par Théo Frilet ; ce jeune comédien livre une belle performance qui restitue la personnalité du narrateur. J'avoue cependant avoir parfois écouté d'une oreille un peu distraite, comme quand on saute quelques lignes dans un texte écrit… J'avais un peu de mal à m'intéresser à l'existence plutôt terne et ennuyeuse de Tony, une vie banale de Monsieur tout le monde. Malgré mon ennui, je voulais voir où Julian Barnes voulait m'emmener, comprendre le ressassement de certaines images et de souvenirs plus précis les uns que les autres : une montre portée tournée sur la face interne du poignet, Veronica dansant une seule fois pour Tony, l'ambiance malsaine d'un week-end chez ses parents à elle avec la poêle à frire dans l'évier et le sperme dans le lavabo… J'attendais le bouleversement promis par la quatrième de couverture qui tardait à venir. le dénouement ne m'a pas particulièrement émue ni touchée ; je crois surtout que j'étais contente d'en avoir terminé avec ce livre…

Une conclusion en demi-teinte, donc… Bien écrit, bien fouillé, mais ennuyeux et égocentré.
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Voilà un roman très très curieux ... et la fin, très abrupte, l'est encore plus.
Un bon moment pour qui aime le vocabulaire de qualité. Pour le reste je suis vraiment très perplexe.
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J'ai vraiment du mal à savoir si j'ai aimé ce livre ou non.
Si l'écriture est belle, plonger dans les souvenirs et les réflexions de Tony m'a parfois un peu ennuyée.
Retraité, il se remémore une histoire, pas toute son histoire, mais une partie : celle de sa jeunesse, avec son groupe d'amis et notamment une jeune femme : Veronica. Si au début du roman cette histoire semble le laisser amer (surtout car cette petite amie va finir avec Adrian, un ami qu'il admirait beaucoup), au final il cherche à comprendre ce qui s'est réellement déroulé pour qu'Adrian en vienne à se suicider alors que ses derniers jours semblaient heureux.

C'est un livre rempli de souvenirs, de nostalgie, de pensées sur sa vie, sur le pourquoi d'un suicide, sur la responsabilité.

L'ensemble est un peu morose, sur un rythme un peu lancinant et même si c'était une lecture courte et agréable j'en ressors mitigée. J'ai détesté Veronica, et même Tony (le personnage qui raconte son histoire) n'a pas réussi à me toucher. Dommage.
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