Meurtres au Potager du Roy

Écrire des polars historiques et culinaires, c’est vivre entre son ordinateur et ses plaques de cuisson, la tête dans les textes anciens et les mains dans la pâte à tarte.

Sa jeune épouse était reconnue comme une des meilleures bouquetières de la Cour. […] elle n’avait pas son pareil pour marier les roses de Gueldre, les fraxinelles et les valérianes.

Il en venait à comprendre les discours enflammés de Rolland sur la nocivité des mets préparés sans art. Il avait appris que la vieille, comme la plupart des ménagères hollandaises, faisait la cuisine une fois par semaine, se contentant ensuite de réchauffer les plats. La soupe au pain n’était pas plus aguichante. Celle aux haricots le désespérait. Quand aux harengs, ils lui sortaient par les yeux. Il se prenait à rêver aux mets délicats et délicieuses friandises auquels il avait goûté à Versailles.

Selon Galilée, la nature est écrite en langage mathématique.On peut donc en déduire que le jardin est une science.La raison doit gouverner l'esprit, c'est pourquoi le jardinier doit être savant et avoir un bon entendement.

C'est fini les épices du levant, places aux herbes, au thym, à la ciboulette. C'est fini le vinaigre et le verjus, place aux sauces grasses et onctueuses. l'homme de gout veut l'abondance et la diversité.

C'est fini les épices du levant, places aux herbes, au thym, à la ciboulette. C'est fini le vinaigre et le verjus, place aux sauces grasses et onctueuses. l'homme de gout veut l'abondance et la diversité.

Dès qu'il était en présence de fleurs et d'arbres Benjamin redevenait serein. Sa mère avait coutume de dire qu'un brin d'herbe suffisait à la rendre heureux.

Voilà le travail qui plaisait à Benjamin. Tailler, donner une forme aux arbres, les rendre puissants et productifs. Au moins, dans son malheur, avait-il la chance de bénéficier des leçons du meilleur jardinier du monde.

- Évidemment, tu ne t’intéresses qu’aux princes et aux ducs de Versailles. Chez nous, les nobles n’ont pas honte de vivre à la campagne et se fichent de tes plats compliqués. Dans leurs domaines, ils brassent leur bière, font leur fromage, élèvent leurs poissons. Il se réjouissent des mets transmis par leurs ancêtres et honorent leurs hôtes avec une simplicité généreuse.
- Tu parles d’un honneur d’avaler de pauvres légumes bouillis. Ici, nous leur donnons mille apprêts chatoyants qui ravissent le palais de nos nobles gourmands.

On peut aller plus vite, mais on ne peut en aucun cas changer les lois de la nature.Nous avons encore beaucoup à apprendre sur les plantes.