Les trembles, les fromagers et les aulnes avaient perdu leurs feuilles, la fumée des cheminées montait toute droite au-dessus des cabanes sur le bord de la rivière, la vallée se préparait à l'hiver.
Peu importe ce que l'on est, ce que l'on fait, le temps réduira tout cela en poussière, dans les plus brefs délais.
Comment imaginer un automne ou un hiver sans au moins un faisan avec son collier couleur de feu?
La prairie, le ciel, le vent, rien d'autre.
Pourquoi le chien comble-t-il notre besoin d'aimer et d'être aimé, et partage-t-il le même besoin?
Les trois collines étincellent dans la lumière neuve, elles ont un étrange reflet cuivré.
Sous les étoiles, les montagnes avaient changé de couleur. La beauté du spectacle essayait de me couper le souffle, elle devait presque y parvenir.
Le monde sauvage étant si beau, comment ne luttons-nous pas bec et ongles pour sauver ce qu'il en reste?
J'étais toujours plongé dans la contemplation des Rocheuses. Les pics déchiquetés étaient déjà couverts de neige, ils effilochaient les nuages orange et rouge du couchant -- on aurait que la montagne était en feu.
Le soleil s'est couché derrière les Rocheuses, dans une apothéose de rouge flamboyant, de rose, de pourpre, tandis que les flancs de la montagne se coloraient de violet et de gris.