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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pour commencer, j'ai un peu de mal à évaluer ce roman, ne sachant si je l'ai vraiment apprécié ni jusqu'à quel point. Je l'ai pris comme un roman "pour Noël", l'ayant trouvé dans une boîte à livres cette année, c'était le moment ou jamais de le découvrir. Je ne connais pas l'auteur, je n'en ai même jamais entendu parler. J'ai donc abordé le roman, l'écriture, sans a priori, c'était vraiment une découverte.

J'ai un avis mitigé sur tout, à commencer par la situation, le propos essentiel de l'histoire : le surarmement et les dangers que font peser les bombes nucléaires sur nos têtes. Il est certain que l'auteur avertit bien, en des pages bien senties, des risques de dérapages et surtout, les engins de mort démesurés que constituent ces armes. C'est convaincant, et suffisamment sobre pour attirer l'attention sans effets de manche. L'idée-même de ramener ce danger global, mondial, à un seul enfant, innocent, est plutôt avisée, car cela permet de se projeter davantage, d'avoir de l'empathie. Mais la façon dont Pascal, le jeune fils de Laurent Ségur, est irradié alors qu'un avion explose au-dessus de leur tête et que le missile descend pile sur eux en parachute, est assez peu réaliste. On se dira : soit, le roman a un peu la teneur d'un conte, le père malheureux qui n'a plus que trois mois à vivre en présence de son fils, atteint d'une leucose, maladie de l'irradiation atomique (semblable à une leucémie), a les moyens d'emmener ce dernier dans son château d'Hérode, aux fins fonds de l'Auvergne, et ne recule pas devant un rapt de loups dans un zoo. Michel Bataille oscille entre des épisodes très réalistes et des temps quasi-légendaires - les péripéties ne manquent pas, et l'on suit avec intérêt les tribulations de ce père aimant pour assurer un dernier Noël féérique à son fils.

J'ai apprécié le cadre, qu'il s'agisse de la Corse ou de ces montagnes sévères et plutôt sauvages de l'Auvergne - on aimerait que les tours d'Hérode ou le lac Caucase existent. J'ai eu de la sympathie pour des personnages hauts en couleurs comme le vieux Pierre, patron de la plage della Morte en Corse, ou encore l'inénarrable Verdun, aux traits de Hun réservé et moqueur, mais d'une fidélité et loyauté à toute épreuve. J'ai adoré le couple de loups et leur rapport mystérieux avec l'enfant, leurs dialogues muets, la manière dont ils le sauvent lors d'un épisode à haut risque, qui ne sera pas encore la fin. Effectivement, des scènes m'ont marquée presque visuellement, l'écriture de Michel Bataille sublime certaines descriptions, et emporte l'adhésion, on ne peut que frissonner face à ce sort injuste.

Toutefois, certains traits m'ont paru datés, jusque dans l'écriture : plusieurs passages qui constituent des pamphlets contre certains aspects de la société m'ont agacée, voire rebutée. Ils m'ont paru manquer leur cible, d'autant plus que l'auteur fait souvent montre d'un certain sexisme, tout en prétendant aimer les femmes. Oui, il aime les corps des jeunes femmes, dix-huit ans étant l'âge parfait, celles qui tombent, d'un claquement de doigts, dans les bras d'hommes d'âge mûr, parce que bien sûr, quand on a gardé l'esprit jeune et la santé virile, on peut consommer de la chair fraîche, non ? Il existe bien une tentative d'amour fidèle avec Victoire, mais l'histoire avorte dès que Laurent apprend la maladie de son fils et part s'enfermer avec lui : on a quand même un peu autre chose à se préoccuper entre hommes. le tout à l'avenant : les corps dénudés exposés au soleil sur les littoraux, ce ne sont bien sûr que des femmes. Les hommes, eux, meurent dans l'action, au travail.

Même en-dehors de ce type de propos, il arrive qu'une écriture et la sensibilité qu'elle dessine, quoique présente et sincère, ne rencontre pas celle de certains lecteurs. C'est ainsi, il y a des rendez-vous manqués, et j'ai trouvé l'auteur complaisant envers son personnage de père, souvent grandiloquent ; le pessimisme dont il fait preuve envers la société et le fonctionnement des hommes ne m'est pas si étranger, mais sans ironie ni détachement, il ne m'a pas suffisamment touchée.

Si je conserve de la curiosité pour voir le film, je ne pense pas que j'irai plus loin dans la découverte d'autres romans de cet auteur. Je suis bel et bien passée à côté, mon intérêt s'étant émoussé au fil de ma lecture.
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Voici la chronique de ma toute dernière lecture de 2022. J'ai, pour cette fin d'année, cherché un roman en rapport avec le contexte : Noël. C'est en y réfléchissant, que ce roman m'est revenu en mémoire. J'avais cependant une appréhension car, j'ai en mémoire, le souvenir du film qui m'avait bouleversé quand j'étais enfant...

Ce roman est basé sur l'amour d'un père pour son fils de 10 ans à peine. Un père aisé, un fils orphelin de sa mère et qui a pour habitude de passer les vacances en Auvergne, dans un château nommé "Tours d'Hérode". Un beau matin, alors que le père et l'enfant se divertissent à bord d'un canot, un avion explose et ils sont, semble-t-il, exposés à des radiations. L'enfant tombera malade, atteint d'une leucémie. le diagnostic est sans appel : Il est condamné.

C'est alors que commence le périple d'un père pour son fils, un périple pour lui offrir une fin de vie heureuse et douce sans que cela ne soit trop. Un périple pour trouver de la force pour l'accompagner et l'aimer dans cette épreuve.

C'est au château d'"Hérode", que Laurent Ségur, le père, se rendra avec son fils pour y passer, il l' espère, Noël.

Le jeune Pascal va apprendre seul sa maladie et aussi, surprendre une conversation entre son père et un ami prénommé Verdun. Il savait déjà qu'il allait mourir, il l'avait compris à l'hôpital déjà car c'est un garçon perspicace. Il prendra, dès lors, lui même les rennes afin de gérer ses derniers jours. Une des dernières volontés du jeune enfant est de posséder des loups, pour lesquels il voue une passion incompréhensible pour Laurent, son père.

Mais celui-ci, perdu et prêt à tout pour son fils, se fera aider de son fidèle ami Verdun, pour se débrouiller afin de trouver des loups.

Ce récit est poignant, le lien entre un père et son fils est mis en avant et la douleur de la perte d'un enfant est décrite sobrement.

Le lien du jeune garçon d'avec les loups est très symbolique, beau et profond. Il y a de la dignité, du respect, du silence face à l'adversité et un courage sans pareille. La relation avec cet animal est touchante et inspire un profond respect, de la dignité.

Le film m'avait touché alors que j'étais moi même un enfant. Il n'est pas évident lorsqu'on est petit, de voir un de ses semblables perdre la vie en cette période de Noël. Raison pour laquelle j'ai hésité avant de lire ce roman. Mais, je n'en sors pas déçu, c'est un roman touchant et triste mais très bien écrit, plaisant à lire.
Lien : https://lesmotsricochent.blo..
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Laurent et Pascal sont presque sur le retour de leur vacances en Corse et profitent des derniers jours retranchés sur une petite crique paradisiaque dénichée par hasard quand le destin les rattrape. Un avion décide d'exploser dans le ciel juste au dessus d'eux et ils se retrouvent dans la zone de pluie des débris. Et pas n'importe quels débris. le contenu de cet avion était de l'ordre du nucléaire, et le jeune Pascal est irradié. La course contre la montre commence pour le garçon et son père car il ne leur reste plus que quelques mois à partager, jusqu'à Noël.
Des mois qu'il était dans ma PAL depuis sa découverte dans une boîte à livres et j'avais presque fini par l'oublier, puis le #booklanta est encore passé par là. On est loin de la romance de Noël guimauve que j'ai tendance à fuir comme la peste. C'est une histoire particulièrement triste mais aussi très forte. le message est beau : vivre avant tout, malgré tout et peu importe quelles règles il faut enfreindre pour ça. En revanche, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire, perturbée par l'écriture complexe de l'auteur. On part régulièrement dans tous les sens, on a droit à des réflexions pleines de cynisme ou encore de misogynie sans comprendre ce que ces propos viennent faire là et il y a tant d'élucubrations qui s'enchaînent qu'on perd régulièrement le fil. Mais la fin... Sortez les mouchoirs.
Heureusement qu'il comptait pour un vrai point de l'épreuve de confort celui-là. Et finalement, je décide même de lui prêter la sous catégorie Les cachots pour le #hogwartschallenge. Après tout, Pascal est condamné, c'est une forme de prison, ce sont les cellules de son sang qui sont malades et le tuent à petit feu sous-jacent. Et hop, comment valider la catégorie Poudlard et ses alentours ni vu ni connu !
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Un très beau roman, plein de poésie, mais désespérant.
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Un beau livre sur la paternité et le désarroi face à la maladie de son enfant.
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L'année dernière j'avais acheté un calendrier de l'avent de livres d'occasion qu'une libraire choisissait pour vous en fonction de vos goûts. Dans la case du 24, ce roman qu'elle m'a décrit comme étant pour elle le plus beau roman de Noël. Sur ces belles recommandations je me suis donc lancée début décembre dans cette lecture. Malheureusement je n'ai pas su être touchée par cette lecture.. le roman date de 1967 et j'ai trouvé le style ainsi que l'intrigue très "vieillotte", malgré le sujet vraiment pas facile, je n'ai pas réussi à être attendrie par le sort de Pascal. Je suis néanmoins contente d'avoir tenté et le roman étant assez court, il a été vite terminé.
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trop triste!
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