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sur 17156 notes
Ce recueil m'a accompagnée partout et ne me quittera probablement jamais. J'y reviens régulièrement comme on rend visite à un ami qui ne donne pas de conseils mais qui écoute et qu'on écoute. En nous parlant de lui, Baudelaire nous parle de nous.
S'il y en a un qui a réussi à faire du Beau avec la laideur, les peurs et les tourments, c'est bien lui. La synesthésie baudelairienne nous saisit le coeur et le pétrit jusqu'à nous faire sentir le monde et les autres.
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j'aime l'ouvrir,le fermer,l ouvrir a nouveau....
charles baudelaire avec ses poésies m'entrainent dans un monde voluptueux,mystérieux,désepérant beau......

"je sais que la douleur est la noblesse unique
ou ne mordront jamais la terre et les enfers
et qu-il faut pour tresser ma couronne mystique
imposer tous les temps et tous les univers...."

suivant les passages de me vie,je vais aller lire le poeme qui me correspond à ce moment là..
et il va me faire un bien fou
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Il nous faut ouvrir des livres comme celui-ci pour prendre la mesure de notre existence et notre capacité à inventer la vie, nos vies ; effeuiller les pages tout d'abord, un peu comme on frotte la lampe magique d'Aladin, puis le reste vient peu après. Il suffit pour cela de fermer les yeux, laisser les mots fissurer nos murs, faire entrer la folie ordinaire dans nos vies intérieures, la beauté qui encombre, les odeurs qui enivrent, les parfums malfamés, outranciers, marins ou souterrains. Surtout souterrains, tout se passe à cet endroit, sous nos pieds. La terre tremble, en dedans de nous aussi. Car c'est à cela que sert la poésie, si jamais il fallait lui trouver une utilité. Mais la plus belle utilité de la poésie, c'est de nous donner de la beauté, c'est de mélanger l'alphabet pour en faire une constellation, celle que nous traverserons et qui nous traversera à son tour. L'univers de Baudelaire, celui des Fleurs du Mal, est un monde parallèle qui nous étreint, si proche de nous. Les Fleurs du Mal, c'est tout d'abord un recueil de poèmes d'une facture classique. Faut-il y voir un chemin habile pour introduire le poison dans nos veines, l'âme trouble et sulfureuse, capable d'habiller nos rêves, de les tourmenter encore un peu plus, de les amener au bord de l'abîme ?
Attention ! C'est un livre qui brûle, raison supplémentaire pour l'ouvrir, le lire et le porter à son cœur.
Ici, les bouches s'ouvrent et s'offrent à nos blessures intimes et malheureuses.
Ici, les oiseaux sont des albatros, magnifiques lorsqu'ils tutoient les nuages alors qu'ils sont boiteux lorsqu'ils retombent brutalement sur le plancher des vaches. Un peu l'inverse de ce que nous sommes devenus malheureusement.
Ici, des femmes étranges et lubriques incarnent un désir dont le chemin est sans issue.
Ici, le ciel est un abîme et quelqu'un a jeté l'horizon de l'autre côté.
Ici, la mort qui vient ressemble à une charogne, la vie qui meurt d'une torture « âpre et délicieuse ». Les mots se déroulent, nous avançons à tâtons dans ce désordre de mots, de bruits et d'odeurs et tout d'un coup devant nous se dresse un rideau que nous soulevons machinalement pour avancer. Derrière ce rideau, il n'y a qu'un vide abyssal qui nous laisse pantois et qui nous dit de nous pencher encore un peu plus vers le déséquilibre et l'inconnu.
A chaque vers, nous avançons dans les pas d'un poète malheureux, incapable de s'accorder au monde qui l'entoure. Pour peu que nous soyons malheureux nous aussi à certains moments de notre vie, - et je vous assure, je vous rassure peut-être, cela peut arriver de temps en temps -, Baudelaire nous invite à le suivre dans sa difficulté à être en harmonie avec un monde qui ne lui ressemble pas. Il nous dit cela les yeux ouverts, les yeux lucides et cela ne fait qu'agrandir les fêlures secrètes en nous. Dans les Fleurs du Mal, les fêlures ne reposent pas en paix. Baudelaire les triture, les met à vif, il aurait du sel sur lui qu'on saurait ce qu'il ferait avec, ô cruel poète ! Ce n'est pas un sadique. Il cherche simplement à fouiller le mal pour lui trouver une vérité qui peut nous faire avancer d'un pas.
Nous devenons des albatros à la lecture des Fleurs du Mal. Le temps de la lecture, nous sommes dans les pas trébuchants du poète, donc nous marchons autant sur le ciel que sur la terre, avec la difficulté que cela entraîne pour vivre, aimer, regretter, espérer, oublier parfois. Le texte des Fleurs du Mal n'est pas morbide. Cela dit, dès que le texte vire à une allure sombre, c'est sa voix la plus forte qui résonne en nous pour nous prendre par la main, nous descendre encore un peu plus bas, puis dans ce désastre qui saigne à ciel ouvert, il nous invite à réinventer un monde nouveau, des jardins, des paradis artificiels, des saisons, d'autres horizons.
Ici, les yeux sont présents, tous les yeux. Les yeux des chats, les yeux des femmes, nos yeux aussi posés sur ces mots terribles et béants comme le vide qui nous aspire.
Ici, la volupté ne demeure jamais longtemps tranquille. Il parvient toujours une douleur lancinante dans le tréfonds de l'azur, une sorte de cri sourd plus fort que la vague qui vient mourir sur la plage.
Ici, les miroirs nous posent des questions, s'ouvrent à la métamorphose du monde, un autre monde, ne se contentent plus de réfléchir.
Ici, tout simplement la vie est mystérieuse et c'est le mystère du monde qui s'ouvre par effraction dans notre univers à nous.
Ici, tout nous ramène au ciel qui penche au-dessus de nous. Les fleurs nous révèlent-elles autre chose que leur beauté colorée et sensuelle ?
Dans les Fleurs du Mal, le désir est une étoile et le lecteur que nous sommes, cherche maladroitement à la décrocher, elle tombe, elle chute, roule à nos pieds, se déverse pêle-mêle et nous sommes impuissants à en ramasser les fragments encore incandescents.
Plus tard nous refermons le livre et au moment où nous le refermons, je vous en prie, soyez attentif, vous verrez certainement comme moi je l'ai vu, les pages frémir, trembler un peu lorsque le ciel, plus bas encore, revient pour s'y engouffrer, on ne sait pas comment.
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S'il y a un nom qui est sur toutes les lèvres lorsqu'on babille autour de la poésie française, c'est celui de Baudelaire. L'évocation de ce monument de la littérature française devrait titiller vos souvenirs d'adolescence. Étiez-vous du genre à tomber en pâmoison pour les rimes baudelairiennes ou étiez-vous hermétique à son oeuvre ? Pire, son nom était-il synonyme de sueurs froides à l'approche d'examens de français ?

D'aussi loin que je m'en rappelle, mon premier vrai contact avec la plume du poète parisien ne se fit pas sur les bancs de l'école mais en écoutant Serge Reggiani déclamer l'illustre “Enivrez-vous”. Quelle gifle ! Quelle musicalité pour un texte si court ! Une poignée de mois plus tard, j'étais de passage à Paris et je me fis prendre au piège, sous l'auvent des bouquinistes, le long des bords de Seine, à feuilleter quelques ouvrages. Tout lecteur sait que plonger son regard dans une de ces échoppes parisiennes, c'est s'assurer de repartir un livre sous le bras. le mien fut Les Fleurs du Mal dans une édition de poche datant de 1972 qui sentait le vieux bouquin perdu dans un grenier. Je devais avoir vingt ans. Par la suite, j'ai souvent lu des poèmes issus de ce recueil mais jamais sans le lire de fond en comble, d'une traite. Ce tort est maintenant réparé et je vous livre ici une petite analyse de cet indémodable ouvrage.

Il est difficile, voire impossible, de jaser sur les Fleurs du Mal sans dire un mot sur la vie de l'auteur. Charles Baudelaire pointa le bout de son nez un 9 avril 1821 au 17 de la rue Hautefeuille et perdit son père dès les premières années de son enfance. À la fin de son adolescence il est envoyé, par son beau-père, à Calcutta dans l'espoir de tempérer son caractère rebelle, mais le navire échoua près de l'île de la Réunion où il vécut quelques mois. Il gardera de ce périple, une foule d'images mentales exotiques qui se retrouveront, plus tard, dans ses poèmes.

De retour à Paris, il vit en véritable dandy, tombe amoureux de la fameuse Jeanne Duval et s'endette jusqu'au cou le forçant à changer de domicile — ou plutôt d'hôtel — comme on change de chaussettes. Il est aussi un membre actif du “Club des Haschischins” et s'essaie à l'expérience des psychotropes en tout genre.

En 1857, la parution des Fleurs du Mal lui vaut un procès pour outrage aux bonnes moeurs. Son célèbre recueil est alors amputé de six poèmes phares. Il est aussi refusé à l'Académie Française et finit par quitter l'Hexagone pour le plat pays dans l'espoir de lancer sa carrière via les éditeurs des Misérables de Victor Hugo. Sans succès. La maladie finira par renvoyer Baudelaire du côté de Paris où il mourra le 31 août 1867 sans savoir que ses Fleurs du Mal auront un retentissement international plus d'un siècle plus tard.

Le poète français laisse apparaître, dès le prologue du recueil, un agencement de mots qui contribuera à sa renommée. Ainsi, le vocabulaire utilisé ne laisse planer aucun doute sur un certain vague à l'âme et le champ lexical qu'utilise Baudelaire pour créer ses poèmes est savamment choisi. de plus, chaque vers bouscule le suivant grâce au jeu d'astucieuses rimes qui donnent l'impression d'une musicalité à l'intérieur même du texte :

Extrait du poème “Au lecteur”

" Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,
Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,
Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,
Dans la ménagerie infâme de nos vices,

Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde !
Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,
Il ferait volontiers de la terre un débris
Et dans un bâillement avalerait le monde ;

C'est l'Ennui ! - l'oeil chargé d'un pleur involontaire,
Il rêve d'échafauds en fumant son houka.
Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,
- Hypocrite lecteur, - mon semblable, - mon frère ! “

Les Fleurs du Mal se décompose en six parties distinctes (Spleen et idéal, Tableaux parisiens, le vin, Fleurs du mal, Révolte et La mort) auxquelles viennent s'ajouter, dans des éditions ultérieures, les Épaves et une série posthume.

Chaque section a sa propre histoire mais on notera, au fil des poèmes, des thèmes récurrents sous la plume baudelairienne comme la description de la beauté et de son pendant, la laideur, ou encore le poète maudit face à la femme tentatrice. Cette manière binaire de décrire le monde est à double tranchant. D'un côté elle apporte une puissance poétique et met en exergue l'esprit torturé chez l'être humain mais elle peut aussi avoir le don d'irriter par son emphase manichéenne tel un parfum capiteux qui finit par nous écoeurer. Un des meilleurs exemples de cette ambivalence est le poème Spleen dont voici les deux premiers vers:

“ Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris … “

Les Fleurs du mal est aussi un recueil où Baudelaire insinue un érotisme qui valurent à certains de ses poèmes d'être interdits (Ex. Les Bijoux) alors qu'il n'y avait pas de quoi s'offusquer. La sensualité du poète sait aussi se dissimuler en filigrane comme dans La Chevelure. le poète use de détours et autres métaphores exotiques pour décrire un acte sexuel avec une femme qui n'est autre que Jeanne Duval. D'ailleurs, Baudelaire n'aura de cesse, tout au long de ses textes, de discourir sur les femmes. Tour à tour fatales, cruelles, sensuelles, vieilles, belles … mais jamais quelconques.

L'écrivain français fait aussi la part belle aux félins puisque le livre dénombre au minimum trois textes poétiques où les chats sont mis au premier plan ainsi qu'une nuée de petites touches félines dans ces autres poèmes. L'animal domestique prend, sous la plume de Baudelaire, une signification particulière puisqu'il est cet être énigmatique qui attise l'attention. Telle une femme insaisissable, le félin glisse entre les doigts du poète. Il ne lui reste que les mots pour décrire la sensation que lui procure la vue de cet ami à moustaches:

“ Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux ;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux,
Mêlés de métal et d'agate.

Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s'enivre du plaisir
De palper ton corps électrique,

Je vois ma femme en esprit. Son regard,
Comme le tien, aimable bête
Profond et froid, coupe et fend comme un dard,

Et, des pieds jusques à la tête,
Un air subtil, un dangereux parfum
Nagent autour de son corps brun. “

En conclusion, Les Fleurs du mal fait partie du patrimoine de la littérature. Chacun le connaît, ne fût-ce que de réputation. Certains lui vouent un culte à faire pâlir n'importe quelle divinité tandis que d'autres l'exècrent pour son côté ampoulé. Personne n'a raison, personne n'a tort puisque ce recueil est impossible à faire entrer dans une case. Souvent imité, jamais égalé, ce livre est un style en lui-même dans l'histoire de la poésie francophone.

Et il a beau être là, dans ma bibliothèque, depuis de nombreuses années, dès que mes yeux se posent sur lui, je ne peux m'empêcher de relire quelques vers avec plaisir. C'est sans doute là que réside l'une des forces des grands ouvrages. Je vous confirmerai cela dans vingt ans.
Lien : https://lespetitesanalyses.c..
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Quel pur ravissement que ce voyage poétique et un brin vénéneux avec Charles Baudelaire ! J'avais parcouru et disséqué quelques-uns de ses textes en prévision des épreuves de français du baccalauréat. La lecture imposée associée au stress de l'examen fit que la notion de plaisir restât absente du survol de son oeuvre d'une envergure bien plus faible que celle de l'Albatros. Cette fois, l'envie guida l'effeuillage de ce recueil. Au rythme chaloupé de son inspiration, de ses respirations, de ses suffocations, je me suis laissé emporter par des vagues de bonheur. Orfèvre des mots, qui cisèle un imaginaire en livrant son âme, sans détour, sans retour.Les Fleurs du mal ont aussi brisé les chaînes classiques que s'impose le rimailleur lorsque la muse le taquine. La poésie libre offre de si beaux horizons.
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[Charles Baudelaire, l'un des plus importants poètes du XIX-e siècle, est le poète d'un seul livre, 'Les fleurs du mal' ('Dans ce livre atroce j'ai mis tout mon coeur, toute ma tendresse, toute ma religion, toute ma haine...'). Obsédé par la puissance universelle du mal et par sa volupté, cet orgueilleux de l'esprit fit de la douleur une noblesse. Passioné de peinture et de musique, il sut donner à ses vers une mélodie, une résonance et une profondeur inimitables. Sa vie ne fut qu'une suite d'échecs qu'il transcenda. 'Je sais ce que j'écris et je ne raconte que ce que j'ai vu'.] ( dans l'introduction de 'Fleurs du mal', Maxi-poche, Classiques francais, 1995)
Ce poète maudit a su peindre sur sa toile(le papier) le Beau à l'aide du Mal, car en fait tous ces poèmes sont beaux et toutes ses 'fleurs' sont bonnes et belles.
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L'intégrale de "Les leurs du mal" : les poèmes publiés (et partiellement censurés) en 1857, complétés par les pièces ajoutées aux éditions de 1861, de 1866 et de 1868, avec même deux intruses, selon le mot de l'éditeur Yves Florenne. Une édition de 1972, imprimée en 1973 et étudiée en février 1974 ; mes années lycée !

Les pages ont jauni, la tranche rosée a pâli, mais mes annotations en marge sont toujours lisibles.

Ce fut un vrai régal que d'y replonger : la très grande majorité des poèmes n'a pas pris une ride. La force et la brutalité des mots, la violence de l'amour ou de la détresse, tout est encore là.

On n'imagine plus la justice, ou même les églises, s'élever contre de tels textes, en demander la censure ; du moins en France ! Mais dans la société française, bourgeoise et puritaine, du milieu du 19ème siècle, on peut comprendre que cela ait effrayé, à défaut de l'accepter...
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Charles Baudelaire est mis à l'honneur dans le magazine "Lire" du mois de février.
L'article est très riche et passe en revue tous les aspects de son oeuvre de façon très intéressante.
Il s'était aussi rappelé à mon bon souvenir dans le roman de Sophie Chauveau " Manet, le Secret" où elle présente Baudelaire comme le grand ami de celui-ci.
Je cite un extrait de l'article du magazine : Dans "L'Albatros", oeuvre de jeunesse, le poète est à l'instar de l'oiseau tombé sur le pont du navire, "gauche et veule" en ce monde.
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Le 1er recueil de poésie que j'ai lu (au lycée...), celui qui m'a fait apprécier la grandeur de ce genre littéraire.

La beauté y est déclinée sous toute ces formes.
Pour moi, c'est une oeuvre qui incarne nous seulement toute la magie et la Beauté du langage, mais aussi la recherche de la beauté du 19ème siècle.
Un classique incontournable qu'il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie.

C'est sans doute parce que j'ai commencé avec celui-ci qu'il m'est difficile aujourd'hui d'apprécier les recueils de poèmes...
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Souvent je me languis dans la vieille cité,
Rêvant d'un ciel plus clair et de plages de sable
Qui fassent oublier la douleur qui m'accable.
Quand l'ennui me harcèle avec férocité,

Je cours me réfugier sous le toit qui m'abrite,
Laissant là mes amis et nos pauvres plaisirs.
Désireux seulement d'un plus noble loisir,
J'ouvre alors ce recueil qui jamais ne me quitte,

Y retrouvant ce mal qui t'habitait toujours,
Poëte merveilleux, mon semblable, mon frère !
Mais ton génie est tel qu'en mes plus tristes jours,

Quand je cueille un bouquet de ces fleurs éphémères,
Leur enivrant parfum finit par soulager
Mon âme que tourmente un chagrin passager.
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