J'ai vraiment beaucoup aimé ce polar régional qui se passe à Nancy. le profil du tueur et son monologue intérieur m'ont fait penser à "La Nuit du Renard" et je trouve intéressant de suivre le point de vue du psychopathe.
Des crimes à la mise en scène monstrueusement artistique viennent chambouler la ville de Nancy et les quartiers à l'architecture Art Nouveau. L'inspecteur chargé de l'enquête se trouve confronté à un adversaire dont la logique et l'univers sont très personnels. Mais à force de recouper les indices...
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- Eh oui, l'horreur que sa mère ressentait en le regardant lui, le petit assassin, était insupportable. S'il pouvait faire partager cette peur immonde aux autres hommes, il devenait moins exceptionnel. Ce que tout le monde ressent devient ordinaire. Il voulait "se banaliser". (p.244)
Ainsi que le disait ce dernier, "l'affaire prenait des proportions, comme on dit"... et si l'on n'ajoutait pas d'adjectif à "proportions", ça les amplifiait considérablement les "proportions" en question, façon montgolfière... (p.139)
Simples mortels, ne mourez jamais d'assassinat si vous ne voulez pas voir votre intimité déballée, inventoriée, classifiée par une kyrielle d'officiers de police méticuleux et patients ! (p.80)
Malgré son sentiment général de satisfaction, l'Ange se révolta un court instant. On l'avait empêché d'être le tranquille et paisible jardinier de la mort qu'il aurait voulu être ce soir. On l'avait empêché d'arracher les fruits de ses plantations sur la plate-bande de la mort. (p.210)
Mais c'est déjà trop tard, les choses et les confidences sont en route. Effet dentifrice garanti : quand on presse le tube, ça sort... (p.29)