AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,65

sur 229 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Enfant, Lilian a décidé de guérir le chagrin d'amour de sa mère grâce à ses petits plats mijotés avec amour. Aujourd'hui, elle tient son propre restaurant et donne des cours de cuisine tous les premiers lundis du mois. Des personnes de tous horizons viennent assister à ce tourbillon de couleurs, d'odeurs et de saveurs, chacun venant chercher là une part de bonheur.

Mettre le doigt dans un tiramisu crémeux pour en sentir la douceur, soulever un couvercle pour s'imprégner des senteurs d'une sauce italienne qui mijote, voir la semoule de maïs se transformer en une polenta aux couleurs du soleil, écouter le fouet frapper les parois d'un bol et transformer les blancs d'oeufs en crêtes enneigées, se délecter d'une tarte au citron onctueuse et sucrée...C'est le voyage culinaire que Lilian propose à ses élèves. Et entrer dans son école des saveurs, c'est, pour eux, mettre un pieds aux paradis des sens. de la mère de famille débordée au jeune homme trop tôt veuf, de la vieille dame qui perd ses souvenirs au couple soudé, ils sont là pour se rassurer, se rappeler, se mettre au défi.
Au fil des leçons, on apprend à les connaître, en même temps qu'ils se découvrent. Et c'est un délice pour le lecteur comme pour les élèves de passer un petit moment dans cette cuisine chaleureuse où cuisiner est un art de vivre.
Erica Bauermeister excelle à nous mettre l'eau à la bouche. Son écriture généreuse et sensuelle nous entraîne dans ces tranches de vie riches en saveurs et en émotions. Un coup de coeur inattendu.
Commenter  J’apprécie          352
Seule une petite fille espiègle peut imaginer pouvoir guérir sa maman de son abyssal chagrin en cuisinant. Voir sa maman sortir de sa torpeur en faisant un maigre sourire, pousser un faible « mmhh », après avoir avalé la première cuillérée de son plat préparé avec tant d'amour et d'espoir fut pour Lilian son premier succès culinaire.
Peut-être le plus grand, parce qu'il venait du fond du coeur et des tripes.
Il déterminera son avenir, et nous retrouvons Lilian quelques années plus tard à la tête d'un restaurant et animatrice d'un atelier d'apprentis cuisiniers. Des femmes, des hommes venus de tous les horizons s'y retrouvent pour se perfectionner dans l'art de cuisiner. Mais pas seulement !
Claire, Carl, Antonia, Tom, Chloé, Isabelle, Helen, Ian vont apprendre à manier les instruments, à couper la viande, à respecter la nourriture, à bien doser les épices colorés aux odeurs puissantes et indiscrètes. Plus subtilement, ils apprendront à confectionner des menus en fonction du temps qu'il fait, de l'idée que l'on se fait du convive ou de l'amour qu'on lui porte.
Sous l'égide de la grande prêtresse Lilian, une magie délicate va progressivement s'opérer. Tandis que nos huit participants tâtonnent pour faire monter une crème, s'enivrent des chauds arômes des épices, applaudissent aux réussites, rient de bon coeur aux ratages, ils déballent sans même en prendre conscience leur lourd baluchon rempli de toute une vie, plus ou moins longue, avec leurs lots de moments inoubliables, de regrets, de chagrins, et d'amour à revendre.
Dans cette chaleureuse cuisine vite transformée en refuge pour des âmes blessées, l'une va ainsi pouvoir faire la paix avec elle-même, un autre fermer définitivement la porte sur un moment douloureux, celle-ci prendre un nouveaux départ dans sa vie, une autre encore s'affirmer en disant enfin non.
Alors, bien sûr, tout est beau et lisse dans ce livre ! Même les larmes et le chagrin ! Tout est doux comme le velours, onctueux comme la crème, fondant comme un chocolat sur la langue.
On se doute que c'est trop beau pour être vrai. Mais un livre si plein d'optimisme, d'espoir, et de chaleur humaine : quel plaisir et que ça fait du bien !!!
Avec pour moi, en plus, un objectif bien précis et concret pour les semaines à venir : sortir impérativement de mes PJ (pattes jambon).



Commenter  J’apprécie          353
La nourriture, source de vie, d'éveil, de plaisir, de sensualité, est au centre de ce roman, que j'ai lu il y a déjà quelques années. Je n'ai pas oublié ce livre, et je le conseille régulièrement. Je me suis reconnue dans ce livre qui met en avant les sens: " Les parfums des ingrédients en train de chauffer se répandirent dans la pièce, s'infiltrèrent dans sa peau, des odeurs à la fois douces et surprenantes. Lorsqu'elle porta son verre à ses lèvres, le vin blanc effaça les autres sensations sous une vague fraiche, pour les laisser ensuite remonter de plus belle".

Le roman s'ouvre sur Lilian, une fillette livrée très tôt à elle-même en cuisine. Sa mère surmonte la séparation de son couple en se plongeant dans les livres. Lire pour oublier, pour se protéger, pour meubler sa vie, pour se reconstruire une histoire. Une vie de fiction. Sa fille prend le pari: "je vais la guérir grâce à ma cuisine" annonça Liliane. "Si je la libère de l'emprise des livres, je cuisinerai le restant de ma vie. Si je n'y arrive pas, j'abandonnerai pour toujours". Je vous laisse découvrir l'ingrédient qui joue le rôle du prince charmant: il réveille la mère de Lilian, et lui fait prendre conscience que des années ont passé, que sa fille à grandit.

Lilian, adulte ouvre un restaurant. le jour de fermeture, le lundi, elle donne des cours de cuisine à des volontaires. Elle est très attentive à ses élèves, observe leur relation à la cuisine, aux aliments. Elle les éveille.
Les chapitres se succèdent, présentant les élèves cuisiniers à tour de rôle. Nous découvrons leur vie (de famille, ou professionnelle), leur rapport aux autres, et à la cuisine.
Les liens se créent, on apprend à se connaitre, on revit. Notre rapport à la cuisine semble nous déshabiller. Je me dit à cette lecture que je n'oserai plus goûter en cuisine ou déguster en public de peur que quelqu'un ne dévoile qui je suis à la manière dont je mange, savoure, respire ou touche la nourriture!

Comme le dit l'auteur elle-même dans la première de ses remerciements, "ce livre est un cadeau". et pour moi, c'en est-un qu'Erica Bauermeister fait à tous ses lecteurs. Un régal.
Commenter  J’apprécie          130
J'ai connu ce livre par une enseignante de français qui va étudier cette histoire avec ses élèves de cap.
Le thème de la cuisine y est décrit de manière merveilleuse et idyllique.Plus que l'art culinaire, la cuisine devient une expression de soi, de ses émotions. Les allitérations permettent au lecteur de vivre les bruits de la cuisine et les couleurs. Les nombreuses comparaisons donnent une dynamique au récit.
Outre le thème de la cuisine ce roman développe d'autres thèmes comme l'ouverture d'esprit, la confiance en soi, l'amitié... C'est une lecture plaisante qui peut s'adresser aux adultes autant qu'aux adolescents.
La femme tient une place importante dans le roman autant dans sa condition sociale que conjugale. Les femmes de ce roman sont fortes et émancipées et se soutiennent face à l'adversité de la vie. L'effet roman choral permet de découvrir chaque personnage dans sa vie privée, son histoire et son rôle dans le cours de cuisine Chez Lillian.
Je conseille vivement ce roman. Je suis impatiente de lire le suivant.
Commenter  J’apprécie          123
Lili donne des cours de cuisine dans une petite ville américaine. Elle observe ses clients, les réunit autour d'un bon repas et de sa préparation. Les trajectoires, petits bonheurs et grandes douleurs de tous nous sont contés dans une langue savoureuse et imagée.
ce roman est une petite merveille qui fait vivre de multiples sensations.
Commenter  J’apprécie          110
L'école des saveurs d'Erica Bauermeister est un roman très court qui raconte l'histoire d'une femme chef dans un restaurant. Enfant, elle a été confrontée au comportement totalement apathique de sa mère et très tôt, elle a décidé de tenter de lui redonner le sourire grâce à la cuisine. En lui préparant un bon chocolat chaud ou encore un plat épicé, elle tente de lui redonner le sourire.
Des années plus tard, elle ouvre son propre restaurant et consacre un soir par semaine à dispenser des cours de cuisine. Ce roman nous propose de suivre pendant un an les différents protagonistes de ce cours: un homme qui vient de perdre sa femme, un couple de quinquagénaires en mal de romantisme, une femme que la maladie d'Alzheimer guette ou encore une très jeune femme qui cherche sa place dans le monde...
C'est une galerie de portraits, dont les personnages sont tous aussi attachants les uns que les autres. La cuisinière essaiera, avec malice et discrétion, de régler en partie les problèmes de chacun grâce à sa cuisine.
On ressort de ce roman avec des envies de sauce tomate maison et autres préparations culinaires!
Un très bon livre, où chaque chapitre nous dévoile l'histoire d'un des participants au cours de cuisine. Une vraie réussite pour un premier roman, on attend les autres avec impatience!
Commenter  J’apprécie          50
c'est une sensation d'odeurs, de senteurs, de goûts où s'harmonise toutes les cuisines du monde, chinoise, italienne. C'est succulent. Une découverte gustative pour les élèves de ce cours de cuisine qui redécouvrent des sentiments oubliés ou enfouis, un vrai délice pour le coeur et les papilles.
Lu dans le cadre du Challenge Farfalle 2021
Commenter  J’apprécie          41
un roman pour savourer la vie!
Un cour de cuisine dans un endroit un peu magique où s'accordent les couleurs et les épices odorantes. Une professeur pleine de douceur, attentionnée et bienveillante qui transmet sa passion avec simplicité et chaleur. Des chapitres qui font la lumière sur chaque élève, tour à tour héros du quotidien. Leurs histoires coulent comme le miel, avec le fil conducteur de cette année d'ateliers culinaires, comme autant de rendez-vous entre amis. L'intrigue est assez simple: découvrir les personnalités de chacun autour d'un plat à préparer et des souvenirs réveillés, suivre les changements dans leurs vies qu'amène cette école des saveurs. Assez cinématographique, ce roman finirait par être adapté sur grand écran que je ne serais pas surprise.

J'ai toujours aimé ces romans qui mêlent cuisine et récits de vie, comme "Julie et Julia" ou "Les filles de Brooklyn". Ce roman d'Erica Bauermeister est lui aussi un subtil mélange d'amitié et de gourmandise. On est frustrés en tournant la dernière page, laissant certains personnages en plein bouleversement, et d'autres encore bien mystérieux à nos yeux, comme Lillian. Bonne nouvelle, la suite est prévue en V.O pour cet automne!

En parlant de V.O, et parce que dans ce type de roman gourmands qui fait appel aux sens la couverture est primordiale (elle a beaucoup joué pour moi), voici un petit tour des couvertures, parfois bien moins alléchantes que celle que j'ai eue entre les mains:
Lien : http://petitesmadeleines.hau..
Commenter  J’apprécie          40
Gagné lors d'un concours organisé par le Livre de Poche, rien ne me prédestinait à lire ce livre sans cette occasion. Et c'est bien dommage car j'aurais raté un récit enchanteur.
L'auteure a choisi d'emmener son lecteur dans une lecture atypique, qui préfère les goûts et les odeurs aux mots. En effet, la protagoniste, Lillian, va se lancer dans la cuisine pour faire sortir sa mère des livres dans lesquels elles s'enfoncent un peu plus chaque jour pour oublier sa vie et l'homme qui l'a quitté. Un livre sur la cuisine, qui nous montre comment celle-ci, par l'éveil des sens (d'où "L'école des saveurs", qui sous-entend apprentissage et donc éveil), va permettre à la dizaine de personnes participant au cours de Lillian de se recentrer sur eux-mêmes, d'évoluer ou de tourner une page. Ainsi, le livre est divisé en dix chapitres qui sont chacun un condensé de la vie d'un participant (Lillian et ses neuf élèves). le récit de leur histoire est entrecoupé du récit des cours des cours de cuisine en corélation avec ce qu'ils apportent au personnages.

C'est vraiment un livre charmant, doux, qui fera saliver vos papilles ! Je l'ai lu avec à l'esprit qu'il a été écrit par une américaine, c'est-à-dire que le lectorat américain n'a pas la même culture culinaire que nous, français. Ainsi, la portée de ce livre là-bas a du être important car ils n'ont pas le culte du repas et de sa préparation comme c'est davantage le cas chez nous.
Une gourmandise dont il ne faut pas se priver. D'autant plus que l'écriture est jolie, à la fois poétique et dramatique aussi.
Commenter  J’apprécie          30
👩 Ode à la vie 👩
Après avoir rencontré Lilian pendant son enfance et découvert pourquoi et comment elle a développé ses talents de cuisinière, nous découvrons tour à tour les élèves de son école de cuisine. Chaque élève a ses raisons de sa présence à ces cours, son passé, ses espoirs, ses doutes et ses rêves.
Nous avons l impression que Lilan est une marraine fée avec chacun et les liens se tissent entre les élèves.
Chaque histoire est très bien narree, et parsemée de recettes, de conseils culinaires.
Une ode à la vie.
Un très beau moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (493) Voir plus



Quiz Voir plus

Les nourritures livresques : la cuisine dans la littérature

Qui est l'auteur de la célèbre scène où le personnage principal est assailli de souvenirs après avoir mangé une madeleine ?

Emile Zola
Marcel Proust
Gustave Flaubert
Balzac

10 questions
466 lecteurs ont répondu
Thèmes : gastronomie , littérature , cuisineCréer un quiz sur ce livre

{* *}