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Citations sur Le jour du chien (69)

Le véritable pouvoir ne se montre pas, il s'exerce.
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Il n’y a pas si longtemps, nous étions là, tous les deux, nous nous promenions à vélo, pique-niquant dans les parcs en été, déambulant sur les berges du canal Saint-Martin à l’automne, souriant comme des enfants devant les vitrines au moment de Noël. Nous avions nos habitudes, nos rituels de couple : se lever ensemble quel que soit notre emploi du temps, commencer la journée par un café crème, dévorer les épisodes de nos séries télé favorites d’une seule traite pendant le week-end, déjeuner une fois par semaine au restaurant chinois, s’accorder un verre de vin chacun avant une soirée coquine. Deux amoureux vivant dans leur bulle, année après année.
Et d’un coup, plus rien. Désormais, chacun de ces détails est une plaie ouverte qui vous rappelle la mort de l’autre.
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Au fond d'eux-mêmes, les gens sont des animaux, il suffit de flatter leurs bas instincts.
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Il a mené sa vie de son côté, moi du mien. Les drames familiaux engendrent souvent ce type de réaction, c'est une leçon que j'ai apprise. Nous demeurons unis, bien sûr – la famille reste la famille -, mais entre nous, il y a désormais un spectre qui flotte au milieu de chaque conversation. Ce n'est pas facile de se comporter comme si personne n'était mort.
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Alors la vie, ça n'est que ça en définitive ? La lumière vous éclaire, on s'avance sur la piste, un tour de danse, on virevolte, le temps de boire une coupe de champagne, la tête vous tourne un peu, et hop, c'est déjà fini ?
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Ainsi vont les choses aujourd'hui. La société du spectacle a envahi nos vies. Nous sommes écrasés par le rouleau compresseur des informations et des drames à la télévision. Pourtant nous en réclamons toujours plus, jusqu'à fournir nos propres images en pâture aux médias...
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Sam est solide, mais il ne faut pas se fier aux apparences. Il est comme chacun d'entre nous : après un grand malheur, on redoute tous que la foudre s'abatte une deuxième fois au même endroit.
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J'ai acquis une certitude : personne ne change. On n'échappe pas à celui ou celle que l'on est au plus profond de soi. Notre personnalité est semblable à une pierre, on peut tenter d'en atténuer les arêtes, la polir comme un galet, au bout du compte, elle conservera toujours la capacité de s'effriter, ou l'incroyable dureté qu'elle possédait au début.
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Mmm. Il adore cette histoire. Il se la raconte souvent à lui-même, imaginant les scènes et une multitude de variantes. Au XVIe siècle, rue des Marmousets, Barnabé Cabard le barbier et son complice Pierre Miquelon le pâtissier travaillaient de concert. Le premier se chargeait de trancher la gorge de ses clients, de les démembrer et de leur ôter la peau, puis il faisait glisser les quartiers de viande dans la cave du second qui en travaillait longuement les meilleurs morceaux afin de confectionner ses célèbres pâtés en croûte. Le roi Charles VI, dit-on, s'en serait régalé plus d'une fois à son insu.
(p. 187-188)
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Peu de gens s'en rendent compte, mais Paris n'est que le couvercle d'une autre ville aussi vaste. Entre les réseaux des égouts, du métro, du téléphone, les galeries électriques, les parkings, les innombrables caves, les abris datant de la Deuxième Guerre mondiale et les Cata[combe]s, ce sont des milliers et des milliers de kilomètres qui grignotent le sous-sol.
Catacombes n'est pas le terme exact, d'ailleurs, puisqu'il s'agit des anciennes carrières de Paris. [Il] a lu quelque part que si elles existaient, c'était parce que l'homme les avait exploitées durant deux mille ans : gypse, calcaire pour les églises (comme Notre-Dame), craie, argile pour les tuiles (qui a donné le nom des 'Tuileries'), à ciel ouvert d'abord, enterrées par la suite. Elles sont devenues les Catacombes seulement au XVIIIe siècle, lorsque les cimetières surchargés de Paris vomissaient littéralement leurs morts à la figure des habitants.
A l'époque, les gaz de décomposition étaient tels qu'ils filtraient à travers les murs et éteignaient les chandelles de suif. Les parois des caves cédaient en déversant des tonnes de cadavres. Les autorités décidèrent de transférer les corps, ou plutôt leurs restes, dans les carrières inactives.
Ainsi naquirent les Catacombes. Un empire de ténèbres à l'odeur fade d'humidité, au sol parsemé de trous et de crevasses à température constante, été comme hiver, ni trop chaude, ni trop fraîche. Une cité des morts, vingt mètres sous les vivants, totalement coupée du monde des télécommunications.
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