Où vont les larmes quand elles sèchent

Une autre pépite d'humanité signée Beaulieu. A travers son dernier ouvrage, il nous livre son quotidien de médecin généraliste dans sa belle ville rose et des rencontres qu il fait au gré de ses patients. Patients qu il regarde au travers de ses yeux empreints de compassion selon les cas et il nous fait état de son désespoir de ne pouvoir changer les hommes et leurs travers envers leurs semblables, son impuissance de médecin face aux maladies incurables et a la mort. On ne se figure pas le bouquet d'émotions qui peut animer un médecin et ces émotions font de lui un meilleur praticien. Je ne sais toujours pas où vont les larmes quand elles sèchent mais ce livre met du baume au coeur de par sa sensibilité. Ne changez rien a vos écrits Monsieur Beaulieu.

Un très beau livre, qui déborde d'émotions différentes, d'empathie et d'humanité.
Je ne sais pas si ce roman est basé sur la vie de l'auteur ou si c'est une fiction qui est le résultat d'un mélange de plusieurs témoignages de médecins.
Dans tous les cas, c'est un roman qui parle de colère et d'incompréhension, de larmes inexistantes, mais d'une douleur constante, d'échecs et de survie. Un métier magnifique, qui s'étiole petit à petit.

Le nouveau livre de Baptiste Beaulieu est un grand coup de coeur. C'est un concentré d'humanité qui ne peut que saisir notre coeur, à lire absolument !

Avec humour, il aborde le quotidien de Jean, médecin de famille.
Les patients plus ou moins agréables, les patients qui marquent avec des histoires qui déchirent le coeur et le corps abîmés, la maladie, la mort, les violences conjugales dont il est témoin, le manque de temps, l'envie de bien faire mais le manque de moyen, la réalité. La dure et triste réalité.

C'est un très beau livre qui rend compte de la difficulté d'être médecin. C'est un roman sur la vraie vie.
Et malgré le sérieux et la gravité de certaines situations, toujours cet humour pour rendre les choses plus légères, pour réussir à vivre avec ça parce qu'au delà du roman, ces situations existent belles et bien pour certains...

Baptiste Beaulieu a un réel talent d'écriture et ce roman nous le prouve une nouvelle fois.
C'est un livre à lire pour comprendre l'émotion ressentie car il est difficile d'en faire une critique à la hauteur de ce qu'il nous transmet.

Je suis BB depuis un moment sur Instagram parce j'aime ses avis tranchés, ses prises de position franches et surtout pour ses mille et unes anecdotes qu'il raconte, souvent avec émotion, sur son métier de médecin généraliste.
Mais ce livre reprends les mêmes anecdotes qu'il a déjà partagés en story, avec les mêmes mots parfois. On repassera donc pour l'effet de surprise....
Et ce fil rouge - le fait qu'il n'arrive plus à pleurer - est un peu bancal, poussif parfois, pour être totalement crédible et susciter une émotion.
Bref, je suis plutôt mitigée.

Je découvre ici pour la première fois un roman de Baptiste Beaulieu. Néanmoins, je connaissais déjà sa plume pour suivre ses publications Instagram depuis un certain temps. Et je dois avouer que je ne m'attendais pas à trouver autant de choses en commun par rapport aux anecdotes et histoires tant personnelles que professionnelles qu'il partage sur les réseaux sociaux. Je pense que j'aurais davantage apprécié ce livre si je lisais tout cela pour la première fois ici.

Jean est médecin et des histoires, il en croise tous les jours au travers de celles portées par chacun de ses patients, qu'elles soient joyeuses ou non. Parfois, pourtant, derrière ce métier qui occupe une grande place dans son existence, Jean prend le temps de parler de ses engagements, des valeurs qui lui sont chères, mais surtout, d'un problème qu'il rencontre depuis un terrible drame : il n'arrive plus à pleurer.

Intelligent, engagé, émouvant et drôle à la fois, le mois d'avril commence bien avec ce très gros coup de coeur. En très peu de pages, l'auteur nous plante un narrateur attachant et réaliste qui, sous forme d'épisodes, nous livre l'histoire de rencontres avec certains patients, qui lui ont tous apporté quelque chose d'une façon ou d'une autre. Ces morceaux de vie sont aussi l'occasion d'aborder quelques réflexions militantes et impactantes, qui contribuent à faire de ce livre un bouillon de bonnes idées plaisant à dévorer. le tout est proposé aux lecteurs par le biais d'une écriture fluide et addictive, d'un ton presque léger en dépit des sujets difficiles parfois abordés, mais qui est si bien équilibré qu'il n'amoindrit pas la portée des messages véhiculés. Et que dire du personnage de Jean, que j'ai trouvé si émouvant dans sa quête personnelle, mais aussi dans son approche du métier de médecin ! le quitter a été presque difficile, tant on a l'envie d'en savoir encore et toujours plus sur lui, sur sa manière de percevoir le monde. Bref, une superbe lecture, qui m'a donné l'envie de découvrir d'autres livres de l'auteur et d'offrir ce texte à un maximum de personnes !
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Ce livre est ponctué – largement – d'anecdotes vécues. Ce n'est pas forcément un point négatif lorsque c'est bien amené, comme Mathieu Palain dans « Sale Gosse ». Mais ici, les anecdotes ne sont pas reliées à des idées, à des questionnements… Ce qui dénue d'intérêt ce roman. On peut tout de même être interpellés par cette succession qui raconte la lassitude qui peut s'installer face à la misère humaine… Mais dans ce cas, il faut changer de métier. Lorsque la flamme n'est plus là… Il m'a manqué une certaine profondeur pour réellement saisir les enjeux…

Jean est médecin généraliste, homosexuel et papa d'un petit garçon, comme Baptiste Beaulieu. Comme l'auteur également, le personnage principal rencontre une grande difficulté depuis quelques années à faire sortir ses émotions par le biais des larmes, un rouage qui s'est grippé à force de côtoyer l'injustice de ce monde où les enfants peuvent mourir d'être aimés. Cherchant à mettre de la distance avec sa propre vie j'imagine, Baptiste Beaulieu se raconte à travers cet alter égo littéraire, cet autre lui-même qui n'est autre que lui finalement, à la différence près qu'il change les noms des patients. Alors Jean nous raconte les anecdotes de la vie de médecin de famille, la rage envers le monde qu'il trimballe avec lui et puis la tendresse qu'il a pour ces gens cabossés qu'il accueille tous les jours dans son cabinet. Il nous raconte ce monsieur qui saignait de partout mais allait se mettre à l'anglais pour son épouse décédée qui lui manque tant, cette militante admirable que ses proches ont veillée jusqu'à son dernier soupir, cette dame intraitable qui ne s'est jamais laissée soigner mais qui l'a quand même remercié, au final et à sa manière. Il nous raconte ses envies de casser la gueule des hommes qui attendent dans la salle d'attente quand leurs femmes viennent consulter avec leurs visages cabossés et leurs yeux fuyants. Il nous raconte les bons moments comme les mauvais, ce que ça veut dire de prendre soin des gens chaque jour de sa vie, et l'impossible équilibre à trouver entre se préserver soi-même, qui à en devenir maltraitant, et tout donner pour ces autres qui n'arrêteront jamais de souffrir et d'être malades.

C'est sincère et touchant, mais ça ne m'a pas non plus fait pleurer, ce qui m'apparaissait pourtant être l'objectif. Il m'a semblé que l'auteur essayait de s'accrocher à son humour comme à une bouée de secours, même si la vie et son métier a l'air de lui faire rire jaune la moitié du temps. J'ai été décontenancée par cette ironie à chaque page, au milieu de ces récits de vie racontant la perte d'un être cher, les violences d'un mari sur sa femme, les maladies incurables et la mort, pas forcément au bout du chemin, mais parfois beaucoup trop vite arrivée. J'imagine que face à tous ces destins, à toutes ces douleurs, face à l'impuissance d'être seulement médecin, d'être supposé soigner mais de ne pas pouvoir tout réparer, on a besoin de faire de l'humour, on a besoin d'essayer de rire pour ne pas sombrer. Mais n'est-ce pas repousser les larmes que d'essayer toujours d'ironiser sur l'existence ?
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Baptiste Beaulieu nous offre un regard intime sur le quotidien d'un médecin à travers le partage d'histoires de patients qui l'ont marqué. Ces récits, remplis d'humanité et de compassion, nous plongent au coeur de la réalité médicale, parfois joyeuse mais le plus souvent difficile.
L'auteur ne se contente pas de partager ces histoires, il nous fait également part de ses réflexions sur des sujets de société importants. Parmi ceux-ci, le thème des violences sexuelles genrées est particulièrement bien traité. Il souligne avec justesse que la majorité de ces violences sont perpétrées par des hommes, une réalité souvent passée sous silence.
Mais malgré les sujets graves abordés, l'humour est très présent dans l'écriture de l'auteur, ce qui rend la lecture à la fois amusante et émouvante. À travers toutes les histoires des patients, il nous montre qu'il est touché mais que les larmes ne veulent plus couler. C'est une belle illustration de la résilience et de la force de caractère nécessaires pour exercer le métier de médecin.

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Il s'agit du premier roman que je lis de Baptiste Beaulieu, dans cette histoire on découvre Jean, un jeune médecin, qui nous raconte son quotidien auprès de sa patientèle. Il est marqué a jamais par une intervention où il n'a pas pu sauver un enfant, il n'arrive plus à externaliser ses sentiments et en l'occurrence il n'arrive plus à pleurer. Cet état physiologique va lui faire se poser de nombreuses questions.

À ses côtés, on va rencontrer des gens ordinaires qui n'ont parfois que leur médecin pour compagnie, certaines situations sont touchantes, émouvantes, désespérantes et parfois drôles et poétiques aussi grâce à la plume de l'auteur.

C'est la vraie vie, la solitude, la violence du monde qui sont mis en lumière dans ce roman par le prisme d'un médecin généraliste généreux au service de ses patients du mieux qu'il le peut avec les moyens qu'il a à sa disposition.

On sent qu'il y a du vécu dans cette histoire, Baptiste Beaulieu a un style proche de l'oralité. J'ai eu la sensation de l'entendre me parler.

C'est un roman qui fait du bien et qui remet l'humain au centre de l'attention.
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