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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il n'est pas facile de faire une critique sur ce genre de livre et encore moins dans ce cas présent puisque je n'ai pas su ressentir avec intensité ce qu'à pu vivre Piotr Bednarski , lorsque enfant lui et sa famille ont été déportés dans un village d'exclus en Sibérie.
Il s'agit effectivement d'un récit autobiographie. J'aurais de fait dû être d'autant plus sensibilisée mais la construction du livre sous forme de mini chapitres offrent des mini tranches de vie, et cela ne m'a pas permis de m'imprégner de ce vécu.
J'ai lu avec une certaine distance ces années de faim, de tensions de craintes permanentes. Il m'a manqué du lien, entre ces chapitres pour être vraiment immerger dans cette époque qui effraie le petit Petia.
« Les ténèbres furent le cauchemar de mon enfance. Les ténèbres et aussi Staline. Je supportais mieux les ténèbres : elles avaient un début au crépuscule, et une fin à l'aube, et elles n'avaient pas toujours l'opacité des ténèbres bibliques. Tandis que Staline, ce voyeur génial, était partout. A tous les coins de rue, sur toutes les affiches, jusque dans nos rêves. le guide, le timonier, le père. Souvent, j'essayais de le fixer en pleine lumière pour vaincre ma phobie. En vain. La terreur ne me lâchait pas l'âme. »
Si je n'ai pas su apprécier comme il l'aurait fallu ce récit, il n'en reste pas moins important et terrible devant toutes ces arrestations et ces morts. La note que j'attribue à ce roman reflète donc bien uniquement mon ressenti.
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En une succession d'épisodes significatifs, Piotr Bednarski, avec "Les neiges bleues", nous immerge dans le quotidien de Petia, huit ans, "fils d'ennemis du peuple travailleur", détenu avec sa mère dans un centre en Sibérie, son père ayant été expédié au goulag.

Nous partageons avec lui le froid et la faim, les humiliations, mais aussi les manifestations d'amitié ou de solidarité, les petits bonheur ravis à la misère... et nous partageons surtout le regard qu'il porte, entre naïveté et lucidité précoce, sur le monde qui l'entoure. Philosophe en herbe, il nous livre ainsi ses réflexions sur les événements souvent dramatiques et violents dont il est le témoin, exprime son incompréhension face à l'absurdité d'un système dont il ne saisit pas le sens, le tout avec une vivacité et un optimisme rafraîchissant, en dépit du sombre contexte qui les inspire.

Et si Petia fait preuve d'une telle force d'esprit, c'est en grande partie grâce à sa mère, dont la splendeur lui vaut le surnom de Beauté, et les sollicitations constantes de nombreux prétendants, parmi lesquels certains responsables du centre. Elle n'en a cure, sa nature généreuse et rebelle la porte à leur préférer les originaux et les poètes, les insoumis et les exclus.

Porté, protégé par l'amour et l'humanisme de Beauté, Petia, en dépit de la violence et de la tyrannie qui président à l'existence des occupants du centre, connaît certains des émerveillements de l'enfance, et va toujours de l'avant, malgré le spectacle de la cruauté, l'omniprésence de la mort et la terreur que lui procurent notamment la nuit et Staline, fort de la conviction que tout est possible et que demain sera meilleur, à condition d'oeuvrer en ce sens...

Récit autobiographique au style sobre et direct, coloré toutefois par la poésie émanant de la sensibilité pénétrante du narrateur,"Les neiges bleues" nous éclaire sur le triste sort réservé aux dissidents polonais et à leurs familles tombés sous la coupe de l'Empire soviétique lors du partage en 1939, de leur pays entre l'Allemagne et l'URSS.

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Pieta est un jeune garçon né d'une famille de Polonais blancs, à la mère juive, au père fougueux et fidèle à sa Pologne, peu d'éléments qui puissent plaire au NKVD soviétique quand la Pologne est annexée et où l'éducation des masses passe par une adoration sans bornes et sans réflexion à Staline et à son communisme. le père au goulag, la famille de cet indomptable et notre jeune héros sont déplacés en Sibérie où ils côtoient les mêmes inadaptés de tous les pays où le communisme règne.

C'est cette histoire largement autobiographique que nous conte l'auteur avec son regard d'enfant sur les délateurs et autres zélateurs du régime stalinien.

C'est aussi avec une force, parfois terrifiante, qu'une certaine naïveté enfantine nous délivre un message sur la mort au caractère inéluctable mais en ceci particulière qu'elle dépend pour l'essentiel du bon vouloir d'un seul et qu'elle est parfaitement assimilée comme telle.

Piotr Champagnevitch se bat avec ses armes à lui, l'humour, la dérision parfois, le forfait, mais découvre aussi le rôle de la religion, de l'amour et de la poésie.

Beauté, sa mère, est un personnage central à l'oecuménisme quelque peu étonnant mais fait figure d'icône à laquelle l'adulte Bednarski se sera sans doute toujours accroché.

Un livre court et puissant qui donne à lire, en poésie, une des plus sombres pages de l'histoire du monde.
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Piotr Bednarski raconte l'histoire de Pia, un jeune enfant d'une huitaine d'années, pris dans le fléau des purges staliniennes. Peu à peu, ses proches disparaissent, comme son père envoyé au Goulag. C'est avec les mots de Pia mais aussi avec ses propres souvenirs que l'auteur nous raconte, avec poésie et sensibilité, la vie en Sibérie aux portes du goulag.
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C'est le roman autobiographique de la défiance d'un enfant vis-à-vis du pouvoir soviétique.

Je l'ai trouvé intéressant car, dans la littérature de la seconde guerre mondiale russe, les auteurs ont tendance à refouler ce qui n'est pas masculin et guerrier. Et comme l'a écrit Svetlana Alexievitch dans « la guerre n'a pas un visage de femme », les femmes ont autant supporté le fardeau de la guerre que les hommes. Elles y ont même contribué.

Un beau récit de l'arrière, qui n'apprend cependant rien de plus que ce qu'on lit déjà chez Grossman ou Soljenytsine.
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la Pologne sous l'Urss. Un jeune garçon raconte, déjà mature et avec une force inouie la dureté du quotidien, la fatalité, le fanatisme politique... Beau dur et instructif. A lire
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